…vers les lueurs du soleil couchant…

 

 

…vers les lueurs du soleil couchant …

  
Et je me plais à présent à écrire en rouge, comme je le fis en bleu dans la précédente nouvelle pour parler de ta rivière et de tes yeux…
le rouge de mes mots vont rappeler ici la chair tendre et lumineuse des cerises, quand joli panier à la main nous courrons vers toi pour aller les cueillir , rouge comme les coups de pinceau
abstraits dont le soleil pare le ciel lorsqu’il se couche…et que tu contempleras à présent chaque jour, rouge non pas comme la colère……..mais comme l’amour !
  
                                               ————————-Coeur rouge————————-
Avant que nous quittions ta terre d’Auvergne, Odette … »odette de la Sumène » (comme cela est joli et rime bien !) nous dit : « …De notre
fenêtre, on voit Eynac ! Ne vous inquiétez pas, nous veillerons sur votre petit… ».
Nous n’oublierons jamais ces mots…Pèlerin, ami, passant, je vous ai laissé, dans la précédente nouvelle, vers des monts en altitude et une
rivière enchanteresse près de qui Yoann rêve à tout jamais, et ce fut un divin voyage empli d’espérance et de merveilleux !!!
Je vous en offre un autre ….une autre partie de lui même, qui respire au pied d’un arbre à l’étrange silhouette, elle me ferait un peu penser
à celle d’un vieux druide à la barbe folle et enchevêtrée, et aux longs doigts effilés et pleins de rides…ces arbres centenaires, à les contempler, me donnent toujours beaucoup d’imagination,
comme ce cerisier dont je vous parle, isolé près d’un splendide rempart où jadis les vagues venaient cogner et où la faune parfois se pose, ne perdant rien du regard et captant le moindre
son de ce lieu magique que j’ai surnommé depuis longtemps « le Paradis des oiseaux » : notre jardin ! 
 
                                                                                                                                                                   ————-Rose flétrie————-
 
En revenant de ta terre en Auvergne, nous avions réappris le sens du mot respirer, et tu nous rappelas alors ton côté un peu
« trappeur » qui nous ravissait lorsque tu étais enfant !
Comme je l’ai décrit dans ma précédente nouvelle, une partie de toi a aussi aimé regarder Lola dormir, et c’est cette partie même
qu’on voulut libérer et on le fit de la même façon, avec le même plaisir qu’on ouvre toute grande une fenêtre ou la porte d’une cage…Alors, de la beauté d’un ange endormi tu
migras au pied de ce bel hirsute
  au charme centenaire …

 A
L’endroit à
nous t’avons déposé, sans le vouloir ni le savoir…les premiers rayons du soleil couchant se mirent à dessiner sur le sol un faisceau d’or et
de lumière !
  
Entre une cabane d’indien et une balançoire…les croassements fous des corbeaux et les grenouilles du marais dont les cris nous assourdissent
dès le printemps…tes yeux connaitront chaque jour l’humeur du soleil couchant !
 
C’est aussi l’endroit où tu aimais aller te retirer, sûrement parce qu’il est situé tout au fond du jardin.  Quant à la petite urne
d’où tu surveillais les rêves de notre ange Lola, elle n’a pas changé de place mais embaume aujourd’hui le romarin…de ce romarin odorant qui s’épanouit dans notre jardin et dont tu
prenais un savoureux plaisir à frotter les épines dans tes mains ! Merci de votre idée et de vos observations, Patrick et Lola !
 
6 novembre : chagrin lourd…les souvenirs commencent à arriver en flots, en lames de fond brusques et sournoises. Je viens te
déposer une rose « rose », et pleurer en abondance..
En revenant, j’aperçois alors de la terrasse des milliers de goélands survolant le ciel juste au dessus de notre « druide
centenaire », et leurs ailes
                scintillaient au soleil !!!
 
Depuis, nous avons enlevé du cerisier tout ce qui pourrait faire peur aux oiseaux et rempli les arbres de graisses et de friandises afin
qu’ils y trouvent vrai refuge et partage !
Depuis aussi, nous respectons ton bonheur et tes silences…
 Parfois, nous venons t’apporter petits bouquets ou jolies feuilles ramassées en chemin.
Mais, comme pour un enfant qui se repose …notre coeur ne vient
                             
que sur la pointe des pieds …..

…tes amies les tourterelles…

 

 

Après vous être approchés des tourterelles, je vous invite
à aller lire la splendide histoire du coeur mouillé se reflétant sur le sol de la Sumène, dans la Rubrique « Petits bonheurs » à la page intitulée « Renaître », et à découvrir d’autres coeurs encore
et encore, tous plus merveilleux les uns que les autres, sur l’Album de Noël 2008 « Vers les sucs enneigés »…Ce sont tous les cadeaux prestigieux que Yoann nous a laissés afin que nous puissions
cheminer radieusement sur cette nouvelle aube 2009 : merci mon ange, elle sera aussi douce et enchanteresse que la beauté de ton coeur !

  
                                 
                                                  
…tes amies les tourterelles …
  
 Vers
le pied du
 cerisier (notre druide centenaire)…voici nos deux amies ! Oh, c’est une vue de « rapaces » que je vous demande d’acquérir là
!
Mais, il est tellement difficile, même à pas de velours, de les approcher sans voir leurs jolies ailes s’enfuir. je ne possède malheureusement
pas de téléobjectif suffisamment professionnel, hélas !
 
Mais je sais que vous pouvez être observateurs ! Sur le sol, à l’endroit que je vous indique plus haut, on aperçoit « 2 infimes »
silhouettes , ces frêles esquisses à deviner ne sont autres que nos 2 charmantes tourterelles, campées sur le sol terreux, côte à côte …
Depuis quelques temps, elles élisent domicile souvent à l’heure du déjeuner …le temps d’une sieste, d’un songe, ou d’une pause souvenir peut
être …qui sait ? 
Et, elles demeurent ainsi parfaitement immobiles un long moment d’une heure ou deux, dans la fraicheur du sol hivernal, tout près…tout
contre et si près de notre ange !
 
Et, c’est encore et toujours à toi que je m’adresse, bel ange lumineux…toi qui affectionnais tant cet oiseau « la tourterelle », qui rime
si merveilleusement  bien avec le mot belle, mais aussi fidèle…ta recherche sans doute ?
Au début de l’adolescence, tu avais 2 tourterelles qui furent lâchées ici, dans ce même jardin, afin qu’elles goûtent à tout jamais à
la vraie liberté, sauvage et sans limite. Nous les croisions, souvent, rassurés de les trouver encore dans les parages…
 
…………..nous ne connaissons ma foi pas grand chose des 2 nouvelles amies qui viennent se poser à tes
côtés,
 mais elles ont fait de cet endroit où tu reposes, un lieu de RV désormais
!
Nous ne saurons jamais non plus de quoi viennent-elles s’imprégner …d’une vie ou d’une sérénité particulières, d’un silence qui murmure plus
fort à leurs oreilles, de mots de rires ou de cris qu’elles sont seules à entendre, d’une magie qui nous échappe, ou d’un bonheur de nulle part égalé …
                              mais
nous savons qu’elles te rendent à la fois plus présent et plus heureux
 !

Un coin pour raconter …

 

Combien de fois ne dus-je pas faire mes bagages, de plateforme d’hébergement en plateforme d’hébergement, rapatriant toute mon histoire à chaque nouvelle destination, avec toute sa ribambelle de mots et d’images, avant de parvenir enfin à ce domaine …

Sur ce quai aujourd’hui je me sens bien  !

Je remercie du plus profond du coeur mes fidèles « compagnes de route » (elles se reconnaîtront…) pour m’avoir si délicieusement tenu la main !

 La toute première préface ci-dessous fut écrite le 29 août 2008 et,  détail qui ne m’était nullement venu à l’esprit à l’époque, c’est aussi …le jour de ma fête !

                                                                                                                     Il n’y a pas de hasard …!!!

 

—————————–

 

 le 29 août 2008

 
 Nous aimerions rendre à l’univers tout entier ce que le chemin nous a donné …
 
 
A mes 3 poussins
 
 
  mes 3 poussins (Copier) 
   Afin que vous puissiez toujours être unis d’un même respect, d’un même amour et d’une même tolérance !
A celui qui me cueillait des cerises pour me les mettre aux oreilles : votre grand père paternel, espagnol d’âme et de sang, et qui nous accompagna.
 
 
 
 
 
A mon compagnon 
 
 DSCF0354 (Copier)    A toutes ces choses qui ne disent mot…mais qui sont en toi !   
  
             
 
 
 
A Cannelle  IMGP4376 (Copier)
                                              A celle qui chemina à nos côtés du Puy à Figeac
                                                   et sur le chemin de Stevenson.
  
  
  
  

Je me suis maintes fois réveillée avec la lune, couchée la tête entre les mains …pour allier à mes émotions et mes mots ce que
je ne possède pas : « la technique »!

…J’ai maintes fois douté et prié pour qu’il se précise enfin et …il est là…ce modeste petit site…qui vient juste d’éclore.

                            

 A chaque clic sur le mot « Télécharger »

       A chaque image née sur l’écran

       
                                                 …mon coeur s’est mis à battre…

      

 A chaque instant de la création,

sensée être dévoilée

 …ce fut à chaque fois un peu du chemin qui s’échappait de mon
écrin,

      telle la chrysalide encore enfermée dans
son cocon de soie…

                  
        Souffle de mon ardeur sur ses ailes,

                  
         le papillon s’envole vers vous aujourd’hui

                  
       dans une beauté magique et libre

            
…                 par les sentes de ce
                            site             …      

 

 je te le livre, encore tout ébouriffé !

Pour l’instant il n’y a que des photos commentées (un manuscrit suivra)
…puissent-elles te mener déjà sur le chemin.

 

 

 Petit hommage aux membres de mon « Blog Assistance » :

 

 

    Joëlle 
 DSCF3358 (Copier)  Souviens-toi toujours de ce jour, de la féerie qu’il y avait dans les couleurs et les chapeaux, dans les perles, les soies et les fleurs, de l’atmosphère des ruelles et du soleil qui s’étira sur le feuillage et l’eau, les paupières à semi closes, créant des halos merveilleux sur les rives de la Gironde..et sur nos souvenirs!                 A celle donc qui en démarra l’esquisse, de la même façon qu’elle foula avec nous en
pensée le sol du chemin…du plus profond de son coeur!

 

    
      Marc 

 DSCF0420 (Copier) 

« Il est pas beau ce regard …c’est ta princesse Lola qui l’a pris ! »

Marc participa aussi mais, on le sait tous, en Camargue il y a toujours … quelques grains de folie qui  volent dans l’air  !!!

 

 

Christian DSCF3404 (Copier)  Il m’extirpa de mon balbutiement informatique, mais il a tellement l’esprit                                                                                                                                                                              voyageur !

Et comme tout aventurier, il sait s’adapter …au pire de l’inconnu !!!

 

 

 

Histoire d’un ruisseau

 

                    A l’Amour.. à l’Histoire et à un monde meilleur !    

 
A 5 kms environ de notre « petit nid », il est un charmant ruisseau qui , à lui seul, alimentait 6 moulins !
Il n’alimente plus aujourd’hui que les bassins du château de la Roche-Courbon. Parsemé de boue, de ronces et de branches rebelles, nous l’aimons sous son aspect canaille et son allure bohème … voici l’histoire du .. »Bruant » !
 
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Variante du GR 360, on l’emprunte par une étroite sente au sol tourbeux faite de lianes et de broussailles. Petit coin sauvage aux parfums de marais où lianes et nénuphars se marient …
 
 
 
 
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…j’ai entendu des enfants rire et jouer avec l’eau, alors comme je m’ennuyais un peu dans mon îlot somptueux, je suis venu à leur rencontre, et les ai suivis longtemps, longtemps … Je suis un magnifique cygne royal et occupe mes longues journées à déambuler dans les bassins du Château.

Mais, au fait, quelle histoire se cache derrière cet illustre château …celle d’un appel ! Celui de Pierre Loti dans le Figaro du 21 Octobre 1908, qui disait ceci .. »Qui veut sauver de la mort une forêt, avec son château féodal campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l’âge …le château de la Belle au Bois Dormant … » Il fut entendu par un jeune industriel, Paul Chénereau, qui lui redonna vie !

 
 
 
 
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…chiens, enfants en ressortent … »tout noirs de vase » !
Le fond du Bruant peut être dangereux, parfois mouvant ! Des grands pères nous racontèrent qu’une charrette attelée par des boeufs s’enfonça en bas des grottes bordant le château. Le jardin du château lui même est construit sur une partie mouvante.
 
 
 
 
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Merci pour les ravissantes petites fleurs de ton fraisier !
Passant, pèlerin, si un jour tu passais par le Bruant, après avoir quitté ses berges par la droite pour gagner dans un bois, pris des petites routes, des chemins en lisière, et des sentes aux allures de jungle, tu parviendras à une stabulation …juste après, le GR te fera tourner sur une petite route à droite qui plonge en plein coeur du petit « hameau de la Charrie » !
Là, un épagneul très certainement fugueur et toujours attaché te saluera au passage. Jolis préaux, rideaux ou balconnières ..il y règne un petit air d’antan et, après avoir passé la petite pancarte « chemin du Bruant » et parcouru à peine 1 km en ligne droite, essaies de ne pas effacer de ta mémoire cette histoire et contemple d’un oeil empli de tendresse la dernière maison sur la gauche, entourée d’un muret laissant entrevoir un jardin en hauteur mêlant quelques arbres, fleurs et joli potager !

C’est avec le même regard qu’hier nous nous sommes approchés …D’ordinaire à l’affût du passant, un merveilleux grand père vient nous aborder ! Mais, hier, en ce dimanche d’automne où les jours commencent à s’engourdir, c’est uniquement notre présence qui le fit sortir lentement de sa tanière ce charmant grand père de 83 ans dont nous nous souvenions qu’il avait été 1er en composition française et obtenu le Certificat d’Etudes avec mention ! Parvenus à hauteur de la maison, j’avoue qu’une soudaine tristesse m’envahit de ne plus apercevoir âme qui vive ! Alors quelle ne fut pas notre joie de le revoir se diriger vers nous, péniblement aidé de sa canne, et de le réentendre à nouveau d’un ton toujours aussi juste nous chanter un air de sa composition, aux paroles d’une beauté et d’une naïveté infiniment poétiques …chanson parlant de la Charrie et du Bruant, qui fut sans nul doute fredonnée par maintes et maintes bonnes âmes du pays ! Il en composa bien d’autres comme celle sur « la vallée » un village avoisinant …mais son coeur revenait toujours vers les murmures du Bruant que, bien plus jeune, il survola à 70 mètres du sol, tel un oiseau emporté par sa plume, dont il se séparait rarement …c’est à ce moment là qu’il commença à composer sa chanson sur le Bruant, dans les nuages, et qu’il put alors le comparer à « ..un beau fil d’argent entourant la forêt.. »!

…merci, magnifique grand père, d’être encore là pour nous ravir de tes chansons, de ta bonne humeur et de ta poésie !
 
 
 
 
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C’était l’histoire d’un chemin regorgeant de libellules et d’écrevisses au printemps …mais on y trouve aussi mûres, arbres pleins de jouvence, menthe sauvage, idylliques papillons bleus …et
 
 
 
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       une tonne d’amour …!      

 

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Au moment où je vous écris, bien des années ont passé depuis ce billet au visage d’album affectif !

Depuis …

certains ne sont plus comme le papi, dont la fin fut des plus imprévisibles et dramatique, ou …mon fils.

Depuis aussi …

Le Bruant n’a cessé de m’inspirer, faisant naître sur mes pages des contes poétiques et envolés, inspirés de ce ruisseau à la magie quasi surnaturelle !

Chaque pas, chaque regard, chaque souffle que je sculpte sur sa peau d’indigène grandit notre histoire d’amour , et je me demande finalement si cette magie, évoquée à l’instant, ne se dévoilerait pas que pour nous deux, tant lorsque nous nous retrouvons nos mots deviennent fous, nos silences artistes et nos rêves féeriques …

Rien que nous deux, le ruisseau et moi, dans ce décor inculte et au coeur de notre déraison….

Et peut-être une autre présence, que je sens si délicieusement proche à chaque fois  …….