La Jard en jarre de rêves …

Allez comprendre pourquoi, en ce dimanche écartelé par la colère du vent, nos pas ont eu envie de se poser sur un paysage implacablement désert, la Jard, que seules habitent une tourbe épaisse et quelques herbes mouillées …

Il n’y a rien à comprendre, juste à se laisser aller au mystère intégral de chaque délice d’être, celui-là même qui nous fait avancer !

J’aurais pu, d’ailleurs, intituler ce billet :

« Hêtre ou ne pas être … »

 

En glissant un oeil par la lucarne … Rue et vent (Copier)

 

L’air mutin fait aussitôt aspirer à des rêves aussi intimes qu’insensés ….

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En hommage aux « voyageurs immobiles » ,

je dédie ces quelques pierres,

que réchauffera au fil des découvertes

le credo de mon inspiration …

 

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Pour eux, j’irai même plus loin …

Jusqu’à me faire

« la malandrine des grands chemins »,

ôtant crochets et cadenas

dans la volonté d’un bel abri …

 

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Entre deux tranches de terre

j’ai trouvé la fève,

l’ai ranimée de mes mains,

pas de gale-être

sur la peau de mes chemins ….

Une fois dans ma poche

mon coeur devint mioche,

miettes de joyeuse gavroche

à garder pour demain …

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J’aime croire

en l’ivresse d’un voyage

qui prolongerait mon regard,

plus loin

que tout au-delà imaginable …

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Dans sa malle-être

de passe-t-elle,

l’hiver griffonne ses envols

afin que la marouette s’y abandonne ….

 

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J’ai troué

le papier verre

de mes carnets !

Plus rien désormais

ne polira mes grains

d’émoi

de fantaisie

de vérité …

Un soleil fou est venu

à la porte de mes mots

tambour-inné …

 

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Paumes en coeur,

l’herbe est un écueil

pour l’eau qui a peur

des silences âme-air …

 

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Berge métissée,

née d’un vol de pavot

vers une ballote noire,

joue sous le vent

du blues heureux …

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L’ombre enlace le vide

de sa silhouette de fée,

il danse un rien d’unanime

sur les solitudes échouées …

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Je n’ai plus qu’un papier vert

pour traduire

la verdeur

des idylles du soleil !

 

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Langues de bois

tressent des rimes…

Dans la fleur de leurs tirades,

d’infinies scènes d’amour

s’en-cheveux-être à jamais ….

 

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Là,

vous ne le voyez peut-être pas,

un voyageur immobile

médite

sur le piquet,

desserrant un à un

ses chaînes de prison-niée …

Il ne sait plus qui,

de lui ou de son épieu,

est le plus entravé !

 

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Là-bas le moulin de Rabaine

et son saule

pleure-heures …

Il aurait voulu qu’en son ventre,

s’effilochent le coton et le chanvre,

pour offrir aux poètes

matière à créer,

en avoir un jour  la primeur !

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En l’écoutant,

des sirènes pleurent-nichent

sur l’incertitude de l’oh ….

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Le voyageur est parti,

a laissé une liane

entre ses rêves

et ceux de l’arbre

pour pouvoir s’accouder

à la harpe du ciel !

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Le voyageur en partant

a réveillé des chants,

sur le chagrin des îles,

qu’entonnent des étoiles

aux lèvres amarantes

et en jupons de cils …

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Tous les rêves sont à fleur

et m’effleurent de leur crinière,

blonde, feu,

baie, mandarine …

Mes rires suintent

de senteurs équines, 

et je reste cette étrangère,

étrange,

chevauchant avec douceur

entre des anémones de Mongolie …

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Mon soleil fou

peu à peu

disparaît

dans l’imperceptible du décor …

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L’aurais-je aussi rêvé,

fait naître

de ma bouche,

en bulle étourdie,

avec l’eau des toits

et le savon blanc des nuages ?

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A-mère-t’hume,

il entre chaque soir

dans le placenta du ciel !

A-mère-veille

il aura, demain,

le sourire de l’enfant 

d’aile …

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Un vieux bossu, au loin,

qui avait tout vu,

tout entendu de mon histoire,

alla tout rapporter

au Seigneur des vents …

Mais, parvenu à la fin du voyage,

l’homme soudain pleura !

 

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Apôtre tant vénéré

dans les prières du pèlerin,

toi qui as donné à cette église

ton nom,

dis-nous, je t’en prie, pourquoi

à cette heure si froide du crépuscule

elle ne laisse entrer personne !

Ne pourrais-tu pas

lui chanter quelques mots-ombrelles

à l’oreille ?

Ce vieil homme de mon récit,

et tant d’autres avec lui,

gueux splendides,

bardes maudits,

misérables 

errant sans collier,

Hommes-chiens

qui connaissent si bien

le langage de l’aube

et les bienfaits de l’hirondelle,

tous

ont les yeux âprement tournés

vers ce soupçon de chandelles

qui brille par le vitrail

et ignorent encore pourquoi

ils ne peuvent trouver refuge en son sein !

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A toutes ces …fissures du TANT

qui nous font entrevoir l’illusoire

et toucher l’impalpable,

de nos doigts d’enfant …

Sabine.

Pierre feuille sises-oh …

 

Cueilleuse du tant dans l’invisible,

je suis retournée par ces sentiers, que vous connaissez maintenant aussi bien que moi, autour de mon village …

 

 

Le corps de cet arbre
m'invita à la danse, 

 

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et la blancheur de ces allées,

à la tendresse des anges ….

 

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Dans cette paume de maints,

j’y ai lu des voyages imminents,

et l’or de sa peau douce

est venue colorer mes pas …

 

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Mon crayon s’est mis à suivre

sur les écorces et les broussailles

des lignes de rail enchantées,

et dans le galbe du feuillage

des deltaplanes  en partance …

 

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En levant légèrement les yeux,

je vis qu’une étoile espiègle

s’était accrochée aux cheveux de ma poésie,

faisant de mon cahier

un herbier merveilleux …

 

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Pierres,

feuilles,

sises-oh

si haut…

 

Comme celle-ci,

avec son visage aux mille bouches

où je bus toutes les pluies d’été

et les chants de l’aurore,

me persuadant un peu plus

que toute la beauté du monde

était déjà dans notre regard !

 

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Ou celle-là encore,

gantée de rêves lunaires …

 Il émane d’elle

un parfum livresque

où Musset se ballade !

 

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Comme j’aimerais finir de mes mains ce cerceau,

pour le faire courir devant mes maux

et le parer d’herbe et de fleurs ….

 

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A ses mots, une caresse

se faufila dans mon apesanteur …

 

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Ils s’bécotaient

sur un coin d’histoire magique

en s’foutant pas mal

de mon oeil impudique …

 

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Fragile alliance,

entre les hommes et le vent,

que la lueur du soir

place à mi- chemin

entre muse endormie

et oeuvre de l’instant …

 

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Coeurs sensibles,

ne pas s’abstenir !

 

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Car l’hiver,

ivre-vert,

a un sang frais

qui bat dans ses arts-terre …

 

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Car …

je crois en cet autre regard

qui m’a fait débusquer

dans ce bois déserté,

à part-aimant vêtu d’amer,

sans ornement ni couleur,

l’âme de trésors égarés …

Et,

dans le tumulte de nos jours,

n’en est-il pas de même ?

Comme le hérisson a le coeur tendre,

et la châtaigne est un fruit délicieux,

sachons faire ce détour

vers l’âpreté des choses,

afin d’y lire le mot-doux

et découvrir l’avant-t’AIME

inspiré de l’art-heureux !

 

 

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Par-dessus nos épaules 

et l’alchimie de nos silences,

veille en pâtre oublié

ce seigneur de l’ombre  

« l’émerveillement » !

 

Dans ses rides coulent le ciel

et des mers apaisées.

Il élève nos errances

vers des crêtes ensoleillées,

et fait de nos humbles frusques,

usées par les traversées,

de somptueux tapis d’or-riant …

 

(Sabine)

 

 

Dans le cil-anse des êtres et des choses …

 

Ohé, que faites-vous encore dans cette cour  à jouer avec mes demoiselles tournesol ou …tourne-tête !

Un, deux, trois…..le soleil n’est plus là,

et leur sourire d’or non plus !

 

Allez, revenez, pour une autre escapade autour de mon village, j’ai encore et toujours des choses à vous faire voir, sentir et écouter …

 

On pourrait ainsi croire que les lieux sont des magiciens, faisant apparaître des trésors  chaque jour , mais n’était-ce pas aussi notre oeil qui possède en son sein un immense refuge pour les merveilles du monde …?

 

Venez toucher d’autres fleurs et  goûter à d’autres fruits,

danser encore avec les arbres et chuchoter à l’oreille des vieux murs …

 

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D’elle, j’ai aspiré

toute la soie de sa couleur,

mes yeux dans ses yeux,

 ma main sur son coeur,

et je suis arrivée en larmes

à ce point d’abandon

qui la rend si vulnérable …

 

Mots-roses, me dites-vous ?

 

 

 

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Morose ?

Peut-être le suis-je en effet !

Et je préfère la voir ici s’ouvrir à la foultitude …

A cette infinité

qui brode sa silhouette

dans une robe de papillons

et ses cheveux bandonéon

dans la valse du ciel !

 

 

 

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Quelqu’un était là, qui est parti ….

Mais, au fond, qu’en savons-nous ?

Que savons-nous des subtilités du silence ,

des chemins qu’il emprunte

et des secrets de caresses qu’il laisse sur les choses …

Cette chaise longue exhale un tel parfum !

 

 

 

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Le pigeon, lui aussi, est parti….

Mais son histoire étreint encore ces murs !

 

 

 

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De quelques grains,

douce folie,

je fais de la confite-heure,

au sucre du bonheur,

et la dévore 

avec d’aime-mesure,

le plus fièvre-heureuse-aimant …

 

 

 

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…et je vis pleuvoir des anges,

m’abreuvant de mystère et de candeur !

 

 

 

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J’ai bu tant de beauté à la source de son visage,

mais qu’ai-je fait  ensuite de mon nectar de mots ….?

 

Il faut prendre le temps des émotions,

des flux qui nous traversent …

Sur l’instant, elle m’avait tant émue parmi les autres !

Que m’inspire-t-elle aujourd’hui ?

Juste l’âpre regret de ne pas l’avoir écrite,

posée aussitôt,

telle une déesse rare,

sur le papier de ma moleskine …

 

Et puis…

Peut-être ne voulait-elle rien entendre de moi, de vous ,

mais juste repérer dans nos regards

une complicité attendrie !

Que savons-nous de la fragilité des êtres et des choses ?

 

 

 

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Une feuille morte, nous écoutant, a maquillé ses joues

de la foi invincible des arbres …

 

 

 

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Vert, vert, VERS ……….

 

C’était hier !

Je n’ai pas été toute entière,

hante-hier,

à l’opportunité de créer

que m’offrait la saison ….

 

 

 

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Le  chêne a-t-il pleuré,

lorsque son corps se fendit en merrains …?

Jolies douelles,

petites douves sans ailes,

bois sans noeud,

si ce n’est qu’au coeur ,

quand les marteaux retentiront,

vos rêves d’enfant seront déjà bien loin !

 

 

 

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 Un jus de félicité coule entre les pierres …

Invisible dites-vous ?

N’entendez-vous rien dans la feuille qui frissonne !!!

 

 

A chaque instant que le sol respire,

il incite nos pas à partir,

faisant d’eux des veilleurs attentifs,

les poches emplies de baisers

traînant sur le front des fleurs

qui poussent sous nos pieds …

 

Et dans le cil-anse des êtres et des choses,

je me suis retrouvée,

enroulée comme un coquillage,

dans le placenta de mille et une aubes

à vivre et à voguer !

 

 (Sabine)

 

 

« Champagne » sous ma bulle …

 

 Vous souvenez-vous du roi splendide, de la biche égarée, des coiffes de vieilles fées,  du dinosaure magicien, de Verlaine, de la coupe de soleil  bue avec une fleur, des rubans blancs des chemins courant dans un paysage au fusain et à l’encens mêlés …

J’avais emporté de ma peupleraie un crayon, un rire et une poignée de terre …

C’était ICI et cet hiver, autour de mon village …

 

————————

 

J’y suis revenue, depuis, maintes fois !

 

Je vous conterai aujourd’hui ma dernière escapade en ces lieux.

Plus tard, je reviendrai vers les autres et vous verrez combien un seul et même itinéraire peut offrir de facettes, déployant mille et un voyages, où les émotions n’ont pas vraiment de début et encore moins de fin, où le temps est aussi changeant et imprévisible qu’une femme, tantôt en haillon d’argent comme tissé par les étoiles, tantôt en jupon de verdure cousu coeur par les doigts légers des fougères …

 

 

J’ai pris une mèche de cheveux du soleil, la glissant sous mon chapeau,

un peu de laine de nuage,

un peu de fruit et de thé, me remplissant à travers eux de vallées et de rizières,

et je suis partie parler au matin …

 

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Je l’ai surpris, toute audace dénouée, se roulant dans les prés …

 

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J’espérais en vain que cette sublime chevelure dévoile un visage …

Fée des sentiers de terre, invoquant l’abondance,

ou maudite sorcière entrain de comploter ?

 

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Une fleur-étoile semblait porter le ciel dans son corps,

tant elle ruisselait de bleu !

 

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Je marchais dans la foule,

étourdie par le rire des passants …

 

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Qu’elle était belle, dans son écrin de paille …

Dans sa tête, j’entendais galoper des chevaux et pleurer des orages,

Belle, comme le fut Cendrillon un fameux soir de bal,

séduisant chaque instant par sa fraîcheur d’enfant !

 

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Oh ! Hé ! les demoiselles , quel chahut !

je vous entendais, sous les dentelles du silence,

là où le vent sombra un jour de plaisir …

 

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Un deux trois …soleil !

Puis-je encore jouer dans votre cour ? 

 

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J’ai soulevé mon chapeau,

y ai libéré la mèche de cheveux …

A-t-on le droit d’emprisonner un rêve ?

 

J’ai alors trouvé d’autres bonheurs,

si imprévus, et si porteurs de soleil !

 

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Pour me tendre ainsi les bras,

cette feuille se souviendrait-elle tout à coup de son histoire,

au reflet d’un terroir authentique et généreux,

celui des camisards …

 

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Un peu plus riche des simples trésors rencontrés,

je retrouvai notre petit village de Champagne,

plus pétillant que jamais,

dans le verre coloré de mon regard amoureux !

 

Plus de lumière et contraste

 

 

 

Sur le chemin de l’existence,

sautez de joie,

allez toucher les lampions,

et les têtes folles des arbres,

inventez-vous des marelles,

et des ailes sur le dos !

Et qu’importe le regard étonné des passants,

ils se laisseront vite embrasser à leur tour

par cette  superbe allégresse,

 

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cette fringale de VIVRE !

 

 

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Mes journées sont « en crue »,

mais je passerai vous voir bientôt !

J’essaierai de vous trouver 

quelques mèches de soleil,

à glisser sur vos pages,

en attendant qu’un vent enchanteur 

les emporte plus loin encore … 

 

 

Bal-ode de la coulée verte ….

 

 

Ne vous fiez pas au soleil, l’air y est plus frais que dans les yeux d’une fontaine ….

Nous sommes à Bressuire, en plein coeur du Poitou historique !

 

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J’aime ce long foulard torsadé, comme tombant des épaules des cieux …

 

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Et là, l’herbe y est douce, croyez-moi …

Nous nous chamaillions, joue contre joue, mercredi dernier …

 

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Face au mini-campus. 

 

 

 

Rêver un peu plus loin que nos pas,

et nous retrouver au-dessus du monde,

le coeur assis sur un ballon …

 

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Toucher sans bruit,

poser l’oreille contre,

puis attendre

et

tout entendre

et

de tout s’éblouir !

 

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Vers le château, une femme médite …

Ne cherchez pas à croiser son regard,

vous tomberiez dans un abîme

où les étoiles se confondent avec les fleurs !

 

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En fermant légèrement les yeux,

je sens le souffle d’un cheval à mes côtés,

deux enfants s’amusent à l’épée,

et leur rire fait pleuvoir des arcs-en-ciel …

 

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Un peu plus loin, j’entends des cris, des protestations, 

et je crois comprendre que la terre n’accueille pas  suffisamment d’enfants dans son ventre rond…

Trop errent encore en haillons, les pieds transis dans la mare et l’âme en prison !

 

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Et le soleil continue d’effleurer de ses doigts les cheveux du paysage,

en un geste d’oiseau …

 

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Plus je me noyais dans ce visage,

 plus je m’emplissais des racines de la tempérance …

 

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veillant près de la chapelle !

 

 

 

La chapelle a un teint de fruit,

et sa porte en forme de paupière

qui contemple les hommes,

les fera chanter demain

dans le feuillage de ses prières !

 

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Et, juste en face, un verger abrite quelques pensées de sculpteurs !

Un vieux fou y rêve encore de bataille …

 

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Pendant que deux amoureux s’abreuvent du nectar des heures …

 

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Qu’en dis-tu, toi, le joueur de bandonéon ?

Ton sourire en dit long !

S’il existe des arbres à paroles,

je vois en toi un bois à confidences …

 

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Et lorsque le verger sera tout en fleurs,

tes notes joueront la transe du ciel ,

réveillant le dormeur ….

 

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Deux châteaux se mirent,

et voient dans leur différence

les mêmes âmes d’enfant !

 

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Quelques mots, quelques noms me reviennent …

Le vallon des Douves, la vallée du Dolo, le moulin de Roux …

Mais qu’importe finalement tous ces noms !

Car, pardonnez-moi, j’ai perdu la feuille de route.

Il ne me reste qu’un parfum d’ambiance…

 

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Qu’un indescriptible plaisir de l’instant !

 

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Le voilà peut-être ce moulin de Roux ?

Il a un petit air antique, sans doute par l’aspect de ses ruines,  qui n’est pas pour me déplaire !

 

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On dirait que les chants de l’univers tout entier battent dans le sang de ses tempes !

 

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On l’appelle « le cyprès chauve » …

Le croiriez-vous ?

Avec une telle tignasse !

 

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Mais, sur sa chair, tout se dénude …

la beauté, le silence, l’émotion !

 

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Blanquette ?

Tu peux paître en toute béatitude ici, il n’y a pas de loup !

 

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Daudet,  en revenant vers le château, j’ai senti les fragrances de ta plume …

Tous les moulins reprenaient vie,

les jardins grouillaient de cigales

et Monsieur Seguin ne pleurait plus !

 

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Entendez-vous le joueur de fifre ?

Comme sa mélodie est jolie, mêlée au bandonéon ….!

 

 

______________

 

 

Nous nous sommes rendus trois fois à Bressuire,  pour l’inscription en Manaa de Lola, et trois fois nous nous sommes extasiés !

Ce lieu dégage une énergie particulière avec laquelle nous nous sentons en osmose …

Croisons les doigts pour elle, la sélection dans ce secteur est rude mais lui a donné toutefois l’occasion de réaliser des choses passionnantes,  et de vivre des instants tout aussi prenants que surprenants !

 

Quant à la « ballade de la coulée verte » (évoquée ici) je vous la conseille vive-aimant !!!

 

Il fallait être fous !

 

 

Il fallait être fous pour décider d’aller voir sous la bruine et le vent et par des routes bitumées quelques statues nichant dans les marais !

Mais …

la folie n’est-elle pas le rire de la sagesse ? (Ne cherchez pas l’auteur de cette citation, c’est moi !).

Alors …

je vous offre ce musée vivant, petites merveilles vert-moulu, peuplant l’oeil des marécages !!!

 

Nos premiers pas nous ont amené vers un drôle d’oiseau, perché au-dessus de son point d’eau …(la statue de l’oiseau)

Vous le voyez ce bel oiseau blanc ? 

 

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Et, pour celles et ceux qui aiment lancer les mots comme on lance une poignée de sable en direction des étoiles, voici le « Haïku au vent »

  

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  » Et s’il était à manger ce secret ! »  : une chienne gourmande.

 

 

Et puis ..

nous croiserons  » le vent »

(Une bonne bouille ce vent, vous ne trouvez pas ?)

 

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Nos mains deviendront très vite bleues …

Mais tout cela n’est rien par rapport à ce que vous allez lire plus loin (j’en ris encore !)

 

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Elle est belle, n’est-ce pas, cette « sirène des marais » !

 

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Et je suis sûre que vous avez envie de la photographier de plus près et, pour ce faire, d’avancer vers la petite bande ocre qu’on pourrait prendre pour de la terre …

Oh, malheureux, ne le faites pas car vous allez vite vous retrouver, comme moi,  dans le marécage avec de l’eau jusqu’à la taille !

(je vous avais bien dit que vous vous tordriez de rire !!!)

 

J’en suis ressortie aussi trempée et furieuse qu’un espadon et criblée d’alluvions !

 

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Avant de nous diriger vers cette satanée statue, nous avions demandé à un gentil monsieur si elle était encore loin.

C’est à ce même gentil monsieur que je pense alors pour obtenir, peut-être, un pantalon et des chaussettes de rechange.

Nous refaisons ainsi quelques pas en arrière jusqu’à sa demeure.

Je n’oublierai jamais ses mots pleins d’humour  « Eh bien, je vois que vous l’avez trouvé cette statue ! »

Il était entouré de petites bouilles espiègles, flairant bon la joie des vacances avec papa !

Par chance, nous étions, à quelques raisonnables centimètres près,  de la même taille et il me prêtera un jogging bien chaud et des longues chaussettes de montagne.

 

Séance de naturisme involontaire …

Je me suis changée là, entre la voiture (dont on aperçoit la roue) et ce tas de bois, ne pouvant accéder à la pièce sombre au fond.

 

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(Non non, ce n’est pas ma « vieille copine des étoiles et du vent », elle lui ressemble mais ce n’est pas elle !)

 

 

Et dans cette maison, nous y reviendrons, les bras chargés de chocolats …(On lui devait au moins ça !).

Encore MERCI adorable gentil monsieur ! 

 

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Un dernier coup d’oeil sur cette chipie …

On dirait qu’elle se marre, vous ne trouvez pas ?

Je sens son ….rire intérieur !

Et je l’entends me demander  « Alors, elle était bonne l’eau ? »

 

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Quelques pas plus loin, se trouve   le  » Pêcheur ambitieux « 

(qui, depuis,  se dit tout bas « Y’a de drôles de poissons à pêcher parfois ! »)

 

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Ze veux ze veux ce chapeau !!!

Titre de l’oeuvre justement :  « Trois grenouilles comme chapeau »

 

P1100820 (Copier)P1100822 (Copier)« Méfiez-vous, une grenouille peut en cacher une autre ! »

 

 

 

On dirait que le ciel y a pleuré tous ses rêves de verdure …

Ce joli paysage de lentilles d’eau nous accompagne ça et là …

 

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Pas qu’un simple tas de ruines !

Ici,  se trouvait une cabane, établie en 1610 par Nicolas de Harlay, fils d’Achille de Harlay, premier président du Parlement de Paris.

 

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Regardez, cette superbe princesse en jupon sur l’eau !

Peut-être celle que Nicolas allait voir, en cachette, les nuits dans sa cabane ?

 

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Pour l’heure, c’est un ragondin qui en semble amoureux !

Ici, son passage secret …chut !

 

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Il n’y a pas assez de statues, et j’en réinvente !

Comme ici, où je vois une canne pour enfant à tête de cheval …..

 

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Il pleut, il pleut toujours mais nous n’avons plus froid  et nos mains bleuies réchauffent même notre bâton de marche…

Et nous rions, rions de mon aventure dans le marécage !

 

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Le saviez vous ?

Je voyage avec un schtroumpf bossu !

 

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Un feu au loin ? Des saucisses ?

Dacaio, amène ton vin rosé !!!

 

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Nous passons par des villages aux noms évocateurs ,  le lieu dit « Entre deux marais » ou celui des « Treize oeufs » ……

Et, tout à coup, nous sentons une étrange silhouette nous scruter du regard !

 

« Bonjour, monsieur le Héron ! »

 

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Mais qui est donc cette fleur à ses pieds ?

Alain, cette fable est pour toi !

Je t’en donne juste le titre ..

« Le héron et la fleur »

ou 

« Féraillon le Héron » (nom de la statue !)

 

 

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Autrefois, dans ce lieu dit « au hameau de l’Isleau », il y avait un manoir seint d’un double fossé et à pont levis.

Tout a bien changé aujourd’hui, mais le charme opère toujours !

 

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Vous voulez voir à quoi ressemble la tête d’un feu folle-haie ?

Voici, pour vous ensorceler et non vous servir, le « feu follet » ….

 

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En arrivant au village de Muron, notre point de départ, je lève machinalement les yeux et vois cette sculpture qui …m’interpelle quelque peu !!!!

 

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Tout en respirant le bon feu de bois qui s’échappe de cette cheminée et de cette vétuste demeure, mon imagination galope à l’allure d’un cheval fougueux …

 

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Quand vous vous y serez réchauffés, n’oubliez pas d’aller parler aux arbres,  d’aller les toucher, quelques pas plus bas …

Un bon p’tit cidre vous y attend !

(Pour toutes celles et ceux qui n’y seraient pas encore venus !)   

 

 

 

A l’appel des arbres !

 

(Préface)

 

« Tu ne parles plus de nous  » me dit l’arbre.

« N’aurais-tu plus de crayons ?

Regarde …je t’en offre tout un essaim ! »

 

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Et il y avait aussi cet arbre, aux émotions enchevêtrées, attendant que, d’un mot, d’un regard, je le libère ….

 

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Je sentais sous mes pas les taupes, avec leurs petits yeux rieurs et friands d’histoires …

 

 

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Alors …

J’ai pris un crayon, un rien de rire secret, une poignée de terre et je suis partie, quelques jours plus tard, respirer le ciel !

 

 

__________________

 

 

Oh, je ne suis pas partie bien loin, à quelques pas de ma demeure,  on peut aller partout cueillir un peu de magie  !

 

L’air écumait l’encens de l’hiver …

 

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Nous  avons pris, mon coéquipier de vie et moi, sans oublier notre âmie à quatre pattes, des chemins blancs où les pensées serpentent entre les tignasses des buissons, des écharpes de verdure et de grands déserts fusain …

 

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Des crépitements de flammes poètes valsaient dans nos têtes, faisant rire dans nos yeux les sanglots de Verlaine …

 

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« Ohé, je viens de la part du printemps » me dit cette polissonne.

« Il t’offre une coupe de soleil…

Buvons la ensemble, à la santé de toutes les fleurs qui rêvent aujourd’hui de naître ! »

 

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Tu sais que tu nous plairais bien, toi, si nous n’avions pas déjà un logis !

 

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Plus loin, un coq se mettra à chanter et nous surprendrons une biche, assise, entrain de regarder les nuages ..

 

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J’étais un bien triste peintre, juste muni d’une simple feuille, sans carreaux ni couleurs, pas  de gomme ni de taille crayon dans la trousse et un crayon à la mine usée , quand …

le hasard me donna cette palette d’exception …

 

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Chut, ne dérangeons pas cet étrange dinosaure !

Il a le pouvoir, paraît-il, de faire éclore les genêts …….

 

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Mais, derrière son dos, veille ce roi splendide, faisant de chaque brindille un trésor des dieux …….

 

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Je suis allée posée mes deux mains, bien à plat, sur sa peau de crocodile ……

En quelques secondes, vinrent couler en moi toutes les caresses du Nil !

 

Mais, avant de poser mes mains,  j’entre en contact avec l’arbre, je le regarde dans les yeux et lui parle,  et souvent très peu de mots suffisent …

A chaque arbre que j’irai toucher, plus loin, je sentirai dans mes paumes une énergie singulière, et une sensation de bien-être se hisser dans tout mon corps.

Avec certains arbres, trop encombrés de végétation, je ne sentirai rien !

J’en déduirai qu’un arbre, également, doit avoir l’esprit libre pour laisser passer de belles choses …

 

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 Sur cette peau lisse, tout se lit avec sensualité, tel un bijou venant épouser le creux d’un cou ou un frêle bracelet venant fébrilement enlacer une cheville  …

 

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Oh, bel arbre, me donneras-tu un peu de ton ocre afin que j’en pare mes paupières pour séduire le ciel !

 

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Et là,  comme des chapeaux d’écorce ….?

Sont-ce les coiffes de vieilles fées abandonnées là dans la nuit ?

 

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Avant que nous ne quittions les bois, un oiseau nous avait dessiné un coeur sur le sol …

 

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Et si on se prenait un bon p’tit verre de cidre à la framboise avec cette polissonne de « peace-en-lie » ?

D’ailleurs …

Regardez bien dans le verre !

Elle y a laissé, elle aussi, une partie de son coeur  !!!

 

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Bonne fin d’IVRE-VERT à toutes et à tous !!!!!!

 

____________

 

 

Il y a longtemps que je n’avais pas réouvert la porte de mes « Petites errances » !

Pour celles et ceux qui aimeraient découvrir nos « balades locales », c’est l’endroit (Aller sur « Mes sentiers de traverse », en colonne de droite, puis « Petites errances »).

Vous pouvez aussi en trouver quelques unes sur les mêmes « sentiers de traverse » mais à « Histoires » ensuite, lorsqu’elles prennent l’allure de contes !

 

 

 

Vers l’étang des Brousses…

 

 

Ce matin  je vous entraîne (Entre reine !) vers « l’étang des Brousses », un nom qui à lui seul sonne l’aventure …

Entendez-vous sillonner l’air, d’une grâce sibylline, son ample ombrelle faite de morceaux de vent et de feuillage ?

 

Et pour l’atteindre, on ne fera que ricocher, d’un bois à l’autre, comme on saute dans les flaques sans jamais craindre de se laisser éclabousser de plaisir, jusqu’à la cime des cheveux !

 

Mais, avant tout cela, commençons par …

 

Doucement ouvrir les volets,

en faisant de nos doigts

frémir et chanter le bois

tel le souffle fou d’une forêt !

 

 

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En plein coeur de la Saintonge Romane, oh ! douce folie du temps, je retrouve par hasard les fleurs et les senteurs de la Navarre !

(Or, vous le savez, je ne crois pas au hasard !!!)

 

Je repense alors à une phrase de mon livre :

 » Les évènements de notre vie ne se suivent pas en
solitaires…
En les regardant d’en haut, on se rend compte qu’ils
forment un magnifique bouquet ! »

 

 

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(Mais quel est ce grand-père bigleux au nez crochu ? Un sorcier espagnol peut-être !)

 

 

 

Ah ! toi, la plus libre des fleurs,

dans les rangs en enfant insoumise,

ou jaillissant en feu d’artiste-fine,

l’image que tu renvoies est si belle,

dans le miroir du soleil !

 

 

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De ma flamme  j’effleure, j’ai-fleurs,

il est si bon d’elfe-fleurer les jupons de la fantaisie …….

Et je joue, joue avec les mots,

juste pour voir dans leur regard

la joie de pouvoir emprunter des chemins nouveaux,

pleins de sens et de vie !

Ainsi, 

le coquelicot devient « coque-hélice-écho »,

car sa beauté sauvage me fait voguer, voler et naître des mots !

 

 

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Il est aussi des  fleurs à flair de peau,

où coule toute l’émotion des cieux …

 

 

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Dans cet univers, d’une splendeur solitaire à perte de vue et de raison, il n’y a plus de pensée sombre , juste celle…

de vouloir flirter avec le vent,

et se rouler dans la paille avec le bonheur,

emmêlant insouciance et délectation !

 

 

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Et rien n’est vraiment hors du temps lorsqu’on parvient à ….

retrouver la page du livre qui nous enchantait !

 

 

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Et je décide de ne pas …refermer aussitôt ce beau livre !

 

 

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Ils mangeaient tous dans le même plat, et cette vue me ramena vers les délices de l’Afrique , vers des pays fraternels  …

 

 

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La rosée nous mouillait jusqu’aux genoux et j’aimais toujours aussi éperdument cette odeur de mine de crayon, de rentrée des classes, qui exhale des bois …

 

 

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Les arbres nous elfe-fleurent, eux aussi, nous enfermant dans les longues franges de leurs chapeaux d’été, comme s’ils voulaient nous prendre à part en criant au soleil :

« Tu n’as pas à entendre nos secrets d’ombre, tu retrouveras ces pèlerins plus tard ! »

 

 

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Et l’étang nous attendait …

« Prenez place mes amis, murmura-t-il, d’une voix généreuse ! »

 

 

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Mais ces deux anarchistes-là ont bien sûr opté pour un autre refuge …!

 

 

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Renoir,  tu aurais pu peindre cette vue magnifique …!

 

 

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Aussi, j’ai imaginé pour toi un antre de paix …

Entre ces deux arbres, tout au fond,  vers la masure aux tons de porcelaine,  je m’en vais ajouter un banc,  une mare, quelques glycines et …un chevalet à l’entrée de mes rêves !

 

 

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A moins que tu ne préférasses cette humble chaumière au p’tit air de Provence, ronflant de tout son soûl sur les frétillements de l’eau ……

 

 

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Et j’ai soudainement eu envie de rouvrir mon beau livre (vous ne l’avez pas déjà oublié ?), m’abreuvant d’histoires dont je devine le parfum sans les avoir connues …

 

 

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Une ligne de pas invisibles, une simple pierre au loin pour marquer le chemin …

Un paysage ressemblant, trait pour trait, au dessin d’un ange fatigué, endormi sur le coin d’un nuage !

 

Ma frangine de coeur se trouvait dans l’Aubrac, autre suprême désert, lorsque j’ai réalisé ce cliché et, de toute évidence, il m’en a rapproché …!

 

 

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Il y avait des brassées d’hortensias, de fleurs des champs, et de doux chants grégoriens …

Comme pour cette balade vers l’étang, où chaque pas, chaque traversée, étaient devenus de purs privilèges,  cette église prenait le visage d’un cadeau précieux !

 

C’était trop de bien-être en une seule fois, il était entrain de me submerger, d’effacer un à un les barreaux tenant prisonniers les angoisses et les doutes vécus tous ces derniers temps…

 

Alors,  au nom de cette ivresse,  j’ai ressenti le besoin viscéral de remercier, de rendre grâce …à foison !!!

Et je me suis mise à écrire une longue page (recto-verso) sur le livre d’Or ……

 

 

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(Eglise de RIOUX)

 

 

 

Les voix chantent toujours…

Je marche dans l’église, étreignant de mon affection ardente le moindre recoin …

 

Je viens de lire que cette grande merveille de l’Art roman, était orientée à l’Est, en direction de Jérusalem, et que des pèlerins de Compostelle auraient aidé les habitants à la construire.

 

Ignorant tout de ce passé, aussi attachant que prestigieux,  cette église fut pour moi, à elle seule, un vrai pèlerinage !

 

 

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Sous la paume recroquevillée de notre coeur,  il y a toujours une main de fée, dissimulée entre deux rides, pour nous faire avancer ….

 

Que tout l’Amour du monde soit avec vous !

 

(Sabine)

 

 

Sur le mystérieux chemin des sirènes

 

 

Pas de coup de clairon à 6 heures comme prévu, notre réveil s’étant lamentablement oublié !

En revanche, la fougue du soleil nous a donné envie d’aller vite caresser le ciel de plus près …

Après quelques toasts à la douce confiture d’abricot, sur fond de vieux titres de Brassens offerts pour la Fête des Pères, que nous passons en tête-à-tête, je retrouverai dans mon armoire, avec un indicible plaisir,  mon pantalon modulable et ma casquette saharienne ….Il y avait si longtemps !

Je les enfilerai bientôt chaque matin, sur le chemin de Compostelle « alsacien » ….!!!

 

 

 

 

 

Nous partons pour Villars-en-Pons , dans l’ancienne province de Saintonge, au coeur de l’arc atlantique.

 

J’en retiens, sur le vif, un village à l’aspect savamment vétuste, où les murs sont épris de roses …

 

 

 

 

« Un petit sarment, un petit pavot

S’aimaient d’amour tendre

Mais comment  s’y prendre

Quand on est foldingo … »

(Pardon Juliette !!!)

 

 

 

 

 

Fer et Fleurs 

Fer effleure …

 

 

 

 

Laissons-les encore un peu dans la pénombre …

Le petit, encore fragile sur ses jambes, se lève juste !

 

 

 

 

Pour toi, Line …!

 

 

 

 

Nous voguerons dans la fraîcheur des sous-bois,

entre fougères et châtaigniers …

 

 

 

 

 

Nous nous approchons des sirènes …chut !

 

L’église de St Léger, classée au titre des Monuments Historiques.

 

 

 

Elles sont là, sur un chapiteau, vous ne les voyez pas ?

Je vous avouerai que moi non plus !

Et dire que nous étions venus pour les voir, elles, les griffons et les consoles à tête de boeuf, si rares !

La charmante villageoise, qui est venue nous ouvrir les portes de l’église, semblait ne pas maîtriser grand chose en matière d’histoire et d’architecture …

Alors, il ne nous restait plus qu’à faire marcher notre imagination …

 

C’est ainsi que, pour les sirènes, j’ai pensé les avoir trouvées …ici !

Qu’en pensez-vous ?

 

 

 

 

 

Et quant aux griffons, ces animaux fantastiques moitié lion moitié oiseau …peut-être là ?

 

 

 

 

Le plafond m’a fait penser à une coque de bateau …

Hum, très à-propos avec les sirènes !

 

 

 

 

 

 

Après quelques bonnes senteurs de vieux fûts émanant de la forêt,  nous plongerons dans un univers de bitume et de chemins blancs,  ces réverbères gonflés de soleil …!

Plus platoniquement, je rêve d’apéro sous mon préau et de spaghettis !!!

 

 

 

 

Peu avant d’arriver, nous rencontrerons …un lama et deux superbes têtes de chevaux !

Et vous, que voyez-vous ?

 

 

 

 

Une carte postale d’après-guerre, dites-vous ?

Mais…

Ne reconnaissez-vous donc pas notre vieux pote « le J5 »  au loin !

 

 

 

 

Alors, vous montez oui ou non ?

 

 

———————-

 

Ne partez pas sans avoir goûté aux mille et une friandises « follement bonheur », quelques pas plus bas (Sentiers « Petits Bonheurs ») …Il reste du gâteau et du planteur !!!

De violents orages sont prévus vers la fin d’après-midi, mais je vais commencer mes ballades virtuelles, à tout de suite peut-être, si le ciel nous épargne de ses colères …

 

 

Du côté de chez moi …

 

Une p’tite tasse de soleil…ça vous dit ?

Avec quelques bonnes tartines de coquelicots,

saupoudrées de chants d’oiseaux …

 

 

de ma terrasse

 

 

Ce p’tit déj, je vous invite à venir le partager chaque matin, si vous le voulez, en attendant que je revienne de ma petite pause, car je prépare un bel évènement pour …très bientôt !

 

Chuuuuuuut, je ne peux vous en dire plus pour l’instant, on ne sait jamais …

Si les pages, comme les murs, avaient des oreilles …!

 

 

Avant de pousser la porte,  j’ai envie de partir marcher un peu avec vous …

 

On va démarrer à pied de la maison, pour une ballade aux alentours !

Nous la faisons à chaque fois que le temps nous manque pour aller loin, fouiller dans les trésors de la Saintonge.

Au départ, ma nature de baroudeuse n’était pas des plus motivées pour ce genre d’expérience, mais je ne regrette pas d’avoir écouté mon compagnon, car,  à chaque regard que nous portons, même sur les choses les plus familières, se dissimulent toujours  un voyage à faire et des  prodiges à découvrir !

 

Regardez …

Nos villages ne sont-ils pas de vrais musées d’Art Populaire ?

 

 

 

 

 

 De quoi susciter des vocations de sculpteur ou …de peintre !

 

 

 

 

 

Marchons sur la pointe des pieds, ce vieillard semble dormir …

J’irais pourtant bien cueillir quelques étoiles dans sa longue barbe …!

 

 

 

 

 

Je ne me lasserai jamais de longer la jolie rivière de l’Arnoult, car elle chante toujours, quels que soient le temps et la saison …!

 

 

 

 

 

Cannelle semble bien d’accord !!!

 

 

 

 

 

Maintenant, chuuuuut, je vous l’ai déjà dit plus haut …

les murs ont des oreilles !

 

 

 

 

 

Les fenêtres et les toits qui bordent la rivière semblent enfermer tant de contes délicieux, de voix colorées et de silences parlants …

 

 

 

 

 

 

Et voici quelques images d’un « conte vivant ».

Nous ne sommes plus tout à fait au bord de l’Arnoult, quoique pas très loin, mais sur une vaste rue de village menant de Champagne (notre village) à Pont l’Abbé d’Arnoult (à deux kilomètres environ de notre demeure).

Cette rue, avec ses marronniers, sa caserne de pompiers, son cabinet médical,  nous y passons pratiquement chaque jour mais, si nous ne l’avions pas empruntée  en  pèlerins attentifs et passionnés, aurions-nous réellement vu ce qui se déroulait de splendide et d’enchanteur rien qu’en levant les yeux ?

 Magiquement assourdis par des croassements fous venant de toutes parts, nous regardions bouche bée, sous l’arbre immense, mille et un corbeaux s’affairant aux repas de leurs petits …

C’était …éperdument sublime !

 

En voici quelques-uns, pris à l’arraché, entrain de veiller sur leurs petits …

« Instant tendresse »

 

 

 

 

 

 

Nous flairions « l’espiègle-enfant pluie » depuis un moment, mais elle est arrivée sans crier gare, à folles enjambées ! 

Tout fut un peu fou, en effet, sur cette portion de chemin que je prévoyais banale ….

Enfant joueuse criblée de caprices, elle nous obligea à nous abriter.

 

 

 

 

 

Je sais que beaucoup d’entre vous vont avoir envie de « m’étrangler peut-être » (Rires), avec toutes ces pluies qui ont envahi nos journées, mais …

 

Voyez comme elle est belle, cette pluie, lorsqu’on a la joyeuse opportunité de pouvoir la contempler et, des lueurs de nos yeux, lui caresser doucement le visage !

 

 

 

 

 

Cependant,  cette charmante demoiselle nous fit payer cher notre décision de ne plus continuer à l’admirer et de vouloir quitter l’abri pour poursuivre nos pas !

A peine sortis de la vieille remise qui nous protégeait,  elle se déchaîna sur nous en gros grêlons,  cognant de toutes ses forces  sur notre corps et principalement nos mains posées sur nos bâtons…(je me souviens avoir été blessée à un doigt !)

Nous avons cheminé ainsi sur deux bons kilomètres, tête baissée, complètement enfouie sous la capuche, avec nos pieds comme unique ligne de mire !

 

Elle s’arrêta de nous torturer quelques « petits mètres » avant notre logis …

Avouez qu’il y aurait  franchement de quoi lui en vouloir ?

 

Eh bien non, ferons le choix de rester un tantinet philosophe !

 

Et puis, il y a eu ce coeur, rencontré en chemin…

Sûrement pour nous aider à rester serein !

Ce coeur, je crois d’ailleurs vous l’avoir déjà offert,

mais acceptez-le donc, une seconde fois, en souvenir des…

 

merveilles de l’impondérable  !

 

 

 

 

Et, jusqu’à mon retour …

essayez de me garder une ou deux p’tites tartines  !!!

 

(A bientôt ….ze vous z’AIME  TOUT PLEIN !)