Aujourd’hui, et comme l’année dernière à la même époque, le ciel a revêtu son manteau gris, chargé de vent et de
pluie…il a le même visage triste !
pluie…il a le même visage triste !
Je suis revenue du travail immensément lasse, fatiguée, en parfaite symbiose avec la tristesse du temps
…
…
On se souvient de la tristesse de Chopin, de celle
de Musset aussi et, aujourd’hui, la mienne semble pouvoir également s’inscrire dans les annales du temps !
de Musset aussi et, aujourd’hui, la mienne semble pouvoir également s’inscrire dans les annales du temps !
Et, à maintes reprises, la tête entre les mains, je me suis demandée comment allais-je pouvoir trouver la force et
le courage de cheminer encore un peu plus loin !
le courage de cheminer encore un peu plus loin !
Alors, toi qui connais plus que personne au monde les raisons de cette tristesse , m’a délicieusement pris par
la main et conduit vers mon arbre …vers cet endroit de paix où tu écoutes et scrutes mes paroles et mes pensées pour les transformer en sourires, en oiseaux ou en poussières de
soleil …
la main et conduit vers mon arbre …vers cet endroit de paix où tu écoutes et scrutes mes paroles et mes pensées pour les transformer en sourires, en oiseaux ou en poussières de
soleil …
et, au travers des
pétales de cette verveine aux reflets chatoyants, tu m’as envoyé un sublime message
pétales de cette verveine aux reflets chatoyants, tu m’as envoyé un sublime message
… et je me souviens être revenue sous la pluie et elle m’a fait rire en regardant le ciel, et j’ai dévalé les
escaliers jusqu’au grand livre d’Etienne Dehau de la Collection « GEO » consacré à la Chine, avec ses 200 pages superbement glacées …
escaliers jusqu’au grand livre d’Etienne Dehau de la Collection « GEO » consacré à la Chine, avec ses 200 pages superbement glacées …
Cette
« Chine » qui te fascinait tant !
« Chine » qui te fascinait tant !
et j’ai reconnu dans les tons de
cette fleur
cette fleur
enracinée
dans ton regard
dans ton regard
le miroir de la soie
les parfums du Tibet
et une fleur dans les cheveux …
celle de la page où je m’étais arrêtée !
Et, de page en page, j’y ai revu la parure des pétales dans les habits de fête, sur le fard des femmes et
leurs lèvres colorées les soirs d’opéra…
leurs lèvres colorées les soirs d’opéra…
et, plus je les tournais, plus mon sourire
prenait du plaisir et de l’insouciance, en se promenant vers les courbes sereines des temples,
prenait du plaisir et de l’insouciance, en se promenant vers les courbes sereines des temples,
les grands bateaux de bois aux silhouettes irréelles voguant sur
les rivières, et l’allure altière de leurs cormorans aux aguets,
les rivières, et l’allure altière de leurs cormorans aux aguets,
vers la beauté des palanches lorsqu’elles regorgent de
victuailles,
victuailles,
le bleu cristallin des lacs qui, n’en finissant plus de s’étirer
vers les montagnes et le ciel, nous éblouit d’infini,
vers les montagnes et le ciel, nous éblouit d’infini,
vers les lignes apaisantes des radeaux et la végétation qui ,
toujours, se couvre de brume comme pour ne cesser de nous faire méditer,
toujours, se couvre de brume comme pour ne cesser de nous faire méditer,
et vers cette terre et ces murs magnifiquement striés,
rides émouvantes du temps …
rides émouvantes du temps …
et je t’ai écouté me dire
« …Maman, si je t’ai
offert ce livre,
offert ce livre,
c’est sans doute pour,
qu’aujourd’hui,
qu’aujourd’hui,
tu y puises la sagesse
et la force intérieure
nécessaires…
nécessaires…
Alors,
je t’en prie, maman
je t’en prie, maman
N’aies
plus jamais mal
plus jamais mal
N’aies
plus jamais froid ! »
plus jamais froid ! »