Plus tard
quand je serai vieille …
Deux enfants
Aux innombrables printemps
Quatre vingt, quatre vingt dix
Ou peut-être cent
Contemplent en souriant
Le soleil entrain de jouer
Dans le creux de leur tasse à café
Ils tendent l’oreille aux bruissements
D’hommes pressés s’affairant
D’autres parlant fort ou riant
D’autres encore blottis dans leurs pensées !
C’est comme sur un marché
Il y a des voix, des couleurs et des portraits
Ils aiment ce brouhaha des sens
Ce tumulte chaud et douillet
Ils s’humectent de cette vague
Avec patience et délice
Comme l’on laisserait doucement
L’eau venir à nos pieds
et en chatouiller la peau
Ils sont si bien
Dans ce petit coin de bistrot
Sans jamais parler du passé
Ni évoquer la moindre ride
Au coeur d’un présent qu’ils chérissent !
Plus tard quand je serai vieille
Je voudrais être assise à cette place
Dans un café
Te regarder déguster
Quelques gorgées du temps
N’en retenir que le nectar
Amoureusement
Encore ivre de rencontres et de hasards
Et avoir dans le regard
Le reflet doré du miel
Ce parfum d’éternel
Cette sublime élégance
Du savoir et de la pensée …
__________
Il y a quelques temps, en me promenant sur le site d’un poète et en y découvrant une de
ses compositions (je crois qu’il se reconnaîtra …), un portrait m’est alors apparu aussitôt : celui-là même qui illustre ce poème !
Ce portrait, nous en avons fait l’acquisition sur une brocante par un vrai temps d’hiver
à « ne pas mettre un poète dehors » !
Au départ, en l’apercevant, il nous a happé l’attention pendant un bon moment …Sans
doute la lumière extraordinaire qui jaillit de son regard !
Mais le cadre en défigurait la beauté : un cadre lourd, de couleur
dorée.
Nous sommes repartis sans le prendre. Toutefois, tout au long du trajet, cette image
nous hantait…elle était trop belle et …si on la prenait ! Elle nous manquait peut-être déjà !
Une bonne trentaine de kilomètres (plus près des 40 !) nous séparait alors de la maison.
Une fois parvenus au seuil de notre porte, nous y sommes retournés …Oui, rien que pour ce portrait et … toujours à une bonne trentaine de kilomètres et par un temps à ne pas mettre un poète
dehors !
Le vendeur ne parut pas étonné.
Nous avons repeint le cadre d’une couleur plus tendre et plus gaie.
Depuis …il trône sur le mur principal d’un palier de notre second étage , au beau
milieu d’autres cadres représentant chacun une fleur rencontrée sur le chemin de Stevenson, et, je crois …
… que cet
univers lui plaît bien !
Vive l’inattendu
Vive notre douce folie
et
Vive les poètes !!!
Bonjour Sabine,
Ce tableau est magnifique et ton poème l’est également. Il vont très bien ensemble ! Moi aussi, c’est ainsi que j’aimerais que soit notre vieillesse, avec, malgré les flétrissures et les raideurs
de l’âge, cette lueur brillante dans les yeux, ce sourire qui puise sa source dans la vraie beauté intérieure, celle qui grandit avec le temps. Merci de ce beau moment.
Amitiés. Alain
PS : Bien entendu, tu peux mettre le lien de mon blog sur le tien. Cela me fait très plaisir. Je ferai la même chose si tu le veux bien.
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Lorsque je lis ton poème je me revois hier devant ma feuille blanche voulant écrire un poème sur nos anciens et, en pensant plus particulièrement à mes parents qui vieillissent ensemble en vivant
pleinement leur amour.
Aussi ton texte m’émerveille davantage comme si mes pensées avaient effleuré les tiennes et la photo (et son acquisition) et le poème me sont allé droit au coeur. C’est superbe, humain et dans ce
bistrot je vous y vois tous deux….
EvaJoe
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Bonsoir sabine
Je comprend que ce tableau t’ai autant attiré il y a dans les regards l’histoire de toute une vie à s’aimer
Je lis tes mots , très beaux d’ailleurs et je vois que toi aussi tu as lu dans leurs yeux
Comme toi je rêverai d’être assis dans ce café, d’être ce vieil aimant
Le « poète » c’est reconnu
Bon début de semaine Sabine
Amitiés
Tony Yves
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Bonjour très belle histoire que celle-ci et très beau poème qui l’accompagne.
Bonne journée.
Amicalement Paulo.
Gros bisous.
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Bonjour Sabine,
Il se dégage de ce tableau, « une âme » qui ne laisse guère indifférent. Nous fonctionnons souvent « au coup de coeur » et il est indéniable que cela ait été le cas pour vous ce jour-là…
Très bel écrit et beau tableau.
Merci pour ce partage.
Amitiés et bisous,
Cathy.
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coucou maman je t’aime j’aime bien ton site!!!;)
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l’amour n’est pas un objet a jeter mais un diament a conserver au font de son coeur!ce diment je vous l’offre a vous que j’aime plus que tout!!!
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Bonsoir
Je passais par chez TonyYves et ton com m’a attiré
Ton blog est superbe et tes écrits tout autant
Je repasserai te lire
Il m’est arrivé presque la même histoire pour un tableau, sauf que c’était un paysage de sous-bois au milieu duquel coule une petite rivière …
@bientôt donc
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waouh comme c’est charmant ! ben elle ne me ressemble pas du tout ! hihi !!! non, je trouve touchant leurs regards partagés ce tableau a une vie, une histoire, il en dit beaucoup ! on peut tout
imaginer de leur conversation ! il est magique ! et ton poème est sublime ! bon je te l’accorde il me semble reconnaitre Philippe et moi plus tard mais alors beaucoup plus tard hein ? hihi !
merci ma petite Sabine pour tes mots de bienvenue sur mon blog ils me touchent ! je t’aime et te fais de gros bisous bisous et à vous tous les pélerins fous !
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Joli poème
La poésie a plusieurs lectures ,elle change avec la couleur de notre coeur
Douce journée
Amicalement
timilo
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Ce tableau est magnifique : la lumière, le sourire des petits vieux (ce mot bannit de notre vocabulaire du XXIème, et pourtant si beau)si tendre, leur attitude si proche, nous les sentons, nous
sentons leur amour dans leurs regards. Je comprends que cette oeuvre vous ait attirés pire qu’un aimant.
Quant au poème il traduit cette peinture.
Mille mercis pour tous tes mots de rêve.
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Bonsoir Sabine,
Ce tableau s’harmonise parfaitement bien avec ton magnifique écrit Sabine. Dans le regard de ces deux personnes il y a cette lueur d’amour qui fait briller le passé d’un présent empreint de
tendresse révélant une belle complicité durable entre ces deux êtres. Les sentiments résistent à l’usure du temps et rien ne s’essouffle pour un couple qui a gardé le parfum de l’amour au coeur
de la pensée en affrontant la tourmente, celle qui rapproche et parfois emporte. Merci pour cet agréable moment de lecture. je t’embrasse bien fort en te souhaitant un agréable week-end. Corinne.
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