St Léger en Haute Saintonge

 

Je vous amène aujourd’hui un peu après Saintes, au Nord-Ouest de Jonzac, au début de la Haute Saintonge…et,
je le fais, s’il vous plaît,
                     en
véritable « cortège de mots fleuris » !
Juste avant d’arriver sur la place de l’église de ce charmant petit village répondant au nom de « St léger », nous
n’avons en effet rencontré que des rues ou impasses portant  des noms de fleurs…Que pouvais-je espérer de mieux pour parler du printemps !
 
     …Il y eut la rue des roses-trémière, puis celle des jonquilles, celle des glaïeuls, le
chemin du chèvrefeuille, l’impasse des acacias, la rue des cytises, l’impasse des lauriers-rose, et la rue menant à l’église était la « rue des magnolias » …
      Ce qui me suscita l’envie de rebaptiser autrement notre petit
village !
                              
Que pensez-vous de ceci ?
 
                            
« le village aux mille fleurs« 
 
 Un dernier petit coup de laçage…allez, prêts, vous nous suivez ? …
 

 

  Quelques pas et déjà un effet de surprise …Ah! cette dame nature !
Plus communément appelé « champignon de bois » (du moins, par chez nous !) , nous n’en connaissons pas le nom
scientifique, mais je l’ai trouvé autant curieux que splendide …
 
 
 

 
Et, de plus près, le contraste de son toucher enchante … à la fois coquille de mer sur le dessus et peau des
plus veloutées sur le dessous !
 
 
 

 

Si le genêt sortait timidement le bout de son nez, il n’en fut pas de même pour l’aubépine ou le bouton
d’or…

 

  …ni pour cette fleur, qui foisonnait avec coeur mais pour qui le nom demeure encore une
intrigue pour nous ?
       vite…un botaniste pour venir à notre secours (!!!)
 

         et …pardon, jolie fleur !
 
Ah, que la vie en vert est également agréable,
surtout lorsque ce vert est aussi pour les sens
                           « manteau
de douceur » !
 
 

 

Nous n’avons cessé de suivre les traces de sabots de chevaux et, déjà, depuis un bon moment …mon
esprit était parti rejoindre des romances de chevaliers !
               …sans doute entendit-il en
chemin la mélodie de Loreena McKennitt   
« never-ending road »…
 
 
Puis, je ne pus lutter contre cette vision…
même pas l’espace d’une fraction de seconde !
Sa beauté me figea…
Sûrement « Loreena » encore, qui m’entrainait fiévreusement vers ses
« Ancient Pines » …
 
 
 
 
Un peu plus loin, nous attendaient … d’autres « champignons magiques »
 

 

Eh oui, nous sommes déjà arrivés ! Je dois vous confier que cette petite ballade, de par sa distance, fut plus un
« petit plaisir volé au temps » qu’une réelle randonnée !
Mais, finalement …Qu’importe ! Et n’était-elle pas …
des plus mignonnes ?
 
Et n’a-t-elle pas « un chien fou » notre église de St Léger sous ce ciel de pluie, ou contemplant ce joli bacquet en
bois …le regard perdu dans un palais de pétales d’or !
 
 
 
                                 
…ou …follement équine !
 

 

Et, toujours sur le retour, à quelques pas de l’église…nous sommes tombés sous le charme de cette humble demeure
que j’ai envie de baptiser cette fois, et, tout simplement               

« Vraie maison de village »  …

 

Alors …séduits ?
 
A bientôt
pour une autre « escapade »  !  

Esprit printemps

Le vert inspire ma plume en ce moment, sans doute l’effet du « printemps » !
  
Et, pour l’inaugurer, je vous amène en Saintonge romane (Ah….cette Saintonge romane !!!) dans un petit village
entre Saintes et Pons, respirer les marécages et les prés mouillés de la Seugne à
                                                
« Courcion« 
 
Notre ballade commença par un joli coeur en feuillage…
 

 

La nature sous ses pâles dégradés m’a semblé être dans un état de sommeil, mêlé de prière et de
méditation, nous découvrions les marais des Breuils dans un face à face passionnant avec le ……..silence !
                         
 

 

Imaginons cet endroit plutôt en avril-mai, les fossés tintant de la mélodie des grenouilles, regorgeant d’une flore
vêtue à la fois d’or, de jaune et de rose-pourpre, et quelques vaches paissant dans les prés …

cet arbre, très présent dans ce lieu, nous a fait penser de près au coton que nous avons vu en Afrique

 Nous ne trouvons pas toujours (voire « jamais ») d’explication à l’émerveillement ! Je me contenterai donc de
vous dire que les deux clichés qui suivent m’ont tout simplement parlé …

 
Puis, l’enchantement se poursuivit encore, avec le charme exclusivement insolite de ce paysage d’eau …A cet
endroit, nous écoutâmes longtemps un pic vert martelant le bois, pendant qu’une kyrielle de rapaces dansait au-dessus de nos têtes …
 

Un peu plus loin, Patrick fit soudainement une halte et repartit aussitôt …en Afrique !
Avouez qu’il y a de quoi, face à ce décor tout imprégné de magie …
Ce sont bien mes clichés mais attisés par les fruits de son imagination …Regardez plutôt !
 

 

Dans cet univers où l’eau règne de toutes parts, notre compagne à quatre pattes se
sentit comme dans un paradis …mais, tout compte fait, les petits ponts qui évitent de se mouiller, c’est bien aussi !

 

 « Allez , fermons les yeux une dernière fois !
A quoi je pense ?  A une bonne poule faisane … »
 

 

Vous l’avez déjà observée tout à l’heure, souvenez-vous !
C’est encore elle, aurait-elle essayé de me séduire ? Si c’est le cas, elle y sera parvenue sans la moindre
peine, car c’est sans doute la cabane dont j’aurais rêvé enfant …
 
 

Toute vêtue de paille, dans un délicieux bric à brac ! 

Quelques pas avant l’arrivée, il faut être relativement silencieux et observateur pour pouvoir admirer ce nid de
cigognes perché sur un vieil arbre …
             Ici, son cigogneau (photo prise par
Patrick)
 

 

 Souvenez-vous encore, nous avions démarré la ballade par une photo de coeur…
                   et nous
la terminerons également par …
 
ce joli petit coeur dans l’eau !
 
Avant de commencer notre marche, nous avions discuté avec l’unique habitant de « la Motte » ,  lieu dit situé à
environ 800 mètres de Courcion, et point de départ de notre randonnée. Ce fut une belle rencontre !  Il nous dépeignit avec infiniment d’ardeur tous les trésors des alentours,
et nous parla de tout ce qui égayait son regard , de la façon d’appâter les écrevisses , etc etc !
Et, il nous parla aussi d’un petit havre de bonheur, situé au coeur même du village, où pêcheurs et rêveurs peuvent
venir s’installer, de jour comme de nuit, flairer le bon air ou aller y trouver l’anguille pour l’allonger ensuite sur un beau p’tit feu de brindilles, en se pourléchant grassement les
babines  et j’ajouterai …en contemplant peut-être les premières étoiles, Ouah !
Au retour, nous l’avons de nouveau rencontré, et il nous conseilla chaleureusement de nous y rendre avant de partir,
en ajoutant ces mots merveilleux « …et si vous aviez besoin de quoi que ce soit, vous pourriez venir chez moi » !
 
                 Alors, ce p’tit
coin de bonheur , le voici …
 
avec ses ravissantes petites barques !

 

Lola souffrant encore du dos, suite à une forte contracture à l’épaule survenue lors d’un saut à la
perche, n’était pas avec nous aujourd’hui…sniff !
Aussi, quel plaisir de pouvoir se retrouver autour d’un joli morceau de vanille et de noix de
pécan, accompagné d’un bon jus de …
     « Bissap » ! (Eh oui « Joséphine », il nous en reste encore !)
 
 

 

Nous retournerons sûrement à Courcion, avec Lola cette fois, et à une époque où tout se sera mieux paré de musique
et de couleurs !

Mais, ne partez pas !  J’ai encore deux petites merveilles à vous offrir pour le printemps , elles ont
d’ailleurs été conçues hier, 20 mars, jour anniversaire de cette splendide saison !

Il les nourrit, les cajole …et les met aussi en image !

Délicieux petit rouge gorge, capté sur le vif par Patrick !
 
 
Les contours ont été faits au charbon, et le restant avec la main trempée dans diverses épices : gingembre, piment
 
Lola fête son retour en « atelier » !
 
et je vous souhaite à tous
 
uRose rougen     pRose rougerRose rougeiRose rougenRose rougetRose rougeeRose rougemRose rougepRose rouge
       iRose rougenRose rougeoRose rougeuRose rougebRose rougelRose rougeiRose rougeaRose rougebRose rougelRose rougee  !
 
 
Arc-en-ciel
 
 

Le Bruant en hiver

« Le Bruant » …il fut le fleuron de ma rubrique « Histoires » ! Puis, je vous le fis retrouver au printemps dans ma
rubrique « Chronique des pèlerins »….
                       
« Oh mon ruisseau bohême,
                      Telle
la plus touchante des romances
                                             
je t’aime ! »
  
Je vous le livre aujourd’hui , dans son ébouriffement hivernal, mille écorces nues et divinement belles se mirant
dans ses yeux clairs. Et la nature toute entière en a , j’en suis sûre …            le coeur à l’envers !
 
 
 

Comment ne pas tomber sous le charme de cette poésie indigène …

En étant un tantinet rêveur, il suffit de fermer très légèrement les paupières pour transformer ces roseaux rebelles
en …petites cases africaines !

Le ciel laissait sur l’eau un parfum de mystère,
au reflet de diamant …
 
 

 

Une herbe comme une sensation de caresse,
ce miroir m’apaise, me berce et m’endort …
 

 

 Contemplez cette eau …
Ne trouvez vous pas que la nature est devenue
« peintre aquarelliste » !
 

 « Le château de la Roche – Courbon ».

De cet endroit, nous quittons le ruisseau pour nous enfouir dans les bois.
 
 
 
Le soleil sèmera à sa guise des grappes de lumières féériques sur le houx, sur le sol …
et mon imaginaire aimera à ramasser en chemin
ces morceaux de bonheur !
 

 
Comme j’aimerais être ce château,
le regard tout à l’heure plongé
vers les ondes du ruisseau …
 
 
 
et témoin à l’instant
des messages d’amour
laissés par le soleil entre les arbres …
 
 
 Et, notre « grand père de la Charrie » …vous en souvenez vous ? Nous ne l’avons pas vu
aujourd’hui !
Petit grand père, toi qui composas des chansons sur ton terroir dont une, magnifique, sur le Bruant…et toi qui
aimes tant à les chanter encore,
 je te dédie une chanson sur le houx…des plus croquignolettes, glanée dans l’un de mes tiroirs secrets…
                « Le roi rit dans les houx, hou hou (bis)
C’est là qu’il joue aux cartes
En mangeant de la tarte
Et buvant du vin doux, hou hou.
Mais la reine le voit, ha ha (Bis)
Et brise sa couronne
Avec une anémone
0n est roi ou pas roi, ha ha
C’est un oiseau jaloux, coucou (bis)
Qui a conté l’affaire
A la forêt entière
Et la redit partout, coucou – coucou – coucou « 
 
 A Bientôt , joli « Bruant » !

A chat perché

Allons vite chercher la serpette recouverte d’or, et allons d’un pas recueilli trancher quelques unes de
ces « belles gerbes de la prospérité » tout en nous exclamant avec force, en mémoire à nos bons vieux druides ….
              « O Ghel an Heu » ! (Que le blé germe
!)
 
Non, rassurez-vous, ce n’est juste qu’un brin d’histoire aux accents de « légende » ! Nous ne sommes pas la 6ème nuit
du solstice d’hiver (1ère de l’année celtique), et notre grenier n’enferme pas de « serpette d’or », juste un bâton de berger au visage d’oiseau, peint des souvenirs de deux chouettes
hulottes, et dont l’écho a résonné depuis sur les sentiers de Compostelle …
 
A 800 mètres environ face à notre jardin, il est un petit chemin entre bois et marais à grenouilles que nous aimons
emprunter. Ce chemin parvient (à un peu moins de 2 km) à une petite écluse dans le bourg de Champagne. Surtout …prenez bien soin d’y refermer les clôtures installées pour les
vaches.
 

Ici vue sur le « marais à grenouilles » et sur l’ensemble du « logis du Bouil » , le bois est sur la droite.
Nous nous dirigeons vers la peupleraie.

De là, nous atteindrons rapidement une magnifique et longue peupleraie (elle sera sur la droite, face au
ruisseau).

Large nid ou bouquet fou, le gui m’a donné l’impression de cheminer au beau milieu d’une tribu d’enfants diables
jouant à chat perché …!!!

 

Face à cet étrange spectacle …un peu d’histoire et de botanique s’imposent !

Au solstice d’hiver, soit le 21 décembre, un druide vêtu de blanc s’enfonçait dans la forêt pour y cueillir le « gui
sacré du chêne » (chose rare !) au moyen d’une faucille d’or qui symbolisait la lune. Il prononçait alors la phrase rituelle « O Ghel an Heu » qui devint, au fil des ans et des déformations « Au gui
l’an neuf » au Moyen Age, puis la formule que vous connaissez aujourd’hui !
Dans ces mots « O Ghel an Heu » signifiant « Que le blé germe », on retrouve le symbolisme de la naissance du Soleil et
de la nature, figuré par le grain de blé !
Le druide recevait toujours le gui (une fois tranché) dans un drap de lin d’une blancheur immaculée, car il ne
devait pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs. Vous avez d’ailleurs remarqué qu’on ne peut apercevoir le gui sans …lever la tête vers le ciel ! 
         Et, si on l’appelait « la plante du
ciel » ? Joli, non !
 

En langue celte, « gui » signifie « guérit tout », entre autres l’épilepsie et l’hypertension, mais ceci à faible dose.
A forte dose en revanche, il peut causer des convulsions, ralentir dangereusement le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et même provoquer un avortement. Selon des recherches
plus récentes, il agirait même bénéfiquement sur le système immunitaire.
Les Gaulois lui attribuaient, en plus de ses vertus médicinales, des pouvoirs magiques tel chasser les mauvais
esprits, purifier les âmes, neutraliser les poisons et assurer la fécondité des troupeaux !
Le feuillage du gui a parfois été utilisé comme fourrage pour compléter l’alimentation des bestiaux à la mauvaise
saison. Il était réputé favoriser la lactation des vaches et des chèvres.
La « viscine », substance contenue dans le fruit blanc, servait autrefois à faire de la glue.
Le gui a pour réputation d’épuiser l’arbre en lui pompant la sève par ses crampons suceurs, lui soutirant également
eau et sels minéraux. Toutefois, certains botanistes affirment que sa présence n’est pas si néfaste à l’arbre sur lequel il a élu domicile, car son feuillage persistant ferait profiter l’arbre de
son assimilation chlorophylienne en hiver …il s’agirait donc d’une espèce « hémi-parasite » !
 
 

De la peupleraie (au fond : petit pont de l’écluse). Quelques pas en arrière, on peut apercevoir au
loin, côté ruisseau, la belle église romane de Champagne (non visible sur ce cliché)…quand le soleil se couche, la vision est splendide !

Au …. »prochain gui l’an neuf », lors du traditionnel baiser , sous cette jolie gerbe abritant tant de magie, de
légendes et de vertus , je suis sûre que
                     vous
viendront les voeux les plus fous !!!
 
Alors que je vous écris ces « quelques » (hum !) lignes,
mes pensées, mon coeur et mes rêves n’ont pas quitté le sol africain !
J’ai réussi, toutefois, à vous conter ce petit chemin cher à nos habitudes et que nous avons repris ce
dimanche…
Sans doute parce qu’ il est tout imprégné de traditions et des vertus de la nature,
valeurs qui n’ont fait que « grandir en nous »
au contact de cette divine terre africaine !!!  
 
 

Pessines…sur le chemin des chênes

Alors que nos compagnons à quatre pattes commencent à regagner
                                              
leurs « quartiers d’hiver » …
  
 

 

       et nous « nos cures saisonnières » …!

 

   Nanie…on a plus de chantilly que toi sur tes crêpes, nananère !!!
                              Philippe…voilà
la touche qu’il manquait sur le joli morceau de fromage près du bol de chocolat !!!
 
          nos chemins de Charente continuent à nous inviter à y déposer
nos pas !
 
Sachez, avant toute chose, que nous découvrons avec vous chacune de ces nouvelles randonnées en Saintonge romane et
le plaisir n’en est que plus intense !
En effet, lorsque nous avions parcouru ce secteur il y a quelques bonnes années avec nos enfants, elles ne
figuraient pas sur notre Topo guide.
Pour l’heure, c’est tout contre nos vergers et surtout, l’écorce de chênes spectaculaires que je vous invite à
fermer les yeux … 
                  en nous rendant autour de « Pessines »  à 7 km à l’Ouest de Saintes
 
                                               
Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel
 
 
Ce fut un parcours tout en « ombres et lumières » donnant un peu plus de volume et de caractère à notre imaginaire
!
Déjà, l’un des premiers chênes rencontrés m’a semblé zébrer le ciel de la même façon que les éclairs d’un orage.
Puis, ce sont les longues allées des vergers, propageant à foison leurs senteurs sucrées, qui m’émerveillèrent par leurs jeux de lumière …
 
 
 

 

Et les audaces du soleil nous ont projetés en plein coeur de scènes magiques …

 

 

Parmi les quelques petits hameaux traversés, cette humble demeure a attendri mon regard …

 

Notre RV était sûrement là, à partir de ce superbe « Chemin des chênes », que d’adorables lutins annoncent sur une
pancarte par ces mots :
                                       
 » Attention
                                           Passage
                                       
du Farfadet« 
 

 

Oui…comme des « esprits follets » semblaient habiter les gestes de tous ces feuillages, et rire dans le creux de
toutes ces écailles et ces gerçures !

 

 

Le chêne…c’est dans la pénombre que je l’aime aussi !
Parce que, justement, il n’a pas besoin de lumière ni de quelquonque artifice pour nous parler, nous faire
vibrer.
               un chêne murmure,
                   un
chêne rêve à pas feutrés,
un chêne a une âme tellement puissante que son regard éclaire l’obscurité, et la sublime même !
 
              
Et, tout au bout de ce superbe « Chemin des chênes », nous
attendait …
                              
« la rencontre« 
                   Celle
avec un chêne millénaire !
 
 

Ce vieillard à la barbe merveilleusement mêlée fait 22 m de hauteur et 6 m 85 de circonférence. Et, même s’il a
perdu toutes ses branches et une partie de son tronc… 
                            
  il  reverdit chaque année et
                                    
nous ravit le coeur !
 
C’est dans une cour de ferme qu’il a grandi et passe à présent une retraite pour le moins « idyllique »
 

 

Et, face à la ferme … une alliance des plus harmonieuses et artistiques entre bois et pierre de taille

 

Certains arbres portent en eux …
                 ce rien
d’anarchiste,
                 de danseur un peu
fou,
                                                                               

                       
comme s’ils s’étaient enracinés
                        dans
une mélodie tzigane,
                       
une rime de Rimbaud,
                       
ou un pleur indigène …
                  
                                                             
Coeur brisé 
 Soleil   Rose flétrie 
 
 
 

Préguillac…sur le chemin de St Jacques

Non, vous ne rêvez pas , c’est bien du chocolat sur du … chocolat !
  
  

Une belle double ration de « magnésium » qui récompense d’un lever tout compte fait…bien matinal , rien que pour
aller découvrir les vestiges d’un théâtre et d’un mur antique !!!
                  Mais aussi
s’imprégner à nouveau de cette « Saintonge romane » si chère à nos coeurs, et parcourue sous toutes les coutures lorsque Gwen et Lola n’étaient encore que des petites filles bien sages
(!)
C’est avec le plus fervent enthousiasme que je reprends tous ces pas aujourd’hui qui font naître une autre nouvelle
rubrique intitulée « Sur les pas de la Charente Maritime ».
Ce petit pays, vous l’avez déjà « humé » au fil de mes pages, mais j’ai l’intention ici de vous y amener doucement
…par la main !
  
C’est par un village aux jolies lueurs un peu « vieille France » (comme la Saintonge romane sait nous en faire
découvrir) que je vous invite à cheminer aujourd’hui …
     nous allons à « Préguillac » , à 11 kms au sud de Saintes.
  
                           
Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel Soleil Arc-en-ciel
  
Accueillis par les mots d’une poésie nonchalante, il ne manque plus qu’un chat qui ronronnerait sur le banc
  
 

 

Et nous continuons à cheminer vers les mêmes « mots tendres » qui, s’ils ne nous « mènent toujours pas
vers un chat » , nous conduiront vers des reflets chatoyants, des pierres toutes chargées d’histoire, des crinières aériennes et la silhouette gracile de
peupliers …
 
 

 

J’aime trop le découpage des feuilles de noisetiers et, jusqu’aux berges du « Clône Flanquet » …les glands craquent
sous nos pieds !

 

 

Et j’ai trouvé en chemin 2 splendides couleurs …

 

« Couleur terroir »

 

 

« Couleur village » 

 

 Nous poursuivons par un chemin qui nous fait dominer les terres cultivées et apercevoir au loin, très au loin
…les chaumières à peine éveillées de « Saintes » !
Le soleil ouvre les paupières sur les cheveux de Lola, et l’oeil de mon objectif se met à aimer les ombres et rêver
« fusain » et je dirais, en me tournant vers le ciel pour contempler un planeur …
        « qu’il n’y a rien de plus beau
   que ce fil qui nous tient par le rêve… »
 
 
 

 
 
Parvenus au lieu dit « Les Arènes », nous faisons un petit aller-retour jusqu’au « Théâtre romain » qui, comme la
plupart à cette époque, fut construit bien à l’écart du village en pleine nature.
Je caresse rêveusement cette pierre, elle est ornée de jolis triangles …
    elle est belle la pierre de notre théâtre qui date du 1er siècle
!
 
 

 

Et pendant que je ne me lasse pas d’observer cette jolie frise sur
la pierre, Lola commence une fouille …
 Qu’on devait être bien ici pour écouter Platon !
Et, avant de partir, posons un dernier regard sur
ces longs et somptueux cyprès…gardiens exclusifs de ces lieux !
 
 

 

En revenant sur le lieu-dit « Les Arènes » …sublime
découverte : nous sommes sur le Chemin de St Jacques !
 
Et, dans le bourg, nous attend « un mur de thermes antiques » datant aussi du 1er siècle : une pure merveille
!
 
 

 

 Et, à quelques mètres de lui, mes yeux s’égarent devant un abri sauvage et magnifique, son
lierre généreux côtoyant des feuilles de noyer d’une beauté irréelle !
 
 

 

Je n’oublierai pas cet endroit magique et, un peu plus loin …un potier, notre borne jacquaire gorgée de souvenirs et une géométrie nous ramenant vers « la Meseta »
..!

 

 

Nous étions sur …
                          le chemin de
l’amour !
 
 
 

 

Et même si une petite amertume s’empare de nos gestes en délaçant nos chaussures, ajustées ce matin avec
un bonheur sans pareil tout en reniflant la terre et ses premières senteurs matinales …
         nous ferons du chemin du retour un univers de fête
 
 

 

        et graverons dans nos joies quotidiennes
           toutes les lueurs naïves des saisons à aimer
!
 
 

 

    et j’espère que tu auras aussi éprouvé du bonheur
                       à me
tenir la main 
Gâteau d'anniversaire