Avant toute chose, je tiens à vous remercier toutes et tous pour vos chaleureux messages me donnant
des ailes et l’envie de faire sautiller gaiement mes mots sur ces nouvelles pages de vie…MERCI !
Que ce cahier devienne …votre cahier du bonheur !!!
Parmi vos messages, un ami pèlerin, un tantinet cocasse…Ah, je vois qu’à ces mots là vous devinez
déjà de qui il s’agit ! Oui, oui…c’est bien lui : la femme fatale, le dévoreur de munster, le vagabond sorcier toujours paré d’un chapeau chinois et d’un micro-kiwi …..(Se rendre quelques pas
plus bas dans ma « Chronique des pèlerins » rencontrer « ce plus inoubliable des invités-surprise)
Ce fripon m’a donc lancé un défi , celui de composer un poème à partir de ces mots : cheval- chemin –
château – chaton – chaud – chinois – chez moi – chauve – chuchotement.
Je lui ai répondu ceci » Un poème ? Peut-être ?
Pour l’instant, j’ai envie d’en faire une petite histoire, que voici :
Le cheval et la coquille
Dans l’immensité poignante de L’Aubrac, par un matin glacial, un cheval avance sur le Chemin de St Jacques. Une brume épaisse laisse deviner la silhouette d’une vache avec ses petits encore
endormis, que le bruit lourd et cadencé des sabots ne fera même pas tressaillir, les maintenant au contraire dans un sommeil exquis …
Plus loin, les longs abreuvoirs en pierre replongeront notre ami vers des délices d’antan à des
siècles reculés…Il s’y désaltérera à souhait, rêvant à un temps où l’homme et le cheval étaient inséparables !
Aujourd’hui cependant, peu de choses le sépare des pèlerins qu’il croise …
dans la force des prières
qu’il adresse à St Georges, dès qu’il repense à ses congénères bafoués ou maltraités …
dans la souffrance qui le
tenaille parfois lorsque, le soir venu, ses tendons sont chauds et ses aisselles entamées …
dans l’incertitude de
l’accueil lorsqu’il ignore encore s’il étendra son corps fatigué sur un coin d’herbe ou de paille …
Mais, tout ceci est largement compensé par les caresses de l’air et du vent, les chuchotements des ruisseaux et la splendeur des paysages …
sans oublier l’essentiel …l’impact des rencontres ! Et
c’est ainsi qu’il se souvient de cet après-midi d’orage où il pressait le pas. Il vit alors venir vers lui une jument affolée… Son port de princesse, le soyeux de sa robe et la fougue de sa
crinière le firent immédiatement tombé amoureux !
Il se souvient encore de ce chaton qui miaulait de désespoir à
l’orée d’une forêt…Il revoit son maître mettant promptement le pied à terre, prendre délicatement ce bébé entre ses doigts et le déposer dans un bât contre son flanc, jusqu’à la ferme
prochaine.
Là, s’empressa d’ouvrir un homme légèrement chauve au visage
buriné, tenant un chinois à la main, sûrement entrain de filtrer un quelconque breuvage.
Il plaça le chaton apeuré près du bon feu qui crépitait, transformant les déboires de ce joli félin en
réelle « vie de château » !
Quant à lui (notre ami le cheval), intrigué par un ensemble d’éléments posés sur une table de la
grange ; pointes et fers de lance, manchons en laiton, rosaces…il se fit cette réflexion secrète « …Mais, on dirait chez moi ! Finalement, toutes les
maisons des hommes se ressemblent » ! (Son maître était en effet forgeron).
Puis, avant de repartir, le gentil bonhomme chauve lui donna un large quignon de pain et une poignée
bien fraîche de foin … !
En son âme de cheval,
des sourires et merveilles du Chemin…
il n’oubliera jamais rien !
_________________________
Voilà….j’ai infiniment aimé relever ce défi, merci encore Philippe !
Pour ceux et celles qui auraient préféré un « poème », je les invite à aller en découvrir quelques uns,
en guise de consolation. A une exception près (l’article « Retrouvailles »), mes « Quelques nuées de mots » (dans mes cris)
ont été spécialement consacrées à la poésie…ces rimes s’ajoutent à celles déjà présentes ça et là au coeur de cet espace .
Passez une superbe fin de week end
!
Chat-l’heureusement vôtre.
Bravo, ton récit fait toujours autant réver.
Mais tu trouveras bien cinq minutes pour relever le défi du poème, ou alors, je ne te connais pas bien.
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Bonsoir Sabine
Une réflexion m’est venu en lisant ce défi bien réussi au temps du cheval l’homme devait savoir prendre son temps et connaissait l’hospitalité Aujourd’hui au temps des rapides voitures il semble
avoir perdu ce sens tout cela ne serait il pas lié
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Bravo Sabine je savais que tu allais réussir, ce récit est tout simplement magnifique, je ne peut que constater ton IMMENSE talent dans l’écrit, et ton talent mérité d’être connue au-delà de ce
blog…
Belle journée
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AH que c’est mignon de nous transporter dans tes rêves avec les mots de ton ami Philippe, c’est bien réussis.
Je ne sais si j’y arriverais quoique si mais ce serai une autre histoire.
Bisous ma petite soeur des mots
Eva
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J’ai aimé ton histoire. Défi réussi !
Mes amitiés. Alain
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Comme j’aime cette histoire où je me laisse emmener comme dans une belle promenade. Avec quelques mots posés comme jalons c’est une beau récit qui naît sous ta plume. Merci de ce doux partage.
Belle soirée à toi. Du fond du coeur. Amicalement. Bisous.
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quelle belle histoire.
Mais qui donc faisait cet atelier de défis ? existe t il encore ?
oui c’est normal que tu lises ce que les participants écrivent ………
pour les coms chez Egédane, c’est au debut du billet dans le petit rond
ou tu dois voir 1, 2 ou 3 selon le nombre de commentaires…………..
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ça ne faisait pas partie d’un atelier, ce sont des mots que m’avait posés en commentaire (il me semble ? C’est loin !) un ami pèlerin nommé « Philippe ». Comme il connaît mon amour pour les mots, il m’avait demandé d’en faire un poème, comme cela, pour jouer …J’en ai fait une histoire. Bises.
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ah c’est Philippe.en fait il encore ?? je vais aller voir tiens !!
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ah on ne peut pas…………..pas de lien pour Philippe…….dommage…….
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