
Une note soupir
au langage prophétique
s’est élevée un matin,
au coeur d’un onctueux lointain,
vers une ligne inexplorée
de mon carnet de voyages.
A la regarder sans voir
j’aurais pu croire
au triste fruit d’un verger
voué à ne jamais être cueilli
et venant pleurer à mes pieds …
Arpège, art-page,
je l’ai accueillie,
nous nous sommes croquées …
Vois son être ardent,
il a la fougue d’un enfant,
pudique, un rien boumian,
donnant à mes odes en décalage
le reflet des fleurs sauvages …
A toi qui écoutes, elle dit
» Dépose chez moi tous tes bagages
pour ne t’atteler qu’au vent,
laisse courir ta vie devant
entre herbes folles et feux de camp …
A la belle art-moire du ciel
parfumée à l’aurore,
ouverte au grand large
et à son chant,
confie le bois de ton cor …
Et la nuit éclose,
tes peurs inspireront les anges
qui dessineront pour toi,
sur l’ardoise magique céleste,
de belles chaumières à la craie
aux contours pare-fée
et aux secrets changeants … »
A travers ses mots et les miens,
désormais unis par une même cause,
Que faut-il y voir ?
Une étrange boule de Christ-hâle
tenue par une main de mage
ou un simple éclat,
posé là,
afin de hisser notre regard
et nous emplir d’étoiles en plein levant …
Sabine
J’espère que vous avez pu profiter un peu du petit coin de jardin que je vous ai offert pour le premier mai, au coeur de notre chaumière (mon message) … Non pas celle dessinée à la craie mais bien à l’air du TANT !