Après avoir quitté Sokone (Sénégal) fin décembre 2009, nous avons continué à entretenir des échanges
passionnés avec « François » , notre ami africain de là-bas, notre … »p’tit frère de coeur ! » (Lire le récit de Sokone en deux parties, dans le cri « Voyages » ).
C’est au fil de nos multiples messages que François m’a fait connaître ce chanteur et musicien hors du
commun, au parcours prodigieusement exceptionnel !
C’est avec un bonheur des plus ardents que je vous fais partager aujourd’hui cette
découverte…
Chaque ligne de sa vie se lit avec dévotion, tellement les évènements y sont forts et suscitent
l’admiration !
Mais, d’abord …
on l’écoute ?
La vidéo que vous allez voir est un « monument » …
j’ai pleuré de bonheur et d’émotion en la visionnant
!
Je n’ai pu vous insérer ici la vidéo ni même vous amener vers un lien (ça ne marche pas).
Aussi je ne saurai que vivement vous conseiller de, tout simplement, taper ceci :
« Salif
Keita – La différence (Nouvel album) »
Précisez bien « nouvel album » car il y a eu deux
albums portant le même nom !
Cette petite démarche ne vous demandera qu’une minute ou deux tout au plus , mais pour
….
» un immense moment ! «
Cette vidéo est toute » l’âme de mon article »
!
Sa vie en quelques lignes : un exemple de Foi
et de courage
« Voix d’or de l’Afrique », « Caruso africain », les surnoms ne manquent pas pour qualifier la
beauté de cette voix unique. Salif Keïta est un artiste généreux dont le parcours est marqué par un remarquable mélange des genres musicaux qui séduit les publics du monde entier. Sans jamais
perdre de vue ses racines les plus profondes, ce prince mandingue n’a de cesse de construire un pont entre l’Afrique et le reste du monde, mais aussi entre les différentes cultures
africaines.
Le 25 août 1949, naît Salifou Keïta à Djoliba, au Mali, village au bord du fleuve Niger.
Mais dans cette région au cœur de l’Empire Mandingue qui réunit plusieurs peuples et langues (Bambara, Malinké, Soninké,…), la naissance de ce bébé albinos, noir à la peau blanche, fait scandale.
On lui attribue de dangereux pouvoirs, d’autant que sa famille descend en ligne directe du fondateur de l’Empire au XIIIème siècle. Le père de Salif renvoit alors le bébé et sa mère. Mais, les
prédictions optimistes d’un chef religieux le font changer d’avis.
Son enfance est solitaire. Sa couleur de peau provoque souvent railleries et rejet de la
part des autres enfants. Son père lui-même ne lui adresse pas la parole pendant des années. Il se réfugie dans les études pour lesquelles il excelle. En outre, il est fasciné par la musique et
apprend le chant en écoutant les griots, sorte de poètes-chanteurs, de conteurs qui récitent les épopées familiales et royales et transmettent ainsi la tradition orale de génération en
génération. C’est aussi dans les champs que l’enfant se forge cette voix singulière. Son père, agriculteur, l’y envoie régulièrement, et pour éloigner singes et oiseaux pilleurs de maïs, le jeune
Salif passe ses journées à crier et à vociférer.
Salif Keita, féru d’études, brillant élève, veut devenir instituteur. Mais sa vue, aussi
peu protégée des U.V. que sa peau, est mauvaise. Elle l’empêche de réaliser son souhait, mais il en a d’autres : il veut être musicien, ce qui va créer un scandale dans sa famille.
Traditionnellement, la musique est réservée à la caste des griots, et les Keïta sont une famille de princes. Il est rejeté par sa famille . Dans les années 60, il quitte donc sa famille
pour habiter seul. Salif Keita chante dans les cafés et sur les marchés de Bamako, loué par Amadou et Mariam. Son chant particulier, puissant, habitué à repousser primates et volatiles
et haut interpelle un saxophoniste : Tidiane Koné propose à Salif Keita de rejoindre sa formation, le Rail Band du Buffet de la Gare de Bamako. Il accepte et interprète les chants
traditionnels avec toute la modernité de son esprit libéré des normes. . En 1973, il rejoint un autre groupe, Les Ambassadeurs qui joue d’abord au motel de Bamako, puis avec lequel il s’installe
à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En 1978, il y enregistre son premier album Mandjou dans lequel il rend hommage au president Guinéen Ahmed Sékou Touré et au peuple mandingue.
En 1980, il enregistre aux États-Unis deux disques : Primpin et Tounkan. En 1984, il quitte
Abidjan pour revenir à Bamako et retrouver sa famille, notamment son père vieillissant. Il participe cette année-là au festival de musiques métisses d’Angoulême. Il rencontre un succès
auprès du public français, et vient s’installer en France à Montreuil, fief de la communauté malienne ; Il y vit modestement et discrètement et y anime de nombreuses fêtes
traditionnelles dans la communauté malienne immigrée. L’année suivante, il participe, à la demande de Manu Dibango, à l’enregistrement d’un album collectif « Tam tam pour l’Afrique » au profit
de l’Éthiopie où sévit la famine.
En 1986, il enregistre un album, Soro, de blues-rock chanté en malinké. Il participe alors
au festival des Francofolies à La Rochelle en 1987, et à un concert organisé à Londres pour le 70ème anniversaire de Nelson Mandela, au côté notamment du sénégalais Youssou N’Dour. Il sort en
1989 son second album en France Ko-Yan où à travers la chanson « Nous pas bougé », il aborde les problèmes que rencontrent les immigrés maliens en France. Son troisième album Amen sort en juin
1991.
C’est un grand retour à la tradition que marque l’enregistrement de « Folon » en 1995.
Produit par le béninois Wally Badarou, l’album est arrangé par le maître d’œuvre de « Soro », Jean-Philippe Rykiel. Grand défenseur du panafricanisme, Keïta évoque dans « Africa » la force de son
continent. Il rend à nouveau hommage à Nelson Mandela (« Mandela ») et dédie son disque aux albinos, pour lesquels il a crée une association en 1990, « SOS Albinos ». C’est d’ailleurs sa jeune nièce
albinos, Nantenin, que l’on voit sur la pochette de l’album. Mais les influences occidentales ne sont pas absentes et l’album est fortement empreint de blues, dont Salif Keïta est très friand,
ainsi que de salsa et de zouk.
À partir de 1996, bien que toujours installé à Montreuil, il ouvre un studio
d’enregistrement à Bamako afin d’aider les jeunes musiciens maliens (dont notamment Fantani Touré, Rokia Traoré…). En 1997, il sort un album « Sosie » composé de titres de chanteurs français
(Maxime Le Forestier, Michel Berger, Jacques Higelin ou Serge Gainsbourg) interprétés à la kora ou au balafon. En juin 1999, il sort un nouvel album intitulé « Papa » où il évoque son père, décédé
deux ans plus tôt.
En 2001, il ouvre un club couplé à un studio d’enregistrement qui porte le nom de Moffou, nom d’une flûte
utilisée par les enfants bergers. En mars 2002, sort un album portant le même nom.
Le 12 décembre 2004, à Johannesburg (Afrique du Sud), il est distingué aux Kora Awards pour l’ensemble de sa carrière
Son militantisme tous azimuts transpire encore sur « La Différence », le nouvel album
qu’il présente en novembre 2009. Il évoque une nouvelle fois la situation tragique des albinos en Afrique. Une cause qui lui tient particulièrement à cœur.
Ce disque est aussi pour lui l’occasion de dénoncer, au risque de déplaire, la « mode
dynastique » qui s’installe dans de nombreux pays africains ou encore le laisser-aller en matière de pollution, du fleuve Niger notamment (« Ekolo d’amour » et « San Ka Ka »).
Lors de la cérémonie des Victoires de la musique 2010 en mars 2010, il obtient une Victoire
dans la catégorie « Album musiques du monde de l’année ».
Son engagement politique :
Salif Keïta est candidat aux élections législatives maliennes de 2007. Il figure en
troisième position sur une liste présentée par leMouvement patriotique pour le renouveau, le Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (BDIA) et le Parti citoyen pour le renouveau (PCR)
dans la circonscription de Kati. Il milite actuellement au sein du PCR.
Le 19 juillet 2010, Salif Keïta a été nommé Ambassadeur de la paix par Jean Ping, président
de la commission de l’Union africaine, afin de soutenir « les efforts de la Commission pour résoudre les conflits et promouvoir la paix sur le continent ».
Une
très belle citation :
« Un disque, c’est comme un enfant. On se fiche qu’il soit beau ou
pas. L’important, c’est d’avoir fait ce qu’on voulait faire. On va l’élever et le défendre pour lui donner le chemin de la gloire. Mais déjà, il me plaît, parce que c’est mon enfant. (…) C’est
le fruit de l’amour. Et l’amour, partout, perce plus fort que les balles d’un fusil. »
**************
J’espère vous avoir offert une belle page musicale …
Que votre week end soit doux mes amis !
Que ton weekend à toi soit des plus lumineusement lumineux et qu’il illumine ta journée dans la chaleur de tes ami(e)s qui ne sont jamais très loin.
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Bonjour chère Sabine,
Ton article est superbe et plein de générosité, ce qui me plaît et chez le chanteur et chez toi on dit d’ailleurs « qui s’assemble se ressemble »! Par contre le lien que tu as mis ne fonctionne pas,
cela arrive parfois.
Chère amie,au coeur gros comme une maison,je t’embrasse fort.
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Bonsoir Sabine
un monument … Oui
je connais , je l’ai découvert dans les années 90 et je m’étais intéressé à son histoire
Bon dimanche Sabine
bises
Tony yves
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Vraiment une jolie voix à écouter
Merci pour ce partage
Douce journée
Bisous
timilo
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je passerai plus tard..je file..bon dimanche zen
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La sagesse s’évapore des images, nous en avons grandement besoin en ces temps…marci de ce partage qui est en harmonie avec ce que je ressens.
Bon dimanche, amical bisou
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coucou Sabine, je passe te souhaiter une excellente soirée, je viens de rentrer d’un week end en famille…ça fait du bieeeeenn 🙂
Bises
Pierre
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Que ta journée te soit douce ma gentille petite Sabine, je t’embrasse très fort et te remercie pour tes gentils commentaires déposés.
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Bisous Sabine bon dimanche chez moi nuageux mais pluie demain et soleil mardi
écoute vas ramasser des escargots (rires)
le jardin et lesoiseaux sont content, de l’eau fraiche .
je mets mes baskets, on part en ballade
La Corse si tu es sportive est magnifique à visiter du nord au sud et de l’ouest à l’est.
Pour tous les goûts
bon dimanche
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oubliée de tedire que je connais l’histoire de ce grand homme
bisous bel article écrit avec ton coeur
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Oulalala !!! J’aurai dû venir plus tôt il a une voix je n’arrive même pas à décrire , c’est extraordinaire, …Je trouve pas de mots pour lui donner c’est innommable ( si il n’y a pas tous ses n et
tous ses M ce n’est pas grave, ça lui va bien, c’est un Monument)
Bon tu l’as déjà dit ce n’est pas grave, merci de m’avoir fait connaître ce Monsieur ..Merci et….
Pff, sourire, si je suis venue c’est que je cherchais une .. surprise…Coquine tu m’as bien eu…Et pourtant c’est hyper tard…hihi!!!
Bon, j’ai trouvé autres choses….
Bisous à bientôt soeurette
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Coucou Sabine
tu sais j’étais venue discrètement et j’avais été écouter et regarder la vidéo
sache une chose , Line sa devise est marqué aux frontons de ma maison par mes aieux, c’est loyauté et fidélité + je ne ment jamais, je m’abstiens pour ne pas faire de peine
bisous rieurs
c’est ma réponse à ta réponse (foux-rires)
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