Adieu tristesse ….

 

Il devait y avoir sur cette page un grand pagne-riez, pour vous, rempli d’exubérance …..Continuez à être sages, donc fous puisque « la folie est le soleil des sages », et vous l’aurez bientôt, promis !

Mais hier, en ce jour de prière chez les pêcheurs et les bergers, et de grisaille sur mes élans, lourde tristesse tombée sur mes berges et faisant pleurer l’oh, le hasard a poussé mes pas sur ce chemin emprunté par les pèlerins de Compostelle, autour de l’abbaye de Trizay ….(à un petit huit kilomètres de notre chaumière).

Je l’écrirai plus loin … »Un chemin qui lave, pétrit, puis lave encore ….. », peuplé de vents fous venus des quatre points cardinaux !

Ecoutez-les, ils vous parlent des hauts, de ceux qui se hissent en vous ….Joyeux lundi de Pâques !

 

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 Do Ré Mi

misère-errée,

s’ouvre la partition

du soleil

en rêve d’amour

de Liszt …

 

 

 

 

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Sortir du village

par la « rue de l’Espérance »

un rien m’émeut …

Un pic vert

martèle sur un tronc,

il se blesse aux clous

de mon chemin de croix …

 

 

 

 

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L’oiseau me dit

d’aller trouver matière

à tisser un nouveau nid

dans l’intime de mes creux …

 

 

 

 

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Les arbres

sur ces mots entendus

et pieusement écoutés,

un à un ,

sur mon passage

m’ouvrent leur coeur !

 

 

 

 

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Et dans le reflet de leur sourire

je m’invente des coraux …

 

 

 

 

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Je défais la tenaille

accrochée

à la barbe-ailée

d’un vieux sage

qui venait me retrouver …

 

 

 

 

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Plus d’aube-épine …

Que des fleurs douces

filant

sur la gorge de mes rires

déployés,

gemme

j’AIME

d’or !

 

 

 

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Je fais le mur

sur son corps

pour atteindre le ciel …

Il m’en-chêne …

J’ai perdu quelques étoiles

dans mon bas de l’AIME …

 

 

 

 

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L’abbaye est au bout,

la voyez-vous

sur le flanc des nuages …

Il y a toujours

un rêve d’ange

à cueillir

sur la cime de nos pas …

 

 

 

 

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Voie bénie des incertitudes,

à la croisée de vents fous, 

où nous nous apprivoisons à nouveau

avec la féerie de l’essentiel !

 

 

 

 

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Afrique-aine,

sur ma tête

la cage-être

qui me rapproche

du sanglot des cieux ….

 

 

 

 

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Dans l’ombre de la pluie,

les secrets d’oh

avides de verdure

se libèrent …

 

Il pleut …

Que cet instant fait du bien !

 

Un peu plus loin

une biche me surprend…

Mais alors

je n’étais donc pas si seule !

 

Plus loin encore,

un parfum de jasmin

et de réglisse mêlés

enivrera ma peine …

 

 

 

 

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La main d’un étranger

me gomme et repeint

les couleurs de son visage 

sur mes maux …

Taire-glaise,

autre pays d’affres-rit,

ne veulent plus de mon chagrin …

Je me mets à aimer

dans mes mots

sa poésie indigène …

 

 

 

 

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Pose une larme,

me dit une autre étrangère,

je la donnerai au matin

demain

Il en fera

un vert-tige de rosée …

 

 

 

 

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Tôle-errance !

Ne pas s’attarder

sur les souffrances

qu’on nous inflige,

mais prier

pour ceux qui nous les ont infligées ….

 

 

 

 

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Nos ponchos

voiles qui volent …

J’en-barque

dans la sueur des mottes

vers les hauts mâts qui chantent …

Cette errance lave,

pétrit

et lave encore …

Marins et marcheurs se ressemblent !

 

 

 

 

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Réserves de cire

de sève et de trêve,

nos émotions s’impriment

en batiks de rêve

sur l’écorchure des sols …

 

 

 

 

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Rouge

la conscience bouge,

de désir et de sublimité,

la vie dans mon sang

embaume

mon allégresse ressuscitée !

 

 

 

 

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 Mais toujours au loin

des hommes crient,

terrés,

lèvres pendantes,

leurs chants défigurés…

Et pour eux

je marche aussi,

enterrant

peu à peu

sur leur chemin de râle lent

ma propre douleur !

 

 

 

 

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Et je vous reviens

en heureux

petit chape-héron

errant

rouge !

 

 

(Sabine)

 

 

41 réflexions sur « Adieu tristesse …. »

  1. Ainsi vont les chemins essuyant leurs larmes dans le vent qui souffle et fait souffrir les pauvres oiseaux au creux de leurs nids….Sur la route qui va, qui va…disait une chanson gitane….
    Sabine je t’embrasse en volant !………….

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    1. En chemin
      une joie louve
      m’a dévorée !
      Et, auprès de l’animal,
      mes confidences gardées
      entre ses bras d’or …
      (A ma labrador)

      Merci, Jeanne, câlin ………….

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  2. Bonjour Sabine, quel sale petit génie avait mis ce magnifique poème dans mes « indésirables », te rends tu compte que j’ai failli ne pas lire tes lignes, tes lignes qui m’emportent aussi très loin , dans des songes qui se perdent dans les nuages, c’est merveilleux ce que tu écris, que j’aime te suivre tout au long de tes pensées. Merci, mille fois merci pour ce beau partage bisous et bonne fin de journée MTH

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  3. Marcher ou genoux pliés, les bras au ciel…mais prier pour l’humain, pour l’humanité en désespoir, prier contre la haine et l’horreur et croire en la résurrection de l’amour et la paix!
    bises pascales

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  4. Mon dernier article fait écho à ton fabuleux texte, car c’est aussi un hymne à la joie et à l’esprit positif.
    Malgré tout ce qui se passe, nous avons le devoir d’être heureux pour rendre les autres heureux.
    Ton titre est exactement l’inverse de celui de Sagan : bonjour tristesse.
    Très bonne soirée, chère Sabine, je t’embrasse.

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    1. Bonsoir Clara !

      Je m’en vais le découvrir de ce pas …

      Oui, j’ai effectivement pensé à Sagan en écrivant mon titre, petit clin d’oeil à cette femme époustouflante, qui savait se battre contre les causes indignes !

      Bisou.

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  5. Sabine crois-tu que nous puissions dire adieu à la tristesse ?
    Je ne crois pas.
    La tristesse passe et s’en va mais un jour elle reviendra.
    L’apprivoiser et lui apprendre à ne pas nous envahir lui permettra de passer son chemin.
    La refuser empêchera à l’allégresse d’exister.
    S’Il y a la nuit il y a le jour en retour
    S’il y a l’ombre il y a la lumière
    S’il y a tristesse il y a joie en retour.
    Tu as retrouvé l’allégresse Sabine c’est bien.

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    1. C’est bien dans le souffle de l’ombre, Jamadrou, que nous entendons chanter la lumière !

      Pour atteindre les cimes, il faut plus d’une fois s’écorcher les genoux et douter avec son coeur ….

      Ces évidences sont la fibre même de ma poésie ……..

      Les chemins sont peuplés de contes qui nous racontent et nous ne les empruntons jamais par hasard !
      A bientôt barbouilleuse.

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  6. Quelles belles photos, comme toujours, et quel joli parcours, inspirant et chargé de surprises merveilleuses ! Est-ce toi que l’on voit à la fin ? Avais-tu emmené ton chien ? Bisous plein.

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    1. Oui, c’est bien moi et notre « chienne pèlerine » qui a fait » le chemin de Stevenson » et « Le Puy/Figeac » sur Compostelle.
      Bisous plein aussi !

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  7. Coucou Sabine,

    Mes pas auprès des tiens, je hume les parfums, me régale d’un souffle printanier, de quelques perles de pluie et du chant des oiseaux. Qu’il est doux le chemin poète, en ta compagnie.

    Adieu tristesse
    Sur les cailloux imprévus
    Que la pluie et le vent
    Transmutent en sable velours

    Adieu tristesse
    Pour une heure
    Pour un temps

    Au violon des grillons
    Aux rires du ruisseau
    A la plume vagabonde
    Des oiseaux de passage…

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  8. Les petits cailloux-de-Poucet étaient toujours bien rangés sur le bord du sentier de « Chape-Héron » dans l’attente d’un pèlerin ou d’un simple bohémien qui passe quand au bout du chemin le printemps pointe sa lumière. Les départs ont pour vocation de faire vivre les retours des mercredis d’enfants. Je t’embrasse chère Sabine, la magie est toujours aussi présente dans la forêt de tes mots.
    Ton bohémien

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  9. Je suis heureuse de te découvrir, Sabine-la-pélerine, le bâton à la main, les cheveux au vent et à la pluie et le coeur débordant de tristesse et de joie, de « tôle-errance  » et de prière pour tous les humains ignorants qui en ont tant besoin ! Elle est très belle ta marche et je peux te dire qu’elle m’a fait un grand bien !
    Je t’embrasse très fort
    Blanche

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  10. Quel beau poème plein d’espoirs et d’amour.
    En ces temps tourmentés prions et prions sur
    tous les chemins, pour tous les Hommes.
    Gardons l’espoir en l’AMOUR qui nous porte
    mutuellement. Sachons aimer celui qui ne nous
    aime pas. Mais c’est plus facile à dire……….

    Bonne journée à tous pleins d’espoirs. Bisous.

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  11. Magnifiques ces photos entre écorce et eau qui t’a fait choisir le noir et blanc. J’aimerais pouvoir laisser un commentaire sous certaines ! Les creux sont faits pour être explorés, compris, comblés. La marche a ce pouvoir de laver nos tourments. Il y a un avant la marche et un après. Amitiés. Carmen

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  12. Dans le village de mon enfance, il y a un chemin qui conduit vers les champs, un grand chemin large, creusé d’ornières, « mon » chemin. Combien de fois, le parcourant, m’a-t-il lavé de mes souffrances, combien de fois suis-je revenu de lui le coeur léger et plein d’espoir ! Je revis cela en te lisant, les émotions, les souvenirs, tout me revient. Aujourd’hui, il a bien changé, nous n’y menons plus, mon frère et moi, les chèvres au pâturage, les arbres vénérables qui le bordaient ont été remplacés, mais pour moi il est toujours là, bien présent, entre deux mondes.
    Un grand merci et un gros bisou de nous deux
    Alain

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  13. Un texte plein de lumière qui éclaire ma tristesse…
    Papa est parti le jour de Pâques pour son dernier voyage et son frère l’a suivi hier matin…
    Ils ont emporté avec eux, mon enfance, ma jeunesse et trop de souvenirs!

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    1. Alors, afin que TA tristesse puisse s’inonder de lumière de jour en jour, je vais ….

      rappeler la biche derrière l’arbre et Liszt à son piano,
      et l’étrangère pour qu’elle peigne ton coeur de mille couleurs …

      Je vais …
      de mon bas de l’AIME attraper la plus belle étoile pour illuminer ta route,
      demander au vieux sage qu’il te couse une capuche, en fibre de ciel …

      Et sur les flancs des nuages,
      là-bas,
      tu écouteras de l’orgue
      de barbe-à-rires … Sabine.

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      1. Je vais m’installer sur le flanc de tes nuages,

        J’écouterai mon oncle jouer de l’orgue ou du piano, c’est lui qui m’a fait connaître Mozart, Liszt, Beethoven et tant d’autres…
        J’écouterai papa jouer de l’harmonica ou de l’accordéon…
        J’envelopperai leur musique dans tes « bas de l’AIME » et cueillerai dans le ciel les deux plus belles étoiles, celles qui renferment leurs rires…

        Merci Sabine

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  14. J’ai suivi ton chemin j’ai senti la pluie chanter sur la cime des arbres et doucement revenant de cette quête en petit chaperon rouge je t’ai vue. Tout était apaisant
    Belle soirée Sabine
    Bisous

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  15. Coucou Douce Pèlerîne !!! Sourîre
    Dans une tendre brise je me balade entre tes belles lignes et crie bien haut, bien fort : »Adieu Tristesse »!!! Surtout quand tu finis avec une si tendre et jolie apothéose… Mes Deux Pèlerines Préférées photographiées dans « l’instant présent »!!! Je le répète : « Adieu Tristesse »!!! Sourire Radieux
    Avec Tendresse, je t’envoie mes plus Amicaux Bisoudoux
    ***Tincky***

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  16. Bonjour Sabine,

    Tous les chemins que nous empruntons nous emplissent de mots que nous distillons chacun à notre façon.

    Tes chemins sont beautés et bontés tout a ton image.

    J’ai découvert cette abbaye lors d’un Racine et des Ailes récent. Quel lieu…

    Bise.

    Philippe.

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  17. Chère Sabine, que ton périple me fait du bien, que ta marche et tes découvertes me soulagent de vieux chagrins qui reviennent quelquefois sans crier gare, des maux humains qui font les doigts noueux, la marche difficile. Tu es une bergère, tu me guides dans tes chants toujours si beaux vers une lumière de plénitude. Tes photos ont cette harmonie qui scande tes chants, et en te lisant, quelquefois je m’arrête pour mieux sentir tes mots, sentir ton pays, ta forêt et apaiser mes moments d’inquiétude.
    Tu es la halte où l’on se désaltère, où l’on se permet de déposer un instant le bagage trop lourd, avant de reprendre le chemin.
    Je t’embrasse, chère Sabine,ec tendresse,

    Lorraine

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  18. Alors que je feuilletais les pages de tes mots je m’éloignais de plus en plus des maux qui t’assaillaient. Mais je te reconnais bien là ma Sabine tu es pleine d’amour et tu es capable de soulever bien des montagnes pour accéder à ces moments.

    Toujours aussi admiratives de tes jeux de mots qui maintenant je lis d’une traite sans réfléchir tant je les comprends bien. Mais j’aime toutefois m’attarder dans tes chemins car ils sentent bon, même si parfois on sent la larme au bord de la paupière on sait que chez toi malgré la peine on y trouve le réconfort.

    Et les photos me parlent toujours autant, tu sais délicatement les cueillir pour nous les offrir, elles sont si belles. J’ai bien aimé finir sur ce chape-héron rouge et ta Cannelle qui a l’air heureuse de vous accompagner. Tes cheveux au vent, mais dans ton regard je n’ai pas vu l’étincelle que je connais….Je dis au vent qu’il n’a pas le droit de te faire picoter les yeux….

    Bisous ma Sabine et à bientôt sur tes chemins.

    EvaJoe

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  19. Vas-tu mieux chère Sabine ? Je t’ai suivie pas à pas … j’étais derrière toi !
    Mélancolie d’avoir loupé l’Andalousie à cause d’une mauvaise grippe/bronchite qui m’ a tenue au lit… dont je sors à peine … Un ciel limpide rempli de clartés joyeuses dont nous avons été privés depuis des lustres m’a cueillie ce matin et m’a invitée à une courte promenade dont je ressors non pas lavée mais fourbue…
    Merci de cette invitation à la balade tout au long de tes mots et bcp de bisous… de loin, car encore contagieux

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  20. Bonsoir Sabine

    beaucoup de difficultés pour venir sur ton site . Obligée de passer par un de tes commentaires chez moi… à n’y rien comprendre
    Mais je suis ravie d’être enfin venue
    Bises

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