Un après-midi de vent dans les arbres …

 

 

 

 

Il y avait à entendre

entre les remous du feuillage

comme une complainte de la mer,

les ébats insanes de l’air

suspendu

à la grâce des cimes,

le cri étouffé d’un rapace

enchaîné dans son vol

à la splendeur des spectres …

Je vis écrit à la plume

trempée

dans une veine éclatée du vent

« Les hauts de la mort et du hurlesang »

Il y avait à voir

des labyrinthes de fils-amants

en fibre de l’un ou de soi,

qu’importe, ils tombaient bien …

Il me restait en rêve

quelques roses intrépides

à broder

sur le mantel noir de l’hiver …

Il y avait à sentir

infiniment

comme un fumet

d’Egypte ancienne,

des fragrances de malédiction,

un mélange de cinabre et d’encre …

Je saluai au passage le druide

qui piqua

d’un étrange rire ailé

l’or-ange âme-air

du jardin des sens …

On passait, fébrile, entre les ondes,

de la renaissance au chaos,

du blêmissement au flambeau …

Il y avait à dire

finalement

une foule de maux

que la langue des ombres fleurit

et assembla

dans le plus délicat

des herbes-riez d’enfant !

 

Sabine (ou SAB Lyse)

 

A l’hiver, à la vie, à la mort qui est VIE, à l’ivresse « oh-de-vie » !

 

 

 

Mes voeux pour l’univers …

 

 

 

 

Lettre d’une pèlerine à une fée …

 

Face à ton regard, étincelant de vérité, à l’émouvante simplicité de tes gestes, au sang clair de tes plaies, à la pureté de ta parole silencieuse, je n’ai pu tricher !

Au fil de mes pas, j’ai très vite compris que tu me donnais ton âme sans compter, et je devins parallèlement cette voleuse de rue à qui l’aumônier offre encore son couvert et une enfant ébahie, portée sur tes épaules, écoutant battre le coeur de la terre …

A chaque aube, je me sentis  renaître un peu plus, entrer en fusion avec cette sublime chair …

Et je n’ai plus désiré que marcher, marcher, enveloppée de ta chrysalide, emplie de promesses d’envol et belle à en pleurer !

 

                      

     A toi ,

              dont le lait nourrit encore tout enchantement,

              au nom léger comme l’herbe

                un rien candide et dépouillé,

              que le privilège d’être

                a conçu comme un susurrement 

                   à émettre et à chanter …

              Est-ce par  crainte de ta mort,

              pour ne rien perdre de toi,

             que  sans cesse les oiseaux te crient

                  ou te chérissent dans leurs psaumes 

            « Nature » 

          tant vénérée du verbe aimer !

                                                                                 

                                                           

                             (Sabine ou SAB-Lyse)

 

 

Puissions-nous tenter de la reconnaître un jour, de respecter cette fée d’un royaume humble et généreux, et, à travers son identité, nous rapprocher des êtres , quels que soient l’hymne de leur tribu et l’apparence de leurs oripeaux  …

Voici les voeux que je dépose, aux pieds d’un avenir troublé …

 

Un autre voeu, qui m’est cher, s’est mis à traverser ma mémoire, mais je préfère vous l’offrir dans une citation de mon cru :

« Garde ton coeur d’enfant, veiné de brindilles d’oh, il est ton nid suspendu, l’asile sûr tissé des MAINTS de l’émerveillement … » (Sabine ou SAB-Lyse)

 

 

Pour clore en harmonie, je tenais à partager avec vous ce proverbe africain que je viens de découvrir …

« Soyez comme la bouche et la main. Lorsque votre main vous fait mal, la bouche souffle dessus. Lorsque la bouche est blessée, la main caresse »

 

Epanouissante année à toutes et à tous !

 

 

***************

 

Pour toutes celles et ceux qui ne seraient pas encore venus flâner en Italie, je vous invite à « VIVRE réellement » ce voyage quelques pas plus bas, en plein coeur d’effluves inoubliables et de mon histoire aussi, un peu …Jusqu’à la rencontre, grandiose, avec un génie musical lors d’un concert donné au Teatro dal Verme.

 

 

En toute âme-hissée …

 

 

 

Tout présent offert est encore plus beau lorsqu’en le contemplant il perpétue la lignée de nos rêves d’enfant …

 

(Sabine)

 

A François et Marie

 

 

______________

 

 

« Gentils voleurs de reflets » qui ne seraient pas encore allés à la rencontre de mon « Pêcheur d’images », je vous invite à prolonger votre flânerie quelques pas plus bas, vers lui …

Car, quelque part, il vous ressemble !

La vidéo musicale que j’y évoque, superbe, de Ludovico Einaudi, vous pourrez la retrouver  ICI    et même la laisser en fond sur ma voix ….

 

 

 

Pêcheur d’images …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malgré une extinction de voix, je tenais à vous offrir ce petit enregistrement vocal. Afin d’éviter toute cacophonie, je vous invite à aller éteindre le lecteur du blog sur la colonne de droite à l’onglet « Caresses musicales ». Enfin, pour continuer à vous abreuver de mes jeux de mots, je vous propose d’écouter en lisant ….

 

 

Amarreur d’étoiles

au fer des mélancolies,

sous le hang-art de tes paupières

en bois de ETRE

naissent

des caresses d’anges

sur l’ivoire du ciel,

des océans de pétales,

des jungles d’ailes,

des jabots de brume

que soulèvent

des rumbas de pluie,

l’air et ses tambours …

Tes visions sont des arpèges

qui marient des histoires d’amour …

Sous les ramures de tes cils

refleurissent

les mots en lie de vain

tombés au fond du pressoir …

Ils chantent, je les murmure souvent,

la tendre chouannerie des poètes.

A l’orée des instincts

un silence animé savoure

ce mélange de grenades et de fraises

sur les lèvres du vent,

bouche bée rouge qui enchante

le grand verger des rêves

où la lumière vient boire,

célébrant les fruits du hasard …

Et les aveugles voient

ce qu’ils n’écoutaient plus

« le souffle de la vie »

et les marcheurs s’émerveillent

de ce qu’ils sont devenus

« enfants de l’infini »

 

Sabine

 

 

Autre invitation, autre image : une fois votre flânerie terminée, je vous convie à aller rallumer le lecteur du blog … Un voyage exceptionnel vous y attend, en « son » et surtout « image » par le biais de la vidéo « superbe » !

Et je tenais également à vous faire partager, pour l’heure,  un dernier bonheur : la cagnotte récoltée pour mes soixante printemps me permet de réaliser un voeu, celui d’aller voir en concert ce phénoménal  « Ludovico Einaudi », présent à chacun de mes souffles d’inspiration.  Ce sera en décembre et à Milan !  

Je me réserve l’intense plaisir de vous en reparler …

 

 

 

 

Rencontres en vagues d’oh …

 

 

 

Dans l’archère d’une pénombre,

je suis venue chuchoter des couleurs,

des bribes de rose, 

des gris pluie,

des bleus doux,

la mer dans son blanc d’oeil,

et la fuite des mares-en-cage

vers des chutes d’oh sans retour …

 

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Tout près,

j’ai trouvé à mes pieds,

des rimes et des rêves …

Quelqu’un était déjà passé

avec la même prière,

j’ai pris son calumet !

 

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Il devait être conteur

ou d’une étoile l’écuyer,

car depuis je suis devenue

 folle d’ailes !

 

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Seule ou dans la nuée

j’avais souvent si peur,

sol-éther

mule-titube,

avant de savoir voler

en emportant la terre …

Mon repaire désormais

est là où le i de vivre

vient chercher son point

d’oh !

 

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J’y découvre

chaque jour en vers

l’endroit poète,

son accent vert,

où l’envers

reprend enfin ses droits !

 

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Au retour,

j’ai posé une quête

sur les rebords d’un toi …

 

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Sous l’oeil concerné

d’une apparente pauvresse

dont les mots philanthropes

dans mon coeur

 

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ont fait toit !

 

 

(Sabine)

 

 

 

 

 

Il dessinait …

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Il dessinait …

des nuages en rires de fumée

dans les rues-ailes du ciel,

cherchez l’âtre,

il est dans le coeur des êtres …

Sur les toits

se profilent des antennes

en mâts de voiliers.

L’air écume et je voyage

de chagrins qui s’étranglent

en émotions qui s’élancent

et partent muer

entre mystère et illusion …

Les balcons et leurs fenêtres

sont des robes d’un soir

qui habillent les murs,

elles glissent déjà de leur cintre,

comme si tout devait disparaître

pour renaître ailleurs …

Vers la fontaine,

aucune eau ne jaillit

de la bouche des chevaux,

retenue

dans une ride de son crayon,

elle est devenue précieuse …

Je vois des femmes et des hommes,

simples accents posés

sur une page effet-mer.

Leur élégance animale

incite

mon corps par-chemin à se dérouler …

Tout file et flotte

sur ce décor non tracé

en lignes éventail

qui s’ouvrent et se referment

selon la fraîcheur du TANT …

Un pèlerin marche

sur une gouttière

de son pas d’homme oiseau,

léger et affranchi,

qui croit à nouveau en ses rêves …

Il dessinait

et je suivais …

ses déploiements discrets

et les lueurs sensuelles

d’écarts candides,

en silence

sans cesse honorés …

Il planait sur ses mots

muets

un parfum vivant

de rose de mai ….

(Sabine)

__________________

Je serai peu présente, allant enfanter bientôt d’un second livre, que je compte exposer sur le marché de Noël organisé par notre petit village.

J’y présenterai également quelques photos format 30×40, illustrées de mes pensées …

Lola devrait m’accompagner avec quelques-unes de ses créations …

Bien que le temps me soit à présent relative-aimant compté,  j’essaierai d’aller respirer vos allées, leur parfum m’enivre tant !

  

Antre temps ….

 

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Sur le Camino Primitivo.

 

 

A l’écart de mon être

j’avais écrit des maux

sur l’ardoise du temps ,

jusqu’à ce jour d’éole

où l’amour passa maître,

essuyant  tout

au crin doux de l’errance

et parfumant mon spectre

aux herbes bénies de l’enfance …

 

Je ne pleurais plus rien,

m’enivrant de mes silences …

 

Au fil du tant

mes mots avaient cousu,

sur un pan maya de l’air,

des hours-lait de rêve,

des instants de laine

et des rires d’antan …

 

(Sabine)

 

 

Dans mon pagne-riez, j’ai mis …

 

J’ai emprunté

 des chemins de ronces

pour comprendre d’où venait 

l’obstination de mes pas …

 

Mon pagne-riez

en maint

se remplit peu à peu

des sourires de l’ombre  ….

 

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Et cette candide pécheresse  me conta …

 

tout ce que le temps tresse

de solitairement beau

sur les parois de notre écorce …

 Je pus tout sentir,

toucher,

offrir,

en effleurant mes peurs …

Mes mots devinrent lianes

reliant mes racines au vent,

et j’épurai mes chimères

dans les yeux de la pluie

aux éclats de farandoles …

 

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Arbre nous sommes

et resterons,

en mémoire de chaque aube

qui se souvient

des miracles déposés à nos pieds,

et renaît de notre spectre

tiré tout entier vers le haut …

 

Ses feuilles vagabondes

dansent

 l’histoire de nos approches,

nos émotions,

et de ses couleurs

fugitives et frêles,

poignent

le fluide de nos vies,

l’horizon du monde ….

 

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Que n’ai-je écrit 

à la craie des nuages

sur l’ardoise d’un TOI,

nouant et dénouant

 mon coeur végétal

de ce spleen si aérien …

 

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Des âmes-mystère

sculptent à leurs heures

pour l’oeil du passant …

Débris de branches

ou chefs d’oeuvre ?

C’est à l’appréciation

de ce cordon en nous

maintenant mort ou vivant ! 

 

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Entre nos doigts se faufilent

des sillons de fleurs

où peut s’étendre heureuse

la souffrance d’un lépreux …

 

Tends-les, TANT,

sans crainte de ravages pernicieux !

 

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A ces mots

pensés en silence,

le soleil glissa entre mes pas

un morceau de sa chair

à greffer

sur les brouailles des maux …

 

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Dans la pulpe de l’air,

mes rêves sont fruits et violons,

deviner sur leur peau

la douce main de la terre

reste un frisson !

 

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Et je retrouvai mon dragon.

 

Redevenue mère-lin,

je l’écoute

me parler de mon étoile .

Il m’enchante

et me rassure sur mes origines …

 

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« Je suis et resterai cette cueilleuse du TANT dans l’invisible ! »

 

 (Sabine)

 

 

J’ai découvert par un merveilleux hasard cette musique d’Anouar Brahem ! 

Voici un extrait de son « voyage de Sahar » …Aimez-vous aussi ?

Mon pagne-riez en porte l’odeur ……….

 

 

Par chemins ….

 

Photos mains lola 2 à l'ancienne (Copier)

(Les parchemins de Lola ….)

 

 

Qu’importe 

l’endroit où ils se posent …

Sur table-être d’argile

ou tissu de « soi »,

dans une fleur du Nil

ou le doux manteau de chèvre

qui enferme l’aloi

des immenses collines

aux rires safran …

Je les déroule toujours

dans le sens du ciel

pour y sentir,

entre deux soleils,

la caresse des astres.

J’y ai même un jour

entendu

les pleurs secrets d’Ulysse

dans ces petits feuillets magiques

en peau de chagrin …

Qu’importe, vois-tu,

les lieux et leurs distances,

tous ces mots écrits

ont gardé dans leur fer

l’âpreté poétique des sentes

et la fougue enfant des diligences …

Puissent-ils voyager toujours

et encre-or !

 

A ma lola,

et à vous toutes et tous, amies et amis virtuels, qui les rendez si émouvants …

Au plaisir que j’ai à vous lire, involontairement ponctué mais si fervent !

 

(Sabine)

 

__________

 

Lola a réussi le concours des Beaux-Arts à Limoges.

Retenue également dans la première phase de recrutement visant une entrée en D.M.A  « Reliure Dorure » à l’école Estienne de Paris, elle tentera mercredi la seconde et dernière phase.

Nous l’accompagnons et je serai encore absente un peu …….

 

 

Doisneau ….rouvre les yeux !

 

Doisneau, rouvre les yeux ….

Tes enfants sont toujours là !

 

Ils sont là …

N’entends-tu pas leur pas

dans le tintamarre des herbes ?

 

 

Enfants avec mes yeux de Doisneau (Copier) 

 

Ils ont troqué

sur un  coin de conte-hoir

leur écran dérive-hoir

tac-til  tac-til tac-til

pour l’horloge du vent …

Elle leur donne des rêves qui gambadent

entre cailloux et branchages

dont l’histoire,

tenue dans leurs petites mains,

 a repris tout à coup

l’éloquence des forêts

et le souffle des ruisseaux ….

 

 

 

 

Enfants avec mes yeux de Doisneau toujours et encore (Copier)

 

 

Les enfants qui appellent l’oiseau

recueillent en leur coeur

 toute l’euphorie des cieux …

 

 

 

 

P1130166 (Copier)

 

 

Et lorsque de leur rire de cristal

ils percent l’air jusqu’aux nuages,

ils font tomber des flocons de neige

sur les déserts asséchés

de mes rimes austères !

Confidents des étoiles

transformant l’ombre

en tanière du soleil,

Rebouteux de génie

faisant s’envoler les mots malades

plus haut que l’infini,

nous avons tout à apprendre

et tant à boire

de la sève sacrée de leur poésie !

 

 

 

 

Esaïah avec mes yeux de Doisneau (Copier)

 

 

Par ce visage rond

je parcours la terre

et puise toutes les candeurs oubliées,

retrouvant entière

dans les prunelles de l’humanité

cette soif de sentiers de lune

et de balades de fée …

 

Petite tête folle,

délicieux manoir hante-thé

où infusent toutes les fleurs des chemins

et les saveurs du monde,

où valsent maintes gens,

mendiants heureux,

ministres en robes des champs,

dans un hope-erra prestigieux,

extravagante conte-in

pour grand’maman éblouie !

 

 

 

 

Enfants avec mes yeux de Doisneau encore (Copier)Enfants avec mes yeux de Doisneau encore encore (Copier)Enfants avec mes yeux de Doisneau encore et toujours (Copier)

 

 

Je leur apprends « le baiser aux arbres »,

et les pages du silence …

 

 

 

 

Enfants avec mes yeux de Doisneau toujours toujours (Copier)

 

 

Et vois, à présent,

comme ils savent réciter le mot AMOUR !

 

(Sabine)

 

 

A mes petits-enfants, 

et à ceux de la terre entière.

 

*le mot « hoir » , utilisé ici en jeu de mots poétiques, existe bien et signifie « héritier » en français dit « désuet ».