Compostelle alsacien : le récit.

 

J’ai essayé de faire de ce récit  « le chemin le plus vivant, le plus vrai possible ». C’est au fil de nos pas, de nos états d’âme et de nos émotions qu’il avance donc !

Afin de le vivre pleinement à votre tour, il faut en prendre toute la substance, sans en gaspiller la moindre goutte, et vous laisser traverser par ses multiples messages …

Pour celles et ceux que la longueur d’un texte effraierait quelque peu, je conseille d’oublier pour un temps le temps, de vous laisser porter et tout savourer à foison comme le ferait sur le chemin un pèlerin épris.

Je vous « remercie », au nom ……de toutes les splendeurs rencontrées, humaines entre autres !

 

 

 

Préface

 

 Rien n’est plus grandiose, sûrement, que la force de coeur et d’émotion avec laquelle on accomplit une chose …

 

Je vous dis cela car,  j’avance à tâtons vers ce récit, promis auprès de vous depuis si longtemps, mais également l’un des plus chers à ma plume ….

Je m’en approche et, peu avant de croiser son regard, tout mon être se met à battre la « ch’âme-rade »,  comme s’il allait se noyer tout entier dans un émoi trop profond !

 

J’avais commencé à écrire  » Il était une fois un voyage fait de silence, de souffrance et d’extase, et tout s’était arrêté là …

Trouverai-je les mots, m’étais-je dit, pour savoir traduire tout ce qui m’y éleva plus haut que le firmament  ….!

 

Et tout à coup, je me souvins ……..

Je me souvins que, lors de ce même voyage, j’étais devenue au fil de mes pas « arbre aux racines  solidement plantées dans la terre »,  me donnant la force d’affronter la voix des tempêtes et le tumulte incessant des océans.

Je me souvins que, des cendres de ma tristesse, tout s’était ranimé en rires d’oiseaux et mélodies de clochers …

 

Alors, oui, et quels que soient mes mots pour le dire, les souvenirs et instants évoqués, TOUT  resterait à jamais « grandiose », et en transmettrait toute la lumière et toutes les senteurs !

 

« Nous avons fait ce voyage à pied pour Toi, mais tu nous l’as rendu au centuple ! Durant tout le chemin, je te ressentais tel un petit oiseau, volant au-dessus de nos têtes, la fleur au bec, tissant un à un nos instants comme l’on tisse un nid douillet …. »

 

Notre périple alsacien » fut un hommage rendu ».

A notre ange, Yoann, ayant vécu plusieurs années à Strasbourg peu avant son envol, le 23 octobre 2008.

Et ce récit est un cadeau, mon cadeau pour lui en ce 23 octobre, date anniversaire de sa naissance ou « renaissance » dans le ciel !

 

———————– 

 

 

De l’infime au merveilleux …

 

L’Alsace est très certainement le parcours « le plus » touristique de France où l’on peut s’enrichir de mille et une connaissances  !

Mais, était-ce vraiment l’objectif premier d’un pèlerin ?

Non, pas en ce qui me concerne en tout cas !

 

De mes chemins, j’emporte des voix, des sons, des odeurs, une atmosphère que je n’oublie jamais …

 

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 Ici, à Surbourg, un enfant se baignait au beau milieu des poules …

Un peu plus loin, j’entendis résonner d’une maison quelques coups de marteaux,  puis le bruit d’une scierie…

Tout grouillait de vie et j’eus la féerique impression, un instant, d’emporter dans mon sac ces petits bouts de vie.

Ils m’entouraient d’entrain et de réconfort !

 

Après la rue de la scierie, le chemin suivait une ancienne ligne de chemin de fer désaffecté, il y avait les traverses de bois sur le sol et, devant nous …

« le cadeau de la journée » !

De ces cadeaux, de ces friandises que le chemin aime à nous laisser de façon divinement impromptue …

Il y avait, là, devant nous, après ce long désert brûlant traversé, une forêt !

 

 

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Nous avons plongé nos têtes folles et nos corps fatigués dans ce feuillage, avec une envie d’y croquer à pleines dents comme dans une pomme .

Et là, j’en ai encore le parfum niché au creux de mes narines, l’écorce des arbres sentait le savon ! 

Qu’il devait être exquis de rouler en train ici, ai-je alors pensé rêveusement, pour un peu le rythme des roues sur les rails m’aurait bercée !

 

 

 Des sons, des odeurs, des voix ……

 

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Ici, près du couvent de Rosheim, une jeune fille jouait du violon, sa silhouette se dessinait au travers de la baie vitrée …

Les notes étaient angéliques et prenaient plaisir à s’échapper par la fenêtre ouverte, comme pour nous dire « Que votre chemin soit merveille ! »

Une savoureuse odeur de soupe aux choux planait dans l’air …

Nous étions en Alsace, pays où tout fleure bon et où, même la tristesse, deviendrait attachante !

 

 

 

Sur les chemins, je m’emplis de sensations qu’on ne vit qu’une fois !

 

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 comme …

grimper un escalier vers ma chambre, en plein coeur des vignes, un verre de vin à la main (grâcieusement offert par Mme Dolder, la vigneronne chez qui nous étions ce soir-là, à Mittelbergheim) et entendre sonner le clocher au même moment !

 

 Je pense que nous emportons d’un pays quelques secrets de son coeur, trésors d’un verger bien gardé, dont l’entrée ne se voit pas au premier regard …

 

 

 

Notre approche avec ce « pays de contes de fées »

 

Ce pays nous séduisit aussitôt !

Avec ses meules, ses balcons, ses canaux,  ses arcades …

Et les maisons, qu’au fil des jours et des émerveillements,  je comparerai à « des maisons de poupées », que des âmes d’enfants auraient parées de leur fantaisie  et colorées de leur pinceau naïf, trempé dans la beauté des fruits et des fleurs !

 

 

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Les habitants, quant à eux, nous ont semblé si bien correspondre au cadre enchanteur de ce terroir …

Ce petit grand-père, par exemple, qui fut l’une de nos premières rencontres !

 

 

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Il nous conta l’acier et la disparition des fonderies, les champs de patates bêchés à la main,  le talent des femmes qui faisaient naître, de l’or de la paille, de superbes gerbes, et les belles soirées champêtres dont l’écho semblait  encore retentir dans son regard !

 

 

Cet esprit de labeur, de respect et de générosité devait continuer à nous émouvoir, quelques pas plus loin, avec la rencontre de Mr Dominique MOOG, Prêtre à Wissembourg …

Il est 14 heures. Le Prêtre ne devait nous accueillir que deux heures plus tard.

Nous ne saurons donc jamais pourquoi l’instinct nous poussa à nous diriger vers le presbytère à cette heure-là de l’après-midi !

Sur le point d’arriver, qu’elle ne fut pas notre stupeur lorsque nous vîmes s’arrêter une voiture à notre hauteur et apparaître un visage jovial s’adressant à nous en ces termes constellés d’espoir « Vous ne seriez pas les pèlerins de Compostelle que je dois héberger aujourd’hui ? « 

Devant notre réponse affirmative et notre discours on ne peut plus étonné, il nous répondit (certaines phrases ne s’oublient pas !) « Il y a des signes ! », et nous invita à venir nous installer.

Après réflexion, je me dis que, bien sûr, il était homme à croire éperdument aux signes, à ces signes annonciateurs que la vie s’emploie à laisser sur nos chemins. Ces signes tant vénérés par Paulo Coelho !

En tout cas, vive l’instinct, le hasard, la chance, la vie, notre ange du chemin et que sais-je encore mais, avec l’immobilité,  nos sacs commençaient à peser sur nos épaules : MERCI Mr MOOG !!!

 

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Ne sachant pas faire fonctionner l’eau chaude, nous nous sommes douchés à l’eau froide ….

En venant circuler sur notre corps, elle le fouetta tellement de l’intérieur que nous entendîmes crier notre sang !

 

Mais les bons gros lits plongeants, chauds et duveteux à souhait, réussirent vite à nous faire oublier ce châtiment.

Les oreillers étaient larges et d’une douceur incomparable, détail très cher au pèlerin !

Mr MOOG avait-il deviné tout cela, très vraisemblablement oui !

 

Cet homme, ne cessant de courir par monts et par vaux, dont la vie rime avec les mots « mission, rencontre, travail, oeuvre », philanthrope et secourable jusqu’au cou, ne pouvait ignorer ce détail !

Et tout le presbytère reflétait cette vie pleine d’action.

Je n’ai pris aucune note sur le moment, pardonnez-moi, encore sous l’effet de la découverte.

 

Et les animaux savent, certainement mieux que nous, repérer les hommes exceptionnels  …

 

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Cette poule, qui dormait sous l’échelle (servant à grimper au cerisier) s’est mise à courir vers le prêtre dès qu’elle l’aperçut, à la façon d’un chien fidèle …

Cette image ne me quittera jamais !

 

 

 

Ne marchons-nous qu’avec le corps ?

 

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Et voici le genre d’espace qui met tout à l’épreuve, et principalement la force qui est en nous !

Nous traversons des déserts d’herbe et de cailloux où le soleil nous tient comme une pieuvre dans ses tentacules ….

Nous en sommes au premier jour de marche.

 

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Le parcours est à découvert, désespérément à découvert …

Nous sommes livrés en pâture au soleil et quand l’Alsace scintille de tous ses feux elle ne le fait pas à moitié, croyez-moi !

 

Une foule de réflexions vient encombrer nos cerveaux dans pareille situation : nos sacs sont à changer, nous n’avons pas beaucoup marché cette année …etc etc.

Mais notre « Lola » qui est, elle,  hyper entraînée, pourquoi se trouve-t-elle alors aussi éreintée que nous ?

 

Furieuse impression et réel ressenti que les sacs nous arrachent le dos, le cou, le bassin !

Je me fais un début de tendinite, poursuis avec un bandage de la pharmacie. Je ne parviens même plus à manger,  je « PRIE » , la seule solution que j’ai trouvée pour pouvoir continuer à avancer !

 

Deux jours plus tard, en quittant Brumath et tout en suivant les canaux,  Lola craque, pleure sur le sort d’une souris morte rencontrée en chemin, elle ne sait plus ce qu’elle fait là, elle se sent effroyablement fatiguée …

Or, au fur et à mesure que nous nous rapprochons de Strasbourg, nous trouvons la force en nous pour la motiver et elle s’emplira de plus en plus de joie de vivre au fil des pas !

 

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« Tout au long du chemin, je t’ai senti présent, magistralement présent et aimant ! » (A mon ange Yoann.)

 

 

Quelques jours plus tard,  en cheminant vers le couvent St Marc,  j’eus la sensation, des plus délicieuses, de glisser sur le chemin comme dans une « barbe à papa ».

Et pourtant …

Le relief n’avait pas changé, toujours en « montagnes russes » !

 

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A un moment, je pleure , pleure de chagrin,  me délivre …

Et c’est alors que je peux, enfin, penser aux autres, et prier pour tous ceux et celles qui m’avaient confié leur souffrance  …

Je repense à la phrase de « Guy » (je l’évoquerai plus loin. Avec son épouse « Christiane », ils furent « LA » rencontre du chemin !), cette phrase qui me fit encore pleurer, mais de bonheur cette fois !  Vous en prendrez également connaissance tout à l’heure …

 

Non, nous ne marchons pas avec le corps mais …

avec le corps relié à l’âme !

 

Et, dès que le corps se détache de l’âme, les douleurs, la fatigue surgissent.

En revanche,  lorsque le corps et l’âme sont chaudement, intimement liés, nous ne marchons plus mais …

« volons »,

à travers les airs,

nous nourrissant de la bonté et de la beauté de toute chose !

 

Notre « câbrita » (Lola), ainsi surnommée sur le chemin espagnol, est toujours devant …

Lorsqu’elle s’éloigne trop de nous et que nous ne l’apercevons plus, nous crions « Ooooh « , et devenons les charretiers tonitruants essayant de calmer leur cheval  fougueux !

 

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Quitter un chemin, quel qu’il soit, est toujours un moment difficile dans nos entrailles …

Après 270 km de parcourus, nous commencions à bien y entrer corps et âme !

 

Comme sur le Camino espagnol, je commençais à savoir m’endormir sur un froissement de sac,  ou les yeux rivés sur trois fois rien :  le noeud d’un bois ou la veine d’une pierre …

Ici, au couvent de Bellemagny, ce fut sur la dentelle d’un rideau …

Mais nous en étions, déjà, au dernier jour de marche !

 

A force de marcher, le corps et l’esprit parviennent à se frayer, partout, des chemins de douceur, de sommeil et de ravissement  …

Et nous nous fondons tout entier avec le monde qui nous entoure !

 

 

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 C’est fou comme les rêves voyagent !

 

Il arrive que notre regard s’accroche, tout à coup, comme happé par nos souvenirs, à un détail, un objet, qui pourra paraître, aux yeux de l’univers, banal et totalement insignifiant.

Et ce détail, cet objet, va devenir rien que pour nous, l’espace d’un suprême instant, cette page écrite à l’encre de notre coeur dans le livre des voyages et du temps….

 

 

 

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Nous venions d’arriver par le train à Wissembourg.  Juste en face de la gare, nous attendait un p’tit resto bien sympathique .

Et c’est là même, dans un cadre insolitement chaleureux, que je vis ce lustre féerique !

Du Nord de l’Alsace, dont je foulais le sol depuis quelques minutes, je me suis retrouvée, en un bond de sauterelle, en plein coeur du pays huguenot, au « Pont-de-Montvert », sur le Chemin de Stevenson !

Je revoyais notre gîte, perché tout en haut d’une ruelle, et une petite fille  de 9 ans »Miléna », assise sur les marches, aspirée toute entière par un livre (la couverture était rose, je me souviens), pendant que sa maman ajustait charges et bât sur le dos d’une vieille ânesse, travail d’horloger !

C’était leur première « grande randonnée » à toutes les deux et elles s’apprêtaient à parcourir une centaine de kilomètres à travers les Cévennes avec cette ânesse, louée pour les besoins de la cause, et dont les propriétaires avaient dû probablement mentir sur l’âge.

 

Le gîte était tout vêtu de bois et de pierre, à l’intérieur, et tout enrubanné de feuillage, à l’extérieur ; notre fenêtre de chambre y donnait directement !

Et, dans le bureau, il y avait ce faiseur de rêve que j’avais comparé alors à « une pluie de fleurs », et qui me fait penser aujourd’hui à « un manège enchanté d’étoiles » …

 

Il est fou de constater combien, le plus modeste des éléments, un lustre en l’occurrence, pouvait ainsi nous transplanter, nous perdre, nous faire basculer d’une rive à l’autre …

A ce point de dépaysement, ce phénomène n’était-il pas tout simplement « magique » !!!

 

 

 

Avons rencontré des gens de coeur … 

 

Quarante vaches, une quinzaine de chats, des veaux, deux chiens au caractère bien trempé et …

deux coeurs tout sertis d’or et de lumière : les leurs !

 

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Ils nous ont offert pour la nuit un mobil-home de rêve, sous de grands arbres, pour la modique somme de 20 euros (pour nous trois, je précise !) avec frigo rempli et du bon lait de la ferme pour le p’tit déj !

Leur antre est un vrai paradis (Ne manquez pas d’aller y faire un tour sur mon diaporama commenté), et eux en sont « les anges merveilleux » !

 En contemplant cette photo, je souris aujourd’hui comme une enfant devant mon écran ; ils étaient si friands de partage et portaient en eux une telle joie d’exister …

 

 

 

Trois chiens, un chat et …

son coeur à elle, déjà habité par la lumière du Chemin !

 

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Elle s’appelle « Nadia », rencontrée vers le canal de la Bruche, où elle promenait toute sa p’tite famille.

Son Labrador sable nous a tellement rappelé la nôtre « Cannelle » ,  et c’est ainsi que nous sommes rentrés en conversation, nous immergeant très vite de l’un l’autre !

Nadia rêve de faire Compostelle un jour et ….elle le fera !!!

Oui, je le sais, car j’ai vu des chapelets d’étoiles briller sous ses pas ……..

 

Allez, encore une petite photo, si pleine de tendresse !

 

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Nous y avons « infini-aimant » parlé de voyage, d’êtres exceptionnels, d’amour, de paix ……!

Je vous demanderai donc d’imaginer la photo qui va suivre, animée de toute une équipe de joyeux passionnés autour de la table, dont nous étions les trois seuls pèlerins de Compostelle.

Que faisaient les autres ?

Ils marchaient un peu (je crois ?), savaient en tout cas rêver, échanger, s’émerveiller, s’enrichir …(toutes ces splendides valeurs n’appartiennent pas qu’au Chemin de Compostelle !)

 

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 Au couvent St Marc

 

 

Les religieuses, complètement adorables, se sont levées pour nous aux aurores, afin de nous préparer notre petit déjeuner.

Je suis en pure admiration devant cette dévotion aussi douce et discrète qu’elle est enracinée et fidèle !

On croit trop souvent, et à tord, que la vie d’une religieuse n’est faite que de repos et de méditation.  A force de les avoir côtoyées, je commence à penser, au contraire, que leur coeur bat au rythme du monde ……….

 

 

 

 Un coq chantait par la fenêtre ouverte …

Au crépuscule, j’entendrai les Soeurs chanter en arrosant leurs fleurs et leur potager, après une rude journée de travail ,

leurs voix s’élèveront jusqu’à mon âme, pour l’emplir de bien-être et d’espérance !

 

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Le couvent de Bellemagny :  un décor simple !

 

 

Sur un bout de journal, je lis qu’elles ont tout défriché et reconstruit de leurs mains pour pouvoir bâtir un lieu accueillant les personnes âgées et malades.

 

Elles ont été « aux vrais petits soins » pour nous !

 

Avant de partir, La Mère Supérieure nous donne une « eau miraculeuse » dans un petit flacon, uniquement composée de plantes ;  je l’ai surnommée ainsi car elle guérit pratiquement tous les maux !

Et le regard frétillant de cette Mère Supérieure me restera à jamais gravé …

Extrait de ma moleskine « De ces regards qui devinent tout en silence, qui partent cheminer au fond de nous pour s’arrêter dans les recoins les plus enfouis, les plus secrets … »

J’en ai encore des frissons en relisant ces mots et revois, le coeur saisi d’extase, la silhouette de cette petite dame, toute menue, respirant tout à la fois la tendresse d’une « mère » (sans M majuscule)  et l’énergie d’un torrent ! 

 

 

Et je ne suis pas là d’oublier non plus leur soupe, défiant les meilleurs palais, que je nommerai aussi de « miraculeuse », tant elle crée de plaisir en la savourant !

 

« Le couvent de Bellemagny » …

un exemple de générosité qui m’a émue, une fois de plus , jusqu’aux larmes !!! 

 

Rien n’est plus grand que l’humilité des êtres et des choses….. 

 

 

 

Dernier jour, derniers pas, je rêvais en secret d’un immense steak frites et le chemin nous y mena droit dessus !

Mais nous ne savions pas, alors, que ce serait dans un « 4 étoiles du guide Coeur  » ……

 

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Sans rien dire, ces deux hommes nous ont fait cuire deux steaks à chacun, les accompagnant d’une opulente salade avec les frites…

Nos visages inspiraient-ils à ce point la faim ? (je souris).

Ce fut un vrai « feu d’artifice » dans nos coeurs et dans nos papilles  !

Puis, ils nous ont offert un café (comme s’ils ne nous avaient pas suffisamment entourés de gentillesse !) et ont, de surcroît, accepté de poser pour la photo (ce qui ne fait pas trop partie de leurs coutumes !).

 

Je ne sais plus, ensuite, ce qui m’amena à leur parler de la « Crédenciale » (passeport du pèlerin, tamponné à chaque halte).

Avec une certaine « impatience enfantine », je suis allée en chercher une des nôtres pour leur montrer.

A la vue de tous ces tampons si évocateurs, j’ai vu dans le regard de l’un (celui à droite sur la photo) perler comme une sorte de nostalgie mêlée d’envie !

Il me parla alors de son grand-père qui fit, lui aussi, un chemin spirituel à dos de chameau en plein désert ……

Et, en y songeant aujourd’hui, je me dis « Quelle foi, quel enthousiasme intérieur faut-il posséder pour  emprunter de tels chemins, muets, et dénudés de tout (ou presque) ! »

 

Cet échange me rendit « folle d’amour pour l’humanité ! »

Et, d’ailleurs,  pourquoi la religion devrait séparer les hommes ? Car, quelles que soient nos convictions en la matière, ne cherchons-nous pas la même lumière …!

 

Lorsque nous mangions à la terrasse,  il y avait autour de nous des jeunes dont, pour beaucoup, on devinait une certaine révolte et misère sociale …

Sans bruit, rien que par une écoute intérieure, je me suis rapprochée d’eux, de leurs conditions, de leur appel …

Je n’avais plus le même regard, ce fichu « regard sur les autres », lorsque ces autres sont diamétralement différents de nous.

Et cet état me donnait envie à la fois de pleurer et de crier de joie ………!!!

 

Lorsqu’un chemin se termine,  tout ce qui y fut vécu forme en nous comme un « chaos intérieur » …

C’est l’explosion finale comme si le chemin avait déposé en nous, à chaque étape, un paquet chargé d’amour et que là, parvenus à destination, nous déballions tous les paquets ….

 

« A vous tous et toutes, fleurs du chemin, de vous regarder aujourd’hui me GRANDIT … »

 

 

 

« LA » rencontre du chemin !

 

 Pourquoi « LA »  ?

Non pas que les autres rencontres aient moins compté pour nous, loin s’en faut !

Mais, celle-ci, je l’écris en majuscules car elle représente celle qui m’a sûrement le plus « bousculée » de l’intérieur ……..!!!

 

De Weitbruch à Brumath, notre livre indiquait un balisage inexistant.

Plutôt que de nous perdre, nous avons opté pour le macadam ; nous y effectuerons un bon 8 km, en plein cagnard !

 

 

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Nous ne sommes donc pas arrivés comme prévu près de l’église de Brumath mais d’un temple sur les marches colossales duquel nous nous sommes royalement affalés …

Et c’est donc là que Christiane et Guy, recommandés par le prêtre de Brumath, sont venus nous chercher.

(Je trouverai, par la suite, la coïncidence un tantinet amusante !)

 

 

 

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Christiane et Guy

 

 

On marche vers leur seuil sur une frêle et grâcieuse mélodie d’eau, filet magique ornant de perles les feuilles de nénuphar …

En parvenant vers le petit salon de jardin, perdu au beau milieu d’un fouillis végétal des plus charmants,  prenez garde à ne pas réveiller le chat qui dort, au soleil, sur un banc improvisé …

 

Chez Christiane et Guy :  « la maison où l’on resterait pour l’éternité » !

 

Bien que leur demeure ait toujours été vouée à l’accueil et au partage, nous étions « leurs premiers pèlerins de Compostelle ».

Ce chemin intriguait quelque peu Guy qui nous a donc posé moult questions.

Il n’est jamais facile à un pèlerin d’expliquer pourquoi il fait le chemin !

Mais, avec Guy,  chaque question posée devenait un nouveau voyage,  un merveilleux sentier buissonnier à découvrir …

Alors, nous avons parlé, parlé, n’avons fait que parler !

 

Christiane et Guy sont les exemples vivants qui nous montrent que le « vrai chemin spirituel » se trouve déjà à l’intérieur de soi …

Et le lendemain, lorsque nous repartirons, ce sera « emplis »  de l’élégance d’âme de Christiane et des paroles de Guy, devenu animateur religieux, mais également conteur dans les écoles, faiseur de joie avec Christiane auprès des malades, des personnes âgées , pour ne citer que quelques-unes des »offrandes » embaumant leur si beau chemin de lumière !

 

Cette farouche envie d’aller, humainement, plus loin que leurs simples limites, a été principalement nourrie par un homme d’exception …

Et je l’ai rencontré cet homme :  « le Prêtre de Brumath » 

J’ai eu ce privilège, en allant faire tamponner nos crédenciales, conduite par Guy.

Je me souviens d’un homme bâti comme un roc, dont la grandeur m’a  fait écarquiller les yeux !  Il nous reçut pieds nus.

Il avait de très larges mains aussi, je les revois posées sur son bureau ;  on avait envie d’y caler toute notre misère !

 

Et c’est ce même homme qui, par intermédiaire, me fera réveiller à 3 h du matin, en proie à une intense réflexion ….

Lors de la soirée, en effet, Christiane nous fit part d’une animation qui semblait l’avoir profondément marquée ; animation mise sur pied de toutes pièces par ce prêtre.

Elle ignorait alors, en la narrant de sa voix douce et imprégnante, l’effet que cet échange aurait sur mon être  !

 

Christiane raconte que ….

le prêtre, un jour, avait demandé à ses paroissiens d’exprimer, sous forme d’écrit, dessin ou photo, le meilleur moment vécu au cours de leur année.

Avec ces « bouts d’âme » il constitua une gigantesque guirlande dans l’église, que chacun et chacune pouvait venir consulter …

Partager ainsi, tous ensemble, le « pain de la vie », tient du grandiose !

A 3 h 30 du matin précisément, je me suis réveillée en sursaut pour, d’une part, écrire sur le livre d’Or de nos hospitaliers et, d’autre part, pour chercher le moment qui avait été le plus beau au cours de mon année.

En le découvrant, mes larmes jaillirent comme l’eau d’un puits longtemps condamné …

Je vous parlais tout à l’heure de « chaos intérieur », eh bien ce fut là un véritable tremblement de terre qui se produisit en moi, mon être tout entier se trouvait sens dessus dessous !

Ce que je découvris était, justement,  si extraordinairement beau ….

Le meilleur moment n’est pas celui le plus empreint d’éclats de rire ou de magnificence. Non, il est sobre, plein d’humilité,  il est l’enfant d’un accouchement difficile avec cette joie indéfinissable au bout de le voir enfin né, il est ce fruit exceptionnel et inattendu qui nous aura fait creuser la terre et y mettre les mains au plus profond !

 Il était donc né, cette nuit, pour moi,  ce « meilleur moment », dans les bras de ma fille aînée « Gwen », que je me rappelais avoir serrée de tout mon coeur dans les bras, séchant ses larmes et sa grande misère morale; elle qui pleurait ainsi suite à une brusque querelle où  je n’avais pas su la comprendre, et ses mots dans mes bras fendaient à tel point l’âme qu’une nouvelle porte s’ouvrit en moi, ruisselante d’une nouvelle clarté …

J’avais dû creuser, à ce moment-là, loin loin dans la terre de mes certitudes pour admettre, ensuite, qu’elle se devait d’abriter des saveurs différentes ……

 

Le plus beau moment, oui, est bien celui où nous donnons le plus de nous-même et où nous allons chercher dans les fins fonds de notre âme pour y parvenir !

 

 

Christiane raconta encore que …

le prêtre, un jour, avait décidé de larguer les amarres et de changer la direction du « baiser de la paix » !

Il demanda ainsi à chacun et chacune d’aller serrer la main aux personnes les plus étrangères  de leur entourage.

Tout le monde s’est ainsi retrouvé dans l’allée centrale à se parler et se tendre la main pour la première fois, apprivoisant l’inconnu … 

Quel somptueux bouquet d’hommes cela devait former !!!

 

Et j’en viens à parler de cette « fameuse phrase » , évoquée un peu plus haut, que Guy fit résonner en moi …

Ecoutez-là, c’est un léger bruissement intérieur qui chante comme une cascade dès qu’on y soulève le voile de brume …..

Il nous a dit :

« Je parle, je raconte, mais c’est Christiane qui ressent ! »

 

J’avais l’impression, en prononçant ces mots, d’entendre toute la poésie du silence …

Et, en même temps, la similitude entre « Patrick », mon coéquipier de vie, et moi-même était si…bouleversante !!!

J’en étais, ainsi, doublement émue ……….

 

Nous sommes repartis le matin, après un petit déjeuner aux chandelles sur fond de Monteverdi. 

 

De partout, j’ai écrit :  « Nous repartons sur le chemin, bien plus humbles et plus désireux que jamais de donner et bâtir à chaque instant! »

 

Et, comme je ne crois pas au hasard, ces mots j’aurai très vite l’occasion de les expérimenter …

Peu après notre retour au bercail, notre fille « Gwen », celle que j’avais serrée si fort dans mes bras au printemps,  décidait de venir s’installer définitivement en Charente Maritime.

Elle nous arrivait avec son « petit bout des îles », une autre jolie petite graine dans le ventre, et toute sa fragilité aussi, son désespoir, ses impossibles colères intérieures …..

Il a fallu nous réapprivoiser l’une l’autre, unir notre lourd passé, nos doutes et nos vies différentes en un superbe champ de fleurs !

Ce fut prenant, fort, terriblement torturant parfois, mais tellement sublime une fois l’oeuvre d’art terminée !!!

 

Rien, jamais, n’est accompli au hasard et si je n’avais pas fait ce chemin auparavant, je n’aurais sûrement pas eu la force d’affronter tout cela.

 

D’avoir approché le courage de ces prêtres, de vraies figures d’humanité en Alsace, et vécu ce magnifique « voyage intérieur » auprès de Christiane et Guy, m’ont donné la sève nécessaire à la situation.

Et la présence constante de mon ange, si débordante d’amour, en fit une « sève d’exception » poussant tout mon être vers le haut et l’infinie pureté des étoiles !

 

 

 

 Tu étais là, magistralement là, à nos côtés …

 

 

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 Quelques pas avant la fin …

 

 

et chaque instant a pris le contour d’un coeur ouvert aux vertus de l’infini et de l’éternel …!

 

 

« L’Abbatiale de Wissembourg au petit matin … »

 

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L’Abbatiale donnait sur le jardin de la cure et sur notre chambre …

 

Nous allions entamer notre premier jour de marche.

Alors que j’étais entrain d’ouvrir la fenêtre sur un paysage encore endormi, au même moment, pas un millième de seconde ne s’écoula entre temps, toutes les cloches de l’Abbatiale se sont mises à sonner …!

J’eus l’incroyable et palpitante impression qu’elles s’étaient mises à battre la mesure pour moi et, en même temps, qu’on me regardait du ciel ; j’ai senti rayonner un sourire sur la chair de mon âme …

Ces ressentis ne s’expliquent pas, ils font juste vibrer notre être à la façon d’un oiseau qui prend tout à coup son envol en plein ciel et part s’enivrer de l’azur …

Ils nous laissent aux longues mains d’artiste des mystères de l’impénétrable et je suis devenue petit faon dans le beau milieu sombre et incertain de la forêt et …je n’avais plus peur !!! 

 

Deux larmes ont coulé le long de mes joues en silence, traçant deux sillons où, du ciel, on me jetait des fleurs  …

 

 

 

 Un peu de ton histoire …

 

 

Elle fut un temps ton refuge, ta cabane spirituelle,  le lieu où tu venais sûrement confier tes peurs, et le tout premier endroit où tu nous emmenas ce 17 septembre 2007 lorsque nous sommes venus te voir…

 

 

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Intérieur de la Cathédrale de Strasbourg

 

 

Extrait de ma moleskine  « J’ai senti là toute ta souffrance imprégnée dans les murs.

J’ai deviné l’endroit où tu venais prier, je l’emporte, je ne sais où encore ….. » (juillet 2013)

 

Et, j’en étais convaincue à présent, c’est à Santiago, dans cette petite chapelle, celle où Marie porte son enfant et où une messe fut célébrée pour toi en 2009, que toute ta souffrance s’est transformée en océan de paix, en gerbes de joie, en inaltérable espoir …

C’est là, également, que des amis pèlerins m’ont dit ressentir ta présence dans leurs tripes, une présence  comme un sourire-soleil, un bouquet de fleurs fraîchement cueillies, une douce main tendue, toute sculptée d’étoiles …

Comme j’ai hâte d’y revenir !!!

 

 

La cathédrale,  ce splendide édifice de dentelles qui couvrirent ton coeur lorsqu’il avait mal ou froid …

 

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Assise juste devant, à une terrasse, tout me revenait en mémoire : la pizzéria « Il journale » où nous avions déjeuné ce 17 septembre,  le tour en bateau mouche, ton portrait croqué par un peintre de rue, au côté duquel ma table d’écriture est installée désormais …

Et même si mon coeur était entrain de chanceler à tomber, sensation inévitable, je ne devais retenir que ces bons souvenirs ; ceux où, je l’espère, tu t’es senti « aimé » !

 

 

 

A chaque regard posé, j’ai senti ta main se fondre dans la mienne ….nous refaisions la ballade ensemble !

 

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Nous n’avions pu explorer les ruelles, avec leurs balcons ravissants et leurs jolis troquets, tu étais tellement fatigué !

Mais je sentais là un vent nouveau, avide de tout, guider mes pas et mes envies …….

 

 

Aux premières lueurs du jour, Strasbourg était encore plus fantastique !

 

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Je me suis retournée  avant de partir, et j’ai su que nous y reviendrions un jour, (on ne découvrait pas les  trésors de cette ville en un jour), mais

nous l’aborderions cette fois …

le coeur rempli d’allégresse !

 

 

 

La prière 

 

Il y a tant de sortes de prières et tant de lieux pour les murmurer !

J’ai déjà prié sous une pluie battante, dehors, devant une pierre ou une simple croix, dans des chapelles oubliées où ne venaient plus prier que les oiseaux …

 

 

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l’oratoire du couvent St Marc

 

 

Et ici je me sentais bien également, dans cet oratoire aux lueurs et aux senteurs de la forêt !

 

Rien n’est irréel dans ce genre d’endroit, rien, bien au contraire …

Tout y rapproche nos pensées et notre âme de l’essentiel,

à nous qui oublions trop souvent les racines mêmes de notre être !

 

J’y déverserai une rivière de câlins, de confidences et de douleurs,

des mots des mots et des mots pour mon ange,

à l’oreille attentive de son coeur …….

 

J’ai senti son écoute si ardente, et le lieu si désireux de paix, que j’étais soudainement prête à battre des montagnes !

Cette soudaine énergie allait me porter sur le chemin …

J’ai eu envie de fermer les  yeux pour mieux goûter à ce bien-être retrouvé,

ne voulant pas en perdre la moindre miette.

 

Je me souviendrai toujours de cet oratoire où fut déposé avec amour …

« un délicieux baume sur mes plaies « 

 

Il se souviendra de nous lui aussi,

d’une mère tristement éperdue et d’un fils prodigieusement attendri …!

 

 

 

 Mais encore …

De quoi fut fait ce chemin ?

 

Sur le chemin,

on panse tout seul son coeur écorché,

on pleure pour de vrai,

et on s’amuse, on rit d’un rien.

 

On devient des  enfants libres, des …

« Robinson de l’âme » !

 

 

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et en Alsace …

le mot « enfant » doit sûrement être chanté, chaque soir, par la lune, et dansé en ronde par les étoiles !

 

L’Alsace, un pays à l’esprit si savamment « comptines » 

 

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L’arrivée à chaque village  y est grandiose !

 

 

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Arrivée sur Kaysersberg

 

Ici, en allant toucher le coeur des vignes,  les yeux embués par ce château, dégoulinant de soleil et de majesté, toute une colonie d’oiseaux est venue s’envoler devant nos têtes éblouies ……!

 

 

La vie, dans ce pays, y est rythmée par le chant des oiseaux et celui des clochers …

Alors, à chaque pas posé sur le sol, le pèlerin suit cette mesure, ressuscitante comme l’eau des puits,  pure comme le plus harmonieux des bols tibétains !

Et ces cours de ferme avec leurs tonneaux et leurs bancs de dégustation …

Je n’ai pas osé prendre de photos, par pudeur et respect, mais il en émanait un romantisme fou !!!

 

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Sur tous les chemins du monde, lorsque l’on y marche, chaque chose, chaque lieu, même désert, et à fortiori désert, acquiert une valeur particulière…

Et, au petit matin, il est souvent si bon de se raconter la belle histoire qui nous a bercés le soir !

 

P1070572 (Copier) camping de Molsheim

 

Hier, il y avait là …….

un artisan en saucissons et fromages,  une vendeuse d’écharpes, un chat recueilli, une extraordinaire pompe qui faisait couler des bières sublimes (Oh, les mauvaises langues, nous n’en avons bu qu’une !) et « Antoine » le baba cool en job d’été (et qui plaisait drôlement à Lola ….Chut !!! Mais non, z’ai sa permission pour le dire !)

 

 

 

P1070513 (Copier)Foyer Notre Dame à Strasbourg

 

Il y avait là des jeunes de tout bord et de tout pays …

Notre fenêtre de chambre donnait sur la cour, leurs échanges et leurs rires .

Et nous avons dormi dans ce délicieux brouhaha qui m’a rappelé les soirs en Espagne , sur le « Camino Francés »…

 

Lorsque, sans bruit, nous fermerons la porte pour nous retrouver dehors, avec le soleil levant, tout retentira à nouveau en moi, avec le même plaisir  !

 

Et, chaque matin, à chaque sac qui se boucle retentit comme la sirène d’un train ……. »Prêts pour le départ ? »

Prêts à rencontrer, découvrir, se découvrir et …emporter quelque chose de quelque part dans l’intense nudité du petit jour !

 

 

 

Mais rien, jamais, n’est comme nous l’avions imaginé …

Guebwiller …Que ce nom me faisait rêver !

Le fameux ballon de Guebwiller, mes leçons de géographie,  l’infini,  l’altitude, le bout du monde en somme !

Aussi, je me l’imaginais en petit village, emmitouflé dans sa montagne.

Et ce rêve d’enfant avait dû rester quelque part accroché en moi !

Je fus légèrement déçue en arrivant sur une grande ville, aux maisons plutôt « passe-partout » .

Mais elle m’offrait, à sa façon, de l’insolite et matière à m’évader avec …

cet arbre-conteur, ces fenêtres espiègles …….

 

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 et un gîte aux allures de Robin des Bois, où nous dégusterons du sanglier au feu de bois !

 

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C’est au pied de ce château que je rêvais de m’asseoir, la moleskine sur les genoux, en oiseau rapace, avec des ailes géantes et les yeux gavés d’azur …

 

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Un des joyaux de Kaysersberg !  

 

 

Un jour,  le plus pitre des pèlerins, le plus charmant des pitres du reste,  me dit « J’habite Kaysersberg ! »

Aussitôt,  mes petits doigts coururent sur le clavier pour taper ce nom abrupt, sentant la tanière …

et je vis ce château !

Il ne cessa, depuis,  d’hanter mes rêves …

 

Or, arrivés tard sur les lieux, il y avait eu tant de merveilles en chemin à immortaliser sur pellicule, nous ne connaîtrons rien de Kaysersberg, ou si peu , ne faisant qu’y courir après le temps et dévaler les ruelles en « fourmis fatiguées » !

 

 

« Fée Alsace »… écoute !

 

Nous reviendrons …

 

Nous suivrons,  entre les grands sapins, les étoiles laissées par Ste Odile …!

Ste Odile que j’avais imaginée, en chemin, en « petit chaperon rouge », vagabondant dans la forêt un panier à la main, rempli de petits pots d’étoiles dont elle parsemait les sentiers, ça et là …

Elles nous mèneront vers le sarcophage et les trois chapelles que nous n’avons pu voir, notre étape du jour étant encore loin.

 

 

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Nous passerons chez Mme Dolder, à Mittelbergheim, acheter quelques bonnes bouteilles, car son vin était un poème dont les rimes flânent encore sur nos lèvres …!

 

Nous irons déjeuner à la « Petite Venise », à Strasbourg,  réservant une table à sa jolie terrasse au bord de l’eau …

 

Et peut-être qu’un gentil fantôme nous invitera au château de Kaysersberg pour un inoubliable souper aux chandelles …

Ah mais, que vois-je en y songeant ?

Ne serait-ce pas ce pitre de pèlerin, dont je vous parlais tout à l’heure,  déguisé pour l’occasion en vampire chevaleresque ….?

 

Je le préfère en esthète, pas vous ?

 

P1070809 (Copier)« Philippe », le plus pitre des pèlerins ! 

 

 

Nous lui avons fait une « visite éclair » ….Sniff !

Vivement …………ce souper aux chandelles  !!! 

 

Quand vous aurez fini ce chemin avec moi, allez découvrir son travail auprès des personnes déficientes visuelles qu’il amène sur les chemins de Compostelle.

Il a un site, somptueux, qui en parle : « Les yeux de mon guide »

Vous le trouverez sur ma colonne de droite à « Mes hamacs »

 Son projet est entrain de s’élargir, s’orientant vers les malades  d’Alzheimer.

Souhaitons-lui réussite et courage au sein de cette action « Admirable  » ! (avec un A majuscule, comme le mot « Amour », dont tout son être déborde !)

 

 

 

Déjà partir !

  

Au fur et à mesure que s’achevait mon diaporama commenté, je traînais déjà …

Je traînais, prise d’une tendre euphorie et d’une poignante tristesse à la fois, revenant en arrière pour contempler et relire, me gorgeant de chaque instant comme à l’eau d’une fontaine miraculeuse …

Qu’en sera-t-il ici de mon état d’âme ?

Le même,  déraisonnablement le même !

Je suis « aime-hantée » à ce récit …

Et j’attends,  

j’attends que cet écho terre à taire me parvienne en vagues déferlantes, me projetant sur le récif … »Pèlerine, tu es arrivée ! »

 

Mais non, folles demoiselles, j’ai gardé …….. »un coin de corail dans mon coeur » !

 

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 Et puis …

Ne nous reste-t-il pas ce ti bateau pour voguer encore et encore ?

 

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Vous montez ?

 

Ce sera à nouveau exquis, craquant, et nous rendra …

« célestement heureux « 

 

 

Bon happy-tea  ! 

 

 

 

38 réflexions sur « Compostelle alsacien : le récit. »

  1. Bonjour , je n’ai fait que survoler le texte de ton voyage sur Le Chemin, c’est merveilleusement bien écrit, je vais approfondir ma lecture, je vais mettre ton billet dans mes favoris pour pouvoir le lire à tête reposée. Bisous et bonne journée MTH

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    1. Je suis toute émue par ton texte si beau, ton cheminement intérieur, qui habillent tes photos… permettent ce voyage en partage… je suis sans voix pour exprimer ce que j’ai ressenti… c’est trop fort pour poser ici des mots… magnifique écriture qui exprime, dit ce que l’on écrit rarement … comment fais-tu Sabine ? toujours si positive… courageuse fée ! une belle personne !
      je reviendrai ici te relire et t’entendre davantage… ton billet est un petit bijou.
      Je t’embrasse comme une soeur, Sabine.
      Den

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  2. Coucou ma Sabine,

    Lorsque sans rien faire mais en y voyant un signe j’ai reçu par l’intermédiaire des Passeurs de mots l’invitation à lire ton chemin d’Alsace j’ai su de suite la raison qui t’avais poussé en ce jeudi 23 octobre date exacte de la naissance de mon fils sur terre. Un anniversaire différent pour nous deux.Lien étrange qui nous lie désormais toutes les deux avec nos fils. Même si un est né au ciel comme je te l’avais dit jadis, l’autre sur terre m’a fait vivre au cours de ces semaines passées des affres et des tourments comme seuls nos enfants savent nous les donner.
    Mais en lisant ton récit j’ai sentis une grande paix émanée de tes mots.Je n’ai ni regardé l’heure, ni imaginer que cela pouvait être long car lorsque je me suis aperçue que cela était terminé j’aurais tant voulu que cela puisse aller encore plus loin sur ce que tu avais découvert de ce chemin plein d’embûches et de rencontres inimaginables mais tellement vrai.

    Ce n’est pas que tu as oublié de nous raconter quelques choses, non c’est juste parce que lorsque je te lis j’ai envie de toujours en lire davantage tant ta manière d’écrire est sublime, et je ne dis point pour te flatter ne sachant pas le faire, mais parce que c’est vrai.

    J’ai revu les photos de ton diaporama, ces figures qui, déjà m’avaient interpellés, et qui dans ton récit prennent une dimension encore plus forte, plus vraie plus noble, plus grandiose. Lorsque l’on achève le récit je n’ai qu’une envie c’est de les rencontrer à mon tour, et même je m’imagine avec toi et pour une nouvelle fois ce serait une rencontre au hasard d’une rue…. Tout simplement sans fioriture. Comme toi une découverte !

    Mais l’histoire ne s’écrit jamais deux fois la même, mais c’est ce que je ressens au plus profond de moi, que ces belles rencontres je les vis au travers de toi, de vous trois, même si rien ne sera semblable à ce que toi tu as vécu. Mais qu’importe car les lire ici, te lire me les rends plus proche, plus grand, mais bien semblable à la vision que tu en as eu.
    Lorsqu’on reçoit un récit pareil il y a tant d’émotions à fleur de peau qui m’agite, tant de moments inoubliables à souligner que je vais emporter la page de ton récit de Compostelle dans ma tête et que je reviendrais t’en dire davantage par écrits ici ou ailleurs dans nos échanges téléphoniques.

    Je ne soulignerais qu’une chose c’est à la fois ce mal être que vous aviez à le commencer de chemin, cette douleur qui vous a étreint et aussi forte soit elle, vous savez rebondir, repartir, rire et vivre à fond. Vous savez regardés, vous attendrir, porter les autres, vous savez être attentifs…C’est ce que je retiendrais de ma première lecture….

    Votre joie de vivre et votre joie de fouler ce chemin Alsacien en compagnie de votre « ange » car c’est lui et vous ou vous et lui qui vous ont permis d’avancer.

    Merci Sabine d’être celle que tu es, merci Sabine d’être ma petite soeur des mots qui sait réconcilier les êtres, qui sait donner de la joie au travers de mots.

    Je te serre dans es bras et te fais d’énormes bisous car oui ce texte est grandiose et il ne laissera personne indifférent.

    Ta soeur des mots EvaJoe

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  3. Je viens de finir de lire ce magnifique récit qui m’a ému jusqu’aux larmes . Quelle leçon de vie que ce chemin que tu as retracé pour nous , cette joie qui t’habite et cette souffrance que tu sais transformer en ouverture au monde . Des rencontres qui habitent tes mots d’une vraie richesse du coeur . Je connais la plupart des villes et villages que tu as traversés mais les voir avec tes yeux les rend beaucoup plus beaux . Oui il faut revenir à Kaysersberg , ce village est un enchantement et dans toute cette région , je suis sure que tu nous entraîneras encore avec toi sur cet océan de plénitude avec ton merveilleux bateau .
    Merci Sabine je viens de me régaler de tes mots fleurs
    Bisous

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  4. Qu’il est joli ce péleri…ange
    (mes doigts mélangés ont formulés un autre mot involontaire)
    Je ne change rien.. chuttt… l’ange est là !
    Merci chère Sabine pour le partage de ton chemin
    de tes émotions..
    Je t’embrasse très fort.

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  5. Magnifique, Sabine ! Que de belles découvertes, que d’émotion profonde, que de rencontres merveilleuses ! Voici une expérience qui enrichit même celui qui te lit… Surtout avec ces photos riches de sens, inspirantes.

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  6. J’ai lu une bonne partie mais le temps imparti m’était mesuré ayant chez moi en visite une de mas filles à qui je devais ma présence.
    Je reviendrai lire après un périple au soleil
    Bisous et merci de ce récit vivant en spiritualité

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  7. Coucou,
    J’ai lu avec plaisir ton récit, je ne suis pas un expert en écriture, je ne trouve jamais les mots, alors je vais simplement te dire ce que j’ai ressenti , beaucoup d’amour et de sagesse. J’avais déjà parcouru ton album photos de ce pèlerinage sans vraiment connaitre le pourquoi du comment, mais je sentais bien en toi ce besoin bien naturel d’ouvrir ton coeur. Je ne suis pas croyant, et pourtant, il se dégage de ton récit une telle force spirituelle, j’aimerai avoir ton recul ou ton regard sur la vie, un jour peut-être. Ce fut une belle marche, faite d’heureuses rencontres….
    Bises

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  8. Chère Sabine ,j’ai attendu ce matin pour tout lire….Tu sais mettre tant d’émotion sur le fil fragile de tant force intérieure que j’en suis anéantie et émerveillée…tout à la fois. Je connais un peu l’Alsace et Strasbourg, c’est très beau…La petite Venise…et toutes ces fleurs partout. Moi qui suis clouée avec interdiction de marcher à présent et qui l’accepte très mal…quand je lis ces kms parcourus, je suis effarée…Je voudrais te mettre plus ici ,mais je peine à rassembler mes mots encore…Magnifique partage Sabine. De tout coeur avec toi. Je t’embrasse ( sous le lustre comme autant d’étoiles ! )

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  9. J’ai lu avec émotion ton magnifique récit de ce pélerinage en Alsace, ce pays où j’habite. Oui, ton ange était bien présent dans chacun de tes pas, de vos pas. Il vous a accompagnés tout au long du chemin. Chacun de tes mots véhicule ta beauté intérieure. J’aurais tant aimé que nos routes se croisent dans ces lieux que je connaîs. Bientôt je vais passer 3 jours à Surbourg. J’aurai une pensée particulière pour toi. C’est un village que j’aime. Je t’embrasse très fort . Je reviendrai te lire, c’est si beau, si fort…Tendrement.

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  10. « La pensée vient en marchant », à te lire, je dirais que le bonheur aussi vient en marchant, tu nous le prouves de belle façon à travers ce récit magnifique, empli de joie et de philosophie.
    Je suis venue plusieurs fois d’ailleurs pour découvrir ce long chemin rayonnant qui dit tant de choses en suscitant la réflexion, que l’on soit croyant ou pas.
    Un bel hymne à la vie en tout cas, merci Sabine.
    PS: juste un mot pour les photos, toujours très belles.

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  11. Tes photos m’ont guidée, chère Sabine, et j’y ai trouvé la paix que tu dispenses toujours dans tes mots. Des mots dont je n’ai lu qu’une partie, mais je reviendrai. La lecture sur le fond brun m’est difficile et fatigue la vieille dame de 91 ans que je suis. Je sais que tu comprendras. Je suis heureuse pour toi du bonheur que tu as éprouvé et qui enrichira encore ta sensibilité si vive, si délicate. Merci pour le bien que tu nous fais en partageant tes émotions.

    Je t’embrasse fort,
    Lorraine

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  12. Chère Sabine,

    Que dire…
    Comment te dire, le ressenti qui découle de cette lecture qui m’a happé, voguant sur tes mots le long de votre Chemin spirituel et pédestre.
    Tous simplement Merci de ce partage.

    Bise.

    Philippe.

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  13. Je reviens te lire avec bonheur, ce récit est tellement riche qu’il faudrait prendre chaque passage pour pouvoir le commenter… C’est très émouvant et je comprends le bonheur que tu ressens à nous le faire partager ! Oui, plus le corps se fatigue et plus l’âme se dégage ; et « prier » est un excellent moyen de faire taire le corps… J’en suis restée là pour le moment. Grosses bises et belle journée Sabine !

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  14. Je reviens à ton récit qui est tellement riche ! Oui, le plus merveilleux ce sont sans doute ces rencontres de gens inspirés qui tissent une force puissante dans nos coeurs et les emplissent à l’infini. Quand on « marche », le miracle est que le corps peu à peu s’oublie pour laisser place à l’âme ; et c’est dans les rencontres gagnées par cet épurement qu’elle déverse ensuite ses dons… Bises, chère Sabine.

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  15. Je n’ai pas tout lu, je reviendrai mais j’ai senti ta ferveur, ton enthousiasme, ce bonheur de suivre ce beau chemin qui est bénédiction, lumière, apaisement, partages, rencontres pleines de sens et de réconfort !
    Je t’embrasse fort
    Marine

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    1. Oui mais ……………il y a encore plus que ça !

      Reviens quand tu veux et ………laisse toi emporter !!!!!

      Bisou marine et lumineuse soirée : sabine.

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  16. Revenue de ma petite pause: randonnée autour de Gruissan…

    Beaucoup d’émotions dans tes mots et tes images!

    Chaque chemin quel qu’il soit est rencontre et découverte
    Sourire et émerveillement
    Cadeau qui roule sous les pas…
    Bouquet de prières

    Je te laisse ce chant de J-C Gianadda

    1.- S’en iront nos chemins et s’en iront nos routes.
    Affronter les grands vents avec le mot partir.
    Chaque pas en avant nous reconstruit, nul doute.
    Et dans le mot partir n’y a t-il pas « grandir » ?

    Refrain :
    Jusqu’au bout de la terre
    Ensemble et bien vivants !
    Nos chemins de lumière
    Sont des rêves d’enfants.

    2.- S’en iront nos chemins là où le jour se lève
    N’y a t-il pas là-bas, les raisons de servir ?
    Lève-toi, allez viens pour vivre à fond, nos rêves
    Dans le mot partir n’y a t-il pas se construire ?

    3.- S’en iront nos chemins vers des contrées nouvelles
    Avec toi j’ai espoir d’ouvrir grand l’avenir.
    Le cœur a ses raisons et nos raisons sont belles
    Mais dans le mot partir il y a un peu « mourir ».

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  17. Presque une heure à lire et regarder tes photos…
    Le temps passe vite quand on apprécie les mots ….
    Un merveilleux pèlerinage
    Bravo pour avoir publié son récit
    Je repasserai te lire
    Bon et doux Lundi Sabine
    Bisous
    timilo

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  18. Merci Sabine pour ce merveilleux récit plein de rires d’oiseaux de mélodies de clochers de rencontres chaleureuses mais aussi de peine, de découragement, de doute, de ferveur et de courage , le souvenir d’un être cher vous servant de fil d’ariane entre la terre et le ciel. Etant grand marcheur mais non croyant bien que conscient que l’univers est spirituel j’ai éprouvé vos doutes et vos enthousiasmes et je sais bien que ce n’est pas notre corps qui marche mais notre « âme » qui est pour moi une parcelle de ce vous appela dieu .

    PS j’ai trouvé géniale la photo des « doudous » suspendus au fronton d’une maison

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  19. Bonjour chère Sabine
    merci du partage
    a mon tour je te donne le mien de mon blog deux, mes aventures et voyages…..hi hi très long a lire….et pas fini
    Je te souhaite un très bon mercredi
    Nos amitiés bises
    Qing&René

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  20. Bonjour Sabine, je suis revenue plusieurs fois pour tout lire et je n’ai pas été déçue. Tout ton récit transpire de bonheur et d’empathie pour tous ces gens et ces lieux « ordinaires » mais fabuleux que tu as rencontrés. Comme quoi, l’espoir d’un monde meilleur existe bien si on sait le voir et le faire grandir !
    On ignore trop souvent la grandeur de l’autre.
    C’est à chaque fois un merveilleux voyage que vous faîtes et avec beaucoup de spiritualité. Je ne suis ni athée ni croyante, simplement à la recherche du « pourquoi je suis là » , mais j’ai du respect pour tous ces religieux qui ne sont que paix et bonté.
    Merci pour ce beau partage et bises bien amicales.

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  21. Chère Sabine,
    C’est avec beaucoup d’émotion que je te lis, avec parfois les yeux emplis de larmes. Tes réflexions au fil du chemin nous sont une nourriture spirituelle douce et bienfaisante, riche d’espoir et de lumière. Merci de ce fraternel partage écrit avec le coeur. Nos plus belles pensées vers toi et les tiens.
    Gros bisous de nous deux
    Alain

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  22. Bonjour Sabine,

    J’avais déjà admiré les photos de ton Compostelle alsacien, mais je ne savais pas que tu marchais dans les pas d’un être cher qui guidait ton coeur avec un rayon d’amour. Ce rayon d’amour a donné à ton corps la force d’avancer et à ton regard la lumière qui permet d’aller au-delà des apparences et de voir tous les êtres lumineux. Je ne sais pas comment t’exprimer ma reconnaissance pour les mots que tu as trouvés et qui disent si bien ta souffrance transformée en joie profonde, cette joie que tu offres avec tant de simplicité. Je serais heureuse que ton pèlerinage devienne un livre que je puisse lire et relire.
    Je t’embrasse avec une grande émotion

    Blanche

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    1. Oui, cet être cher est mon fils !

      J’aurais de quoi, en effet Blanche, faire un livre de tous nos périples sur les chemins de Compostelle (De plus, il est rare qu’un enfant le commençant à l »âge de 10 ans le fasse jusqu’au bout comme notre fille Lola !).

      Mais ……….l’inspiration à elle seule ne suffit pas. Il faut « surtout » du temps pour faire un livre !
      J’y pense toutefois et cette pensée m’habite véritablement …
      J’ai également d’autres idées de livres, je dirais même qu’elles fusent (Ah, si je ne pouvais faire « qu’écrire » !!!)

      T’embrasse châle-heureuse-aimant très fort : sabine.

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  23. Coucou Ma Douce Soeur de Fleurs !!! Sourire
    Le temps fut suspendu… Les minutes et les heures se sont enfuies… Sourire Ravi
    Tu m’as « bouleversifié »… Tu m’as donné « la chair de coeur »… Sourire Tendresse
    Mon âme a ressenti chacune de tes plus chères Pensées transformées pas après pas… Intense Sourire
    Si j’ai batifolé allègrement et gaiement sur ton diaporama Google, ton Récit quant à lui, m’a offert « un Ressenti » bien plus « mystique »… Ce fut un doux et étrange voyage émotionnel… Chaque mot, chaque photo résonnent encore et encore en moi… Sourire Zen & bouleversé
    Mon Coeur battant à la chamade m’empêchent d’avoir les idées claires… profondément troublée par ton Récit si fort, les mots me fuient… Sourire Silencieux
    C’est un peu comme si j’étais entrée dans une Cathédrale spéciale, une de celle où tu ne sens jamais seul et qui t’offre toujours une Paix Intérieure , qui te conduit peu à peu vers un salutaire Chemin, caché au creux de Soi… C’est un peu comme si je lisais un vieux Livre Sacré, où chaque phrase dépoussièrerait mon Coeur pour qu’il se libère de ses maux et conduire mon âme vers des horizons meilleurs… Sourire Rêveur
    Merci pour ce Récit… Merci d’être Toi et d’offrir tant autour de Toi !!! Sourire Tendresse XXL
    Continuez à prendre grand soin de Vous Tous !!! Sourire
    Mille très très tendres Bisoudoux Affectueux & très Chaleureux
    ***Tincky***

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  24. Parallèlement à mon chemin remis à l’honneur, j’ai repris le tiens là où je m’étais arrêtée et j’y ai trouvé tant de belles moissons.
    L’épisode du retour de Gwen a résonné en moi en véçu.
    Bon dimanche Sabine
    Bisous

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  25. Quel moment !
    Que dire, que penser après une telle lecture. J’en reste sans voix, sans pensée, je me laisse portée par ton récit, non pas ton récit, ta pensée, non pas ta pensée, ton cheminement intérieur.
    Je sens ton « vécu ». Je ressens et te rejoins.
    Une date m’a beaucoup touchée le 17.

    Je t’embrasse.

    Nicole

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  26. Je viens de finir ton chemin
    Si un petit oiseau sur le Camino Francès est venu marcher devant moi en sautillant alors que je marchais seule, alors que dans cette sérénité spirituelle j’étais entouré d’être chers partit ou là encore, alors que mon être chère parti trop tôt m’habitait toute entière j’ai vu dans ce symbole ailé l’âme de ma fille. Aussi ton vécut et ressenti m’a profondément touchée.
    Je suis comme toi heureuse et remplie de mes Chemins.
    Amitié Sabine
    Bisous

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  27. Ma chère Sabine,

    Comme un beau roman à épisodes , je viens ire ton superbe compte-rendu. J’en suis où un prêtre demande au gens de serrer la main à ceux qui ‘leur sont inconnus. J’avais apprécié juste avant son idée de guirlande de leur meilleur moment. Quelle belle imagination
    Et plus avant encore, cette poule qui se précipite pour accueillir un autre homme d’église, comme un toutou fidèle.
    Tant de belles rencontres, de superbes paysages, de chaleur humaine

    je reviendrai pour la suite.

    Merci pour cette joie en partage
    gros bisous
    Martine

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  28. Comment ça Pitre !!! Pas toujours, mais souvent dans mes temps perdu, pratiquement tout le temps s’il le faut, je pitre avec joie, et j’esthète mon intérieur qui se reflète sur mon extérieur!
    Sinon j’ai comme toujours bien aimé tes commentaires écrit avec une délicatesse que seul une plume comme toi arrive à écrire, les photos font rêvés aussi…
    Bisous la famille.
    Le pitre.
    Philippe

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