Un jour de décembre au Teatro dal Verme …

 

 

Avant de vous emmener par les airs vers un pays résolument exalté et romantique, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont contribué à m’offrir ce fabuleux séjour en Italie et à me faire vibrer en live avec la musique inégalable, fascinante, déchevelant les étoiles du ciel, de Ludovico Einaudi, lors d’un de ses concerts qui avait lieu à Milan le 14 décembre, au Teatro dal Verme.

C’est ce cadeau, cet instant purement fantasmagorique, que j’ai en effet choisi par le biais de vos délicates intentions déposées, directement ou indirectement, dans ma boîte à rêves.

Mes soixante printemps écloront d’extase à jamais à travers les fleurs uniques de ce sublime sentier emprunté …

Encore merci, magistralement merci …

 

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Merci également de demeurer indulgents avec la qualité photographique des images qui vont suivre, mon inséparable Lumix ne m’ayant pas accompagnée cette fois-ci, pour d’évidentes raisons pratiques …

Je n’ai emporté qu’un simple numérique de poche dont l’objectif n’a pu rattraper dans son excellence son confrère Leica !

Le récit, je l’espère, comblera ce manque …

 

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Il avait neigé sur la région quelques jours auparavant, le sol en avait conservé l’empreinte. Je la contemplais, nostalgique,  comme l’on découvre à travers bois la trace d’une louve que l’on aurait aimé voir, rencontrer …

 

 

 

 

 

Sept heures du matin, l’église de Malpensa a une voix magnifique ! 

Les cloches jouent une mélodie ressemblant à une sortie de mariage, sans doute  celui du matin avec l’hiver …

Nous avons peu dormi, le système de ventilation du chauffage avait le souffle d’un train fou dont on ne peut maîtriser les commandes, mais ce chant irréel rajustait tout, venait se poser sur nos oreilles avec la splendeur éthérée d’un miracle !

 

 

 

 

 

Nous ne pourrons prendre la navette de neuf heures, déjà bondée.  Le temps d’entrer dans la petite église, toute vêtue de fresques d’anges et de lueurs d’aquarelles, nous sera ainsi offert …

Les suspensions qui flottent par-dessus l’autel nous ramènent au grisant souvenir du botafumeiro  …

A un moment donné de ma méditation, un écho sourd se fit entendre, à la manière d’un gong magique. Je me trouvai soudainement projetée en plein coeur du roman de Victor Hugo « Notre Dame de Paris  » !

 

 

 

 

La navette nous déposera devant l’aéroport Terminal 1, d’où nous prendrons le bus pour un trajet d’une heure jusqu’au centre de Milan.

En chemin, les montagnes enneigées au loin ont les fossettes joyeuses du Frioul de mon enfance …

Je vous laisse les imaginer, noblement drapées de blanc, le bus allait trop vite pour me permettre de les cueillir en image !

 

C’est une « Italie à la sauvette » (pour reprendre précisément les termes de mon « infiniment téméraire » coéquipier de vie !) que je redécouvre, qu’il découvre pour sa part.

Deux jours, c’est très peu, un après-midi d’errance tout au plus, entre les multiples trajets à effectuer . J’avoue qu’il faut être un peu fou, voire déraisonnablement épris,  pour donner tant d’énergie dans le seul dessein de voir en personne Ludovico Einaudi poser ses mains de magicien sur son piano …

Mais que ne ferait-on pas par amour !

 

Les montagnes défilent encore, me replongeant à foison dans l’univers de mon enfance et d’une partie de mon adolescence, je savoure cette apnée délicieuse …

Me reviennent en mémoire  la vieille « nonna » dont la barbe piquait et sentait le foin, qui me donnait des pommes au four enroulées dans un pan de son tablier noir, les majestueux cyprès, combien leur senteur était entêtante sous le soleil, le vin chaud des soirées à la guitare …

Qu’il me sera toujours cher ce village que je parcourais en vélo, de long en large, mains absentes du guidon, bras flottants, une position qui me semblait alors être la plus confortable pour respirer sensuellement l’air, n’en perdre aucune particule de bonté !

Nous traversons de longues avenues, rares y sont les fenêtres sans balcon, véritable identité dans les pays méditerranéens.

 

Un taxi nous amène au London Hôtel sur un air d’opéra …

La rue a des accents de Puccini dans « Madama Butterfly », nous la laissons nous étreindre de sa volupté !

 

Viens, viens,  prends ma main !

 

 

 

« Al Cantinone », ce mot nous plaît, car il contient le mot « cantine » et sa devanture sent le terroir …

Chianti, polenta et euphorie seront au rendez-vous !

Paroles, gestes, échanges, ondulent dans l’air en flots passionnés, et je découvre, rassurée, que rien n’est bien loin des racines ancrées à l’humus de ce pays, qui sont la frénésie et le coeur !

Je retrouve en rêve mon grand oncle, d’après l’histoire qui me fut contée, jubilant d’impatience en débarquant sur le quai de gare avec sa brouette de ferraille qu’il baptisait la plus belle du siècle  …

Je le retrouve et me retrouve au coeur de ce pays où l’insensé a un visage des plus charmants, où  les émotions s’adonnent à l’un des plus étonnants feux d’artifice humain qu’il soit donné !

 

 

 

 

La rue est tout à la fois un orchestre, un théâtre, une foire aux personnages, du plus tendre au plus farfadet …

 

 

 

 

Il fait un froid sec qui saisit au vif, il a la nature de ses gens. On l’accueille comme un bienfait, l’écho d’un applaudissement, une écume fraîche sur nos pieds nus …

La rue regorge de pigeons presque autant que de passants …

Ces vagues de sons, ces voix, ces rires,  au coeur de l’hiver, ont un réel goût de marrons chauds !

 

 

 

 

Par endroit, la rue devient même … la plus précieuse des dentellières !

 

 Le Duomo, la troisième plus grande église du monde !

 

 

 

Je n’ai jamais autant heurté de bordures de trottoirs, autant évité des vélos de justesse, je n’ai jamais été autant dans les nuages !

Ici, à chaque pierre, on entend une source, un incantateur murmurer …

A chaque mèche végétale qui dégringole, on imagine un violon déchaîné …

 

 

 

 

Sur les ruines d’une citadelle, un duc construisit une forteresse au xv ème siècle, il s’appelait Francesco Sforza et donna d’ailleurs son nom au château …

Il en avait des rêves de chevaliers dans la tête !

Pour l’heure, les miens sont de grenat et d’ocre, parant des murets de verdure, entre soleils égyptiens et musique d’ailleurs …

 

Pour les yeux d’une sirène !

 

 

 

 

Il lui parle des jardins de naguère …

Elle lui offre, en guise d’éclat de rose, un furtif baiser dans le cou …

 

 

 

Depuis, le banc en est resté indubitablement poète !

 

 

 

 

 

En repartant, nous croisons un grand-père, il « nonno » entouré de ses petits-enfants …

Que leur conte-t-il ?

Des histoires d’oh et de fée-haie-rit …

 

 

 

On dirait qu’ils l’écoutent, sagement, puis s’endorment dans son giron …

 

 

 

 

Vers 17 heures, après avoir bien erré, nous décidons de faire une sieste d’une heure, mais je ne parviens pas à dormir, tout en moi palpitant de hâte et de fébrilité !

Nous sommes à trois minutes du Teatro dal Verme, ce grand moment tant attendu, son aura est trop proche …

Et j’écris, j’anticipe , ces mots en regardant la fenêtre  » Cette nuit, même si toutes les lumières devaient s’éteindre, la clarté du ciel parviendrait jusqu’à moi à travers mes rêves et le resplendissement de mes souvenirs de concert ! »

La lumière se maintenut  mais la nature de mes souvenirs n’en fut pas moins grandiose …

 

 

 

 

 

 

Il est un peu plus de 19 heures lorsque nous franchissons le seuil du teatro , étincelant sous son manteau bleu du soir …

On nous fait attendre un peu avant d’entrer dans la salle puis nos pas l’effleurent enfin.  Si, au cours du concert, deux morceaux m’ont fait couler de vraies larmes sur les joues, c’est sans doute le moment où je pénétrai dans la salle qui me causa le plus d’émotion, même si celle-ci demeura invisible !

 

 

 La salle ici représentée au tiers de son ampleur. Elle fut comble !

 

 

 

Il est venu s’asseoir telle une ombre, quasi évanouie dans le décor, dos au public.

Il était là, effacé mais prodigieusement vivant, à la façon d’un chef d’orchestre, levant la main à la fin de chaque interprétation, avec une élégance princière, faisant de chacune de ces fins un envol prestigieux par sa rareté, son impact laissé sur le silence …

Chaque morceau musical semble être une scène d’amour qu’il termine apaisé de son désir, d’une jouissance aérienne. Sa main levée devient alors plume d’ange, aile d’albatros, fleur d’Albizia !

Vous décrire ce concert m’est une tâche bien délicate, voire périlleuse dans la crainte de le dévaluer, les concerts d’Einaudi ne peuvent être retranscrits de quelque manière que ce soit, il faut tout naturellement, tout intimement les vivre …

Chaque instrument tour à tour se fond ou s’écartèle, est souffle d’eau ou tremblement de terre, orage ou perle de brume … 

Sûrement nés d’une histoire d’amour entre l’inattendu et le réel, on ne sait pas toujours d’où ces instruments proviennent !

Il y avait en effet ce soir-là un instrument qui ressemblait à une cage à oiseaux que le musicien frôlait à l’aide d’une baguette, insolite baiser …

Il y avait aussi, posés par terre, ces bols en porcelaine remplis d’eau et amplifiés par des hydrophones plongés à l’intérieur  …

Tomoko Sauvage est la musicienne des gouttes, des vagues et des bulles qu’elle fait résonner avec ses doigts sur l’eau, tout un monde expérimental et d’intonations mystiques. Parfois, il lui suffisait de suivre le pourtour d’un  bol, toujours avec le doigt, pour créer une divine alchimie.

Hors norme fut encore le frisson qui jaillit des mains du violoncelliste, lorsqu’il ne fit rien d’autre que caresser ses cordes, laissant simplement glisser ses mains de haut en bas …

Et le spectacle, en arrière plan, sur l’écran, fut de la même veine artistique et émotionnelle !

 

Il émane une sorte d’allégeance dans la manière qu’a Ludovico Einaudi de saluer son public ;  il se courbe en serviteur, penchant humblement la tête, comme entièrement fidèle, obéissant à l’âme de sa musique, dont il se veut n’être que l’infime élément, l’ébauche, la silhouette ….

 

 

 

 

Nous n’avons fait que deviner ses mains sur le piano, mais les notes qui s’en échappèrent eurent l’effet du Zéphir sur notre peau …

Et puis les premières fois, car c’était bien la toute première fois que nous assistions à un concert d’Einaudi, laissent toujours un goût d’inoubliable !

 

Ludovico Einaudi est, à mon sens, et je ne dois pas être la seule à le ressentir ainsi,  un génie. Ses musiciens sont des génies …

Cette musique est un véritable joyau de l’univers !!!

 

Et afin que vous puissiez continuer à rester enveloppés dans la magie de ce voyage, je vous offre un lien  ICI 

(il s’agit de l’un de mes concerts préférés, proposés par You Tube).

Ayant pour habitude de changer de musique à chaque nouveau billet, je vous mets également le lien du concert, complètement magnifique, qui passe actuellement sur mon lecteur de blog , c’est ICI

Je n’ai trouvé nulle part un quelconque enregistrement du concert auquel nous avons assisté, désolée !

 

 

Nous avons quitté Milan, légèrement enrobée de brume, pour aller prendre le train jusqu’à l’aéroport Terminal 2 …

Mon coéquipier de vie, qui m’a suivie dans cette aventure, n’en aura emporté que des pleins sacs de rêve, d’enchantement et de plaisir …

Et, bien sûr, je partage ample-aimant ses sensations !

 

 

 

 

Et comme, très souvent, le voyage garde en mémoire nos attentes, pour nous les servir sur un plateau sans crier gare …

Contemplez ce qui suit, à l’arrière des nuages  :  la montagne !

 

 

 

 

Merveilleux Noël à toutes et à tous,

dans l’infime joie des choses et la fraternité !

 

Sans oublier ceci …

 »  de croire toujours éperdument en vos rêves !!!  « 

 

 

 

Paris, quai du bonheur …

 

En quelques heures, tant de gens nous ont souri et ouvert leur coeur …

Nous n’en revenions pas de ce Paris dit « si indifférent » !

Prévert, m’en voudras-tu si je façonne légèrement tes mots pour dire  « Paris est tout petit pour ceux qui …portent en eux une infinité d’amour »

 

Et nous avons marché, marché, sous une pluie souvent battante, redevenant nomades …

Tout nous faisait éclore, cette pluie sur nos instincts les plus fous, greffes timides jaillissant tout à coup en rivières de pétales.

Je marchais, une coccinelle sur le nez, les oreilles rêvant à des notes de piano, la colombe de Messiaen voyageant en silence sur mon épaule …

 

Et même le ciel ne cesse ici de flâner car Paris lui offre des allées et des allées de lilas !

 

 

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Dans l’air, des pages de vie s’ouvrent, se tournent, dans un bruit mystérieux, se mêlant à l’émotion du feuillage …

Assise sur un banc, face à la grille de l’école, elle attendait, révisant le tant, dans sa fringale de temps, sur l’âme éparpillée, offerte, de son gigantesque carton à dessins …

Il manque un manège, me disais-je, à cet instant si romantique finalement. Et Van Gogh, je l’imaginais bien, ajouterait une touche de bleu doux au reflet apeuré de ses yeux …

 

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Sur ce même banc, combien de mains frémissantes, de rêves surpris ou envolés, d’attentes en valses lentes ou exaltées …!

Qui n’a pas connu, un jour, ce trac des grands comédiens, avant que le rideau ne se lève sur la lumière de son destin ?

 

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Chaque troquet me donna envie d’aller m’y asseoir, y respirer la vie, la mort, et l’écrire dans un mouvement irréfléchi …

Mais un simple bout de trottoir me suffirait, comme ce garçon, près de son arbre imaginaire …..

Paris est constellé d’arbres imaginaires, de lieux pétris dans cette glaise, éperdument particulière !

 

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Nous les avons suivis, vers ces quartiers furieusement insolites et délicieux, non très loin de l’école, de la rue du Moulin-des-Prés , à la Butte-aux-cailles ….

 

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Avant de partir, j’ai oublié de dire à Doisneau que le mot « allégresse » prenait aussi deux ailes !

(A son violoncelle)

 

______________

 

 

Pourquoi Paris et juste pour quelques heures ?

La réponse se trouve à l’article précédent, il vous suffira de …déplier, dans le sens du ciel, un parchemin !

Pour une « rarissime » fois, j’ai pris très peu de photos, mon appareil étant quelque peu encombrant pour ce type de flânerie.

Une autre escapade sur Limoges vous attend, déjà effectuée lors du concours des Beaux-Arts.  Vous partagerez la douceur des bords de la Vienne, le chemin de la cathédrale et les sublimes sculptures de Marc Petit, exposées à ciel ouvert dans le jardin de l’Evêché ….En espérant que je saurai y mettre toute l’authentique spontanéité : il faudrait toujours pouvoir écrire sur la frénésie de l’instant, en avoir expressément le temps !

 

 

Plat pays : un peu de récit !

 
 
 

Avez-vous gardé un p’tit brin de muguet ? 

        Oh oui, j’en suis sûre …au moins

                     dans votre coeur
!

(Pour en cueillir, se rendre sur mon diaporama commenté du « Plat  pays » dans « mes livres
d’images
« )

 

Mon plat pays …le mien, celui qui m’a vu naître sur les berges d’un canal, bercée par
le souffle des péniches et le lourd pont de fer qui se rabaissait sur leur passage ….comme tout ce qui est pudiquement enfoui, vais-je savoir vous en parler ?

Souvenirs et visages se fondent dans un joli camaïeu, mais …il y a tant et tant de
nuances de bonheur !

La première qui me revienne est sans doute celle du légendaire « marché de Wazemmes »
…vous vous souvenez ? 


 

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J’ai eu droit à un « gros bisou » de ce charmant vendeur de délicieux, succulentissimes
pains au sésame …Ah ! la chaleur maghrébine !

De similaires gestes d’amitié avaient déjà eu lieu quelques années auparavant sur le
même marché … C’était en 2006, dans une vaste épicerie maghrebine, flairant bon le voyage !

En nous dirigeant vers la caisse, je vis un beau pain qui me fit écarquiller de joie le
regard et je n’ai pu m’empêcher de dire au monsieur qui allait enregistrer nos marchandises « Oh ! Qu’il est splendide ce pain ! »… Il  me regarda et me répondit « Prenez-le, je vous le donne
! »

           Je me souviens encore de sa saveur, c’était la
première fois que je goûtais de ce pain…Ce fut la fête, dans mon palais mais aussi 


mon coeur !

Alors, en le savourant, tout me revint …la foule, les couleurs et un air de violon, du
« Grapelli », divinement joué par un artiste de rue et qui s’échappait comme par magie de cette impressionnante masse humaine que nous surplombions ….la vie est
 folle !

 

Quand allons-nous apprendre à nous regarder, les yeux purs et le coeur
dévêtu …

Quand allons-nous réellement chercher à nous comprendre et cheminer
ensemble comme au travers d’un paysage insolite ?

 

J’avais déjà eu l’occasion d’employer cette phrase, c’était sur le chemin de Compostelle cette fois, à
Moissac plus précisément, où j’ai écrit : « Merci gentil monsieur du Maghreb ! »

 

Je le redis avec autant de plaisir ici !!!


 

 

J’ai trié pour vous quelques bons vieux clichés d’albums momifiés par la beauté du temps, et je suis
repartie à la même époque, en 2006, sur quelques chemins de campagne …Instant

                        charme


tendresse !

Un p’tit parfum de « fermes », ça vous dit ?

 

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A certains de vos commentaires, j’ai senti en vous la fervente envie de connaître la capitale
européenne de la culture,  j’ai nommé « Lille » bien sûr !

Alors …j’ai glané glané mais ai trouvé très peu à mettre sous votre dent, si ce n’est qu’un moment
encore diablement imprégné de magie dans ma mémoire …

                   C’était « au marché aux livres de
la vieille bourse » !

 

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Ici, et au sein d’une architecture magnifique, dans la cour intérieure de la « vieille
bourse », le marché aux livres prend place depuis des décennies ! On y trouve des livres anciens et d’occasion, des cartes postales, des monnaies anciennes …

Moi, ce qui me fascina dans ce lieu furent … »ces joueurs d’échecs


passionnants et passionnés !
« 

Cinq bonnes années plus tard (il n’y en avait pas lors de notre dernier séjour) je me
souviens des ondes captivantes qui m’avaient alors emportée…                  ces joueurs !

         Ils transmettaient par leur endurance effrenée, leur
silence vivant…toute la fièvre qui se glisse au coeur de chaque réflexion !

Et ce spectacle saisissant s’est joué ….des heures et des heures durant, sans que le
plaisir ne s’ôte une seule fraction de seconde de leur visage !

 

 

 

La vie est ainsi faite …

Chaque ciel, chaque pierre, chaque sculpture du temps n’a la poésie que de nos
émotions !


Et quand j’ai revu, ce printemps, la somptueuse « église St Christophe » à Tourcoing…je
me suis revue bien des années en arrière, assise sur un banc !

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S’asseoir avec toi sur un banc

Et donner quelques frites aux pigeons

Tout réapprendre de la vie le coeur battant

Et rentrer main dans la main à la maison !

Maman.

 


A Yoann…

 

 

Yoann avec qui j’ai partagé ce moment simple et merveilleux, sa soeur « Gwen » n’était alors encore
qu’une toute petite graine (d’un mois et demi) dans mon ventre……………………...Emotion !

 

 

 

Mon récit sera court et d’ailleurs il touche à sa fin déjà …

Je vous l’ai dit un peu plus haut … j’aime parfois avec pudeur !

 

Durant mon récent séjour, je voulais revoir mon Lycée à Cambrai et le
pensionnat…respirer un peu de cette ambiance,  un rien « Cercle des Poètes disparus » !

J’avais envie également d’aller toucher le coeur des mineurs,  lever longtemps les
yeux vers ces hauts monts noirs où s’accrochèrent tant de dignité et de courage, y revivre « Germinal » …………..

               une prochaine fois, peut-être
…?

Si d’autres  « cris du coeur » ne viennent pas se greffer entre temps
!

  La vie est tellement belle, lorsqu’elle ressemble à ..

 


un cadeau surprise
!

Le plat pays : diaporama commenté

 

Le voici enfin, ce bébé du « Plat Pays »  !

Ce fut un peu long, je vous l’accorde …. 

Mes diaporamas me demandent toujours un peu de temps, car je les illustre toujours de
commentaires ! Commentaires  (à mon sens) indissociables de l’image et sans lesquels le voyage ne serait pas réellement retranscrit !

Comme je l’ai dit récemment à un ami « les images perdraient toute leur beauté sans les
mots qui les accompagnent …! »

 

Mon p’tit séjour fut surtout l’occasion de retrouver ma famille et quelques amis …Il
constitue donc, avant tout,

               « un bouquet de joies et de mots
simples ! »


 

Pour le consulter, il y a aussi deux façons très simples ! Déjà, se
diriger vers ma rubrique « Mes livres d’images »  et ouvrir l’album « Plat pays, (printemps 2011) »

Ensuite, après avoir ouvert l’album, vous accèderez directement sur un
diaporama, et c’est là que deux chemins s’offriront à vous !

Soit vous restez sur ce diaporama tout en sachant que, parfois (pour ne
pas dire « souvent ») mes commentaires ont été longs. Aussi, pour les visualiser en entier, il vous suffira de placer votre souris sur les petits points de suspension en fin de phrase. Mais, vous
savez que j’affectionne tout particulièrement les points de suspension pour leur p’tit côté « liberté d’aller et de penser », comparé au point qui est plus formel et catégorique !  Si bien
que, certaines phrases pourraient vous paraître terminées alors qu’elles ne le seront pas ! Je vous conseillerai donc de poser instinctivement votre souris sur les p’tits points de suspension à
chaque fin de phrase ….

 

 

La 2ème façon de visualiser mon diaporama commenté (cette option étant
toujours à votre choix) est , une fois sur le 1er diaporama, de cliquer sur l’annotation en haut « Afficher sur Skydrive ». Et là, une page s’ouvrira avec le diaporama commenté sur la gauche et les
photos à faire avancer (ou reculer) sur la droite (en haut).

L’avantage de cette façon est que le commentaire y figure entièrement,
sans avoir besoin de faire quoi que ce soit !

 

Dans tous les cas, par les deux chemins vous pourrez voyager à votre rythme et rester
sur une image durant des heures si  le coeur vous en dit …

 

 

Je complète toujours mes diaporamas commentés par un récit (qui, jusqu’à présent, n’a
jamais excédé trois longs billets selon le voyage…)

Vous pourrez donc le lire prochainement ….

Le récit me permet d’exprimer « les moments forts » dont je n’ai pu, bien sûr, relater sur
un simple diaporama commenté , même si ce dernier est toujours conçu dans un « esprit d’émotion »  !

 

 

Je vous ai choisi (en avant propos) une vidéo d’un « chanteur poète »  néerlandais
que j’aime depuis l’adolescence « Dick Annegarn » (Sur la vidéo : celui qui se roule sur le sable …)

J’ai toujours ressenti une âme et une profonde authenticité chez cet auteur compositeur
interprète …

Si vous en avez le temps, écoutez de lui  « l’orage », « la limonade » ou « Bruxelles »
….pures merveilles !

 

 

En attendant mon récit, et …afin que vous soyez toutes et tous bien installés, je vous
prête volontiers mon 


 

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 hamac et cadeau d’anniversaire emporté du « Plat pays » …vous allez même savoir dans quel lieu « magique » !

 

 

je vous laisse , les rêves en éventail …

en espérant que votre coeur touchera …

            le ciel !  

     

 

Sokone : Noël 2009 – 1ère partie

18 février

SOKONE : Noël 2009 – 1ère partie.

 
 
A chaque émotion inoubliable, gravée à jamais dans les entrailles de ma mémoire , mes mots tremblent de tout leur être peu avant de la transcrire, la livrer dans sa plus majestueuse nudité, se fondre en elle jusqu’à la devenir !
Et , telle une tragédienne en transe avant la levée du rideau, ne disposant que de la voix et du regard pour interpréter l’histoire la plus passionnelle…A cet instant même, tout va devenir trop fort, tout va devenir trop beau et …j’ai peur !
et , voici que se lèvent toutes les barrières des mots,

                       toutes les tourmentes du coeur…
 je vous parle déjà de ce pays qui, de ses élans, m’embrasa !
 
Mais, telle la plus magique des histoires d’amour, je n’en ai pas oublié le moindre détail et, rien qu’en fermant légèrement les yeux, je suis prête à la revivre indéfiniment…
     « Afrique ,
ton éloignement me marque aujourd’hui
d’une déchirure irréfutable » !
  
  
Le voyage c’est …aussitôt sentir, aussitôt découvrir, aussitôt aimer !
Ce sont ces sensations même qui mènent à la vraie rencontre…
 
Et c’est ainsi que, parfois, il nous ouvre les pages d’un conte de fées …
 » … lundi 21 décembre, Aéroport de Bordeaux, porte D, guichet n°23…. »
 
Il devait être à peine 9 h du matin lorsque, débarrassés de nos bagages déjà enregistrés, nous nous sommes retrouvés assis sur ce banc, où allèrent s’installer juste derrière nous « Laura » et son petit comité de soutien : la maman, la copine et son fiancé… Laura n’a en effet que 18 ans et c’est la toute 1ère fois qu’elle partait ainsi en avion, seule de surcroît, retrouver un fiancé qui l’attendait à Casablanca !
Aussitôt, nos instincts respectifs nous firent partager tout ce qui pouvait « bouillir en nous » à la fois d’exaltation et de crainte à l’idée de prendre place pour la 1ère fois au coeur de ce bel oiseau géant nous menant vers l’inconnu ! Et nous reconnûmes très vite en Laura, dans une instantanéité réellement « émouvante », multiples gestes appartenant à notre fifille « Gwendoline » ; la façon de « se manger les doigts » afin de combler le stress, mais également la façon de parler, de se mouvoir, au travers d’une physionomie et d’une   « touche » merveilleusement communes !
Elles avaient enfin le même âge, celui de l’oisillon à peine devenu oiseau …
Il ne sera pas loin de midi lorsque, nous allâmes rejoindre tous les « 4 » la salle d’embarquement, notre avion pour Casablanca décollant à 12h45. Nous laisserons alors une maman tout en pleurs, essuyant fébrilement la rivière d’émotion qui lui noyait les yeux et qu’elle ne parviendrait pas à maîtriser !   C’est alors que « cette page du voyage » nous fit comprendre que nous avions été choisis, le temps d’une destination, comme  « petite famille de substitution »…
Ainsi, Laura et Lola voyageront comme « 2 frangines », découvrant ensemble la splendeur des nuages, s’apaisant mutuellement…à un tel point de complicité que, l’ensemble des voyageurs et de l’équipage les assimilèrent véritablement à 2 soeurs !
 
 

 Ici à l’aéroport de Casablanca
 
Parvenus à Casablanca, Laura aura quelques petits formulaires à remplir et c’est là que nous verrons également quelques larmes scintiller dans son regard d’enfant perdu !
Nous l’aiderons à les remplir et Laura souhaitera alors que nous l’accompagnâmes au dehors.
Au départ, une personne du guichet (à qui nous expliquons la situation) nous laissera partir aux côtés de Laura, mais, à la sortie, il n’en sera pas de même et on nous fera donc faire demi-tour afin de remplir chacun un formulaire….
                        le temps d’effectuer cette démarche, nous verrons Laura s’éloigner, puis disparaître enfin vers l’escalier qui descendait vers la sortie …et, nous ne la reverrons plus… « Chagrin » !
 
Par pur instinct … »maternel » dirons-nous, dès notre arrivée à l’aéroport de Casablanca, j’avais déjà tant soit peu « confié » Laura à une voyageuse marocaine  qui avait pris le même avion que nous et avait très chaleureusement engagé la conversation avec nous durant l’attente en salle d’embarquement. Nous serons donc rassurés d’apercevoir cette gentille dame la suivre de près …mais, cela n’ôtera en rien notre profonde tristesse liée à un partage si touchant et déjà réduit à l’état de souvenir !
Mais, c’est davantage le sort de Laura qui nous importait : tout s’était-il bien passé, se trouvait-elle comme prévu dans les bras de son fiancé, tous deux nageant dans le bonheur ? Autant de questions qui ajoutèrent à notre nostalgie et nous torturèrent longtemps, longtemps ….
« …Laura, sache qu’encore aujourd’hui tu vis dans nos pensées,  fleur joliment enracinée dans le jardin de nos souvenirs » !
 
 Encore merci à cette …  « Magie du voyage »  ET, déjà…
« quel splendide début » !
 
 
S’il est cette source à la fois mêlée d’étrange et d’émotion qui jaillit souvent le plus inopinément, le voyage nous fait aussi pénétrer à pas feutrés et parfois douloureux dans l’univers initié de la « patience » ! Mais elle en est toutefois sa notion indissociable qui nous permet de comprendre et nous adapter à une population ou un environnement….elle en est le sel !
Nous arriverons à Dakar à 1h du matin au lieu de 23h20 (heure prévue) après 7 heures et demi d’attente à l’aéroport de Casablanca, avec l’impossibilité de joindre notre ami François par l’intermédiaire de notre brave Joséphine (sa soeur)  dont nous avions les coordonnées téléphoniques, nos portables ne voulant décidément rien entreprendre !!!  « François », chargé pour cette fois de nous accueillir à Dakar et dont nous ignorions tout …jusqu’à la silhouette ! Et, c’est sans doute la raison pour laquelle nous avons jetté tous trois notre dévolu sur un gentil papi tenant un vélo à la main et le regard collé à la vitre comme s’il attendait la venue de 3 inconnus …RIRES (!), pensant que ça ne pouvait être que lui jusqu’à …ce que nous sortions de l’Aéroport et découvrions un cercle, pour le moins impressionnant, composé d’une bonne centaine d’africains munis de pancartes !!!
Je n’oublierai jamais cette nuit-là, ni nos voix appelant « François Faye… » « François Faye … » et ce lumineux sourire des plus chaleureux, des plus apaisants, qui accourut très vite vers nous …il était donc là, il avait su attendre tout ce temps , notre ami, celui que nous aimons aujourd’hui comme un frère 
            « François Faye… »
 
 
 Et, nous le saurons aussi plus tard, « Joséphine » ne parviendra à s’endormir qu’après avoir reçu la confirmation effective de notre présence sur le sol de Dakar … « Joséphine », à la fois devenue aujourd’hui soeur, amie et maman !
 
Le lendemain fut encore une mémorable leçon de patience ! Nous prendrons avec François le bus à 9 h, il ne décollera qu’à 11 h après moults palabres , pour arriver vers …19 h à Sokone (Sokone n’est éloigné de Dakar que de 250 km environ).
Mais, là encore, cela nous permit d’entrer de plein fouet dans cette vie locale, avant tout faite d’échanges et toute tissée d’amitié ! Ce fut même un réel plaisir que ce long voyage, animé par la présence des « baol baol » (marchands ambulants) à chaque arrêt. Je dois à leur passage mon carnet de peau noire (sans jeu de mot !), de type « moleskine », et dont nous avons recousu soigneusement la languette servant à le maintenir fermé …carnet dont je ne me sépare plus, dédié à l’Afrique et où je puise toutes mes notes inscrites à l’arraché !  Je suis heureuse de l’avoir acheté à un de ces marchands, dont la vie n’est pas souvent chose facile (je vous en parle un peu plus loin…).
Ce trajet fut également l’occasion de nous découvrir et, très rapidement, je ressentis en François quelqu’un de responsable et fortement impliqué dans les problèmes de son pays, quelqu’un animé par des aspirations « d’épanouissement » pour son peuple et non d’une évolution génératrice d’esclavagisme. Il épousait ainsi parfaitement l’ensemble de nos convictions et les espoirs que nous portions à l’Afrique !  Et tout ceci donna lieu à 8 heures d’une discussion toute passionnée où François nous enrichit immensément sur l’histoire économique et sociologique de son pays (D’ailleurs, nous lui devrons toutes les notions apportées au sein de ce récit aussi bien dans ces 2 domaines pré-cités que dans ceux de l’écologie et de la botanique ! )
           …et ce voyage en bus, qui ne durera pas moins de 8 heures, s’il était à refaire…
je le referai sans hésiter !
 
Le pays … »un peu » de ses réalités, de ses traditions, de ses espérances !
François commença à nous parler du « problème de l’arachide » , encore un des nombreux problèmes de santé auxquels on peut remédier en informant le public.
Il nous parla en particulier de « l’aflatoxine », cette moisissure réputée cancérigène et présente dans l’arachide lorsqu’elle n’est pas récoltée en temps voulu, ou , après récolte au « glanage », certains pieds ayant moisi avec la pluie par exemple. Une fois pilée, l’aflatoxine se crée dans le mélange et sa consommation devient alors hyper nocive !
Beaucoup la produisent eux-même, car les taux de l’Etat sont dérisoires, la commercialisation prend donc un caractère difficile, alors que l’arachide est une « denrée stratégique » (70 % de la population est agricole !).
Les incidents sont « minimisés » car la prévention manque, alors qu’elle constitue la solution. L’aflatoxine provoque en effet l’Hépatite B, catalysant la cyrrhose du foie : des décès ont lieu chaque année et vont en augmentant depuis une petite dizaine d’années.
Les « baol baol », marchands ambulants : ils prennent des risques infinis !
Vivant au bord des routes, s’accrochant aux voitures…ils sont très souvent « fauchés » et les accidents deviennent des faits fréquents !
Ils travaillent chaque jour en « Non Stop » du lever au coucher du soleil, pour un bénéfice de 2,5 Euros par jour. En 10 mois de travail, ils épargnent environ la somme de 200 Euros. Avec ce pécule, ils aident les parents à acheter du mil, du riz et le mouton pour « le Tabaski » (fête du mouton), règlent les créances… Le lendemain du « Tabaski » des demandes en mariage ont souvent lieu avec la remise de la dotte !
Que doit comporter une dotte ? Elle correspond environ à la somme de 120 Euros et contient les éléments suivants : une radio, un portable, un lit, une malette d’habits, le repas d’intimité avant le mariage (avec chèvre, mouton…) et, très important également, 5 Kilos de « noix de cajou » !
Le jeune prétendant doit donc attendre à peu près 3 ans avant de s’octroyer la joie d’avoir son épouse à ses côtés.
Traditions
La noix de cajou : c’est l’aliment de tradition par excellence. Il accompagne toute demande en mariage, mais également les décès, les baptêmes, et (comme nous venons de le voir) doit être contenu dans la dotte.
Une fois la main de la future épouse accordée, les noix de cajou seront préalablement donnés aux parents puis distribués : chaque personne qui en aura reçu se devra d’assister au mariage et d’y participer.
                 Son goût ? j’ai trouvé qu’elle avait la délicieuse saveur du marron chaud !
Le Ngalakh : bouillie faite de pâte d’arachide, de sucre, de fleur d’oranger, de mil et du fruit du baobab. Chaque vendredi saint, il est distribué à tout le monde et durant toute la journée afin de couper le jeûne…
Hors mis le « Ngalakh », il y a aussi le « fondé » (bouillie de mil) et le « Lakh » qui est une bouillie similaire au fondé mais plus compacte, accompagnée d’une sauce de Ngalakh ou de lait caillé. Le lakh est notamment utilisé comme petit déjeuner pour le baptême.
A la récréation, les enfants font l’école buissonnière pour aller manger ce lakh, ils disent alors … »qu’ils marquent le lakh » ! Mignon, non ?
                        Coeur rouge   Et c’est aussi la fameuse bouillie dont se régalait mon « petit ange » lorsque nous étions en Centre Afrique ; il en savourait chaque matin avec bonheur, servie dans une calebasse …Coeur rouge
 
Animaux et plantes… des valeurs actives !
 
 
Le cheval est le moyen de transport et de trait par excellence, vaches attelées et cheval font également l’essentiel du travail agricole et des échanges intervillageois. Au fil du temps cependant, l’âne a remplacé le cheval car plus résistant, notamment à la mouche tsé-tsé.
Mais, tous ces compagnons de vie sont souvent maltraités, (la preuve un peu plus haut en image) et considérés comme du simple matériel utilitaire.
Ces êtres d’une inégalable dévotion sont avant tout munis d’un coeur et d’un corps vibrant et frissonnant chacun de leur propre souffrance : une véritable prise de conscience serait nécessaire dans ce domaine !
 
 
Un jeune « neem »
 
Cet arbre « le neem » a été importé d’Inde par le Président, il constitue en quelque sorte « son arbre fétiche ».
Il présente un atout majeur : la richesse de son feuillage en quinine, (dont la nivaquine en est le dérivé). Par contre, son hyper prolifération en fait un arbre criminel, détruisant toutes les autres espèces qui l’approchent !
Il constitue donc un véritable « dilemme » : il est certes destructeur de l’écologie mais, à condition que les techniques soient maîtrisées, il contribuerait à la lutte contre le paludisme !
 
Le pays et ses espérances
Le deuxième jour de mon arrivée, j’ai griffonné sur mon carnet-fétiche (le même acheté à un baol baol) ceci :  » Par rapport à tout ce que j’ai pu observer, sur le marché, de la beauté et des vertus des légumes et des produits du terroir en général, par rapport aussi à ce côté « système D » infiniment inné et prodigieux que porte en lui ce peuple, et, à ce propos, je reverrai toujours sur la route qui nous menait alors à Sokone cette bande d’enfants dans une mare (un peu après Kaolac) qui pêchait à l’aide de moustiquaires en guise de filets , par rapport enfin à une foi et une tenacité que je sens l’une et l’autre immenses en leur coeur, sans limite …
 
  nRose rougeoRose rouges    aRose rougemRose rougeiRose rouges       aRose rougefRose rougerRose rougeiRose rougecRose rougeaRose rougeiRose rougenRose rouge
ont absolument TOUT pour réussir !
  je conserve aujourd’hui, et plus que tout, cette même conclusion  
 
Quelques roses ont été rajoutées pour parler de la splendeur de ton coeur, quelques lettres rouges à l’image du soleil qui s’y couche chaque soir dans des lueurs d’amour , et mes prières, mes mots qui dansent dans le sable et la poussière rythmés par la chaleur de ton sourire et s’abandonnant dans le creux de tes mains…
              « Afrique, mon afrique ….
           Que Dieu toujours te protège
            et te fasse avancer vers la lumière  » ….
 
Afin d’illustrer quelque peu mon ressenti des tout premiers jours, voici 2 clichés suscités par « l’émerveillement »  :
 

                                                Rose flétrie
         
 SOKONE : L’Ecole de Promotion pour jeunes filles
 
Je me contenterai ici de donner un bref descriptif écrit des éléments que je n’ai pu faire figurer sur le petit reportage déjà effectué en « images » et figurant sur l’Album « Sénégal, Noël 2009 » .
Laissez moi tout d’abord vous présenter … »ses 2 rayons de soleil » !
 

Joséphine, la Directrice

 

Siré, sa collaboratrice

Trois années d’étude seront demandées aux jeunes filles afin d’obtenir l’Attestation de suivi de formation au sein de l’Ecole, auxquelles s’ajoutera une année de perfectionnement pour l’obtention du Diplôme reconnu en « Economie Domestique ».
 
 

Quelques « petites merveilles »

 Toujours sur l’album mentionné plus haut, vous pourrez admirer l’ensemble des travaux de couture qui sont réalisés ainsi que la salle d’exposition (les photos ci-dessus ont été prises dans les salles de classe de l’école située près de l’Eglise).
 
Pour ce qui est du second centre d’Apprentissage (celui où nous logions), dont la construction a démarré en novembre 2005, sa création fut le fruit de l’Association « Skippy-Club » dont le siège social se situe à Yssingeaux (en Haute Loire) et déjà maintes fois citée sur les pages de ce blog, je vous rappelle toutefois le lien :              www.skippyclub.free.fr
je ne puis que vous inviter vivement à aller y retrouver les visages des différents projets, les multiples activités, les moments forts …(Une fois sur le site, pour assister à la construction de l’Ecole : cliquer sur « nos réalisations » puis « Le projet 2006 » puis sur « L’Ecole »).
 
 

 Vous pourrez également suivre sur l’Album  » Sénégal, Noël 2009″ la visite des étages concernant l’école ci-dessus… »le bijou » comme le nomme son créateur et à très juste titre !!! Les jeunes filles y apprennent la cuisine, la couture, la fabrication et la transformation de certains produits locaux, la broderie, la teinture…

La transformation des produits : avec un succulent éventail de confitures, tels que la mangue, la papaye, l’acajou, l’oseille rouge ou blanc, l’oseille tamarin, le ditakh et le gingembre.
Des sirops sont également confectionnés : le sirop de gingembre, et le « Bissap » sirop d’oseille rouge ou blanc.
 La mangue, l’acajou et la papaye sont également séchés et font donc partie de la production de fruits séchés.

Autres produits transformés : Le mil sert à faire des brisures, des granulés et du couscous – On fait également des brisures avec du maïs ; il en existe en 3 dimensions (petites, moyennes et grandes).

Un drap brodé

 Siré s’occupe de la broderie, de la teinture, de la confection des bijoux et de la transformation des produits. Il y a une moyenne de 13 élèves par classe mais le travail s’effectue par groupe de 10. Le 1er groupe s’associe au 4 ème groupe chaque lundi (jour de la broderie) et chaque jeudi (jour de la teinture) et le 2ème groupe s’associe au 3ème groupe.

La cotisation journalière est de 50 Frs/jour, les retardataires payent 100 Frs/retard et les absents sans justification 200 Frs. Avec l’argent des cotisations, Joséphine achète du tissu et du fil pour les vacances. (Pendant l’année scolaire, ce sont les élèves qui fournissent les produits). Les cotisations représentent un prix dérisoire et elles  reviennent déjà aux élèves en produits pour les vacances. Chaque femme peut également acheter un mouchoir ou un napperon afin de se rappeler des motifs.

 Et pour clore ce chapitre de l’Ecole en beauté, je vous offre des lumières, des couleurs, de l’intense douceur à l’image …. »du coeur de Sokone » !
 
 

                                                                      Rose flétrie
 

 SOKONE : ses écoles, son hôpital, et les « Soeurs de la Providence » …

Ses écoles : le village est muni de 5 écoles primaires dont une dans le secteur privé, où un nombre un peu plus important d’élèves aurait tendance à se regrouper vu la qualité de son enseignement. Les classes sont dotées d’un nombre relativement important d’élèves : une moyenne de 70 élèves (voire parfois plus !) par classe.
Le suivi est ensuite assuré par 2 collèges et un lycée. Sokone compte environ 2000 élèves dans sa globalité.
 
Son Hôpital
 
Des progrès ont été faits mais …restent à faire !
 

Avant toute chose, nous tenons à remercier très chaleureusement le Médecin Chef Mr COLY Sarany et le Trésorier Mr  THIAN Birane d’avoir bien voulu nous accorder un peu de leur temps « précieux ». Les clichés effectués sur l’ensemble de l’Hôpital sont également visibles sur l’Album « Sénégal, Noël 2009« .
 
Un peu d’historique est indispensable pour comprendre l’évolution : 2006 a été en quelque sorte une année-phare avec le démarrage des cézariennes. De 2006 à 2008 apparut également la création d’un compartiment « chirurgie » pour les cas d’urgence, doté de 2 salles. Grâce à un projet d’équipement avec la Coopération Belge un bloc opératoire a pu voir le jour, ainsi que 2 appareils d’échographie et 2 couveuses.
 
Les lits en Médecine Générale sont au nombre de 34 avec 8 réservés aux opérés et 12 pour la Maternité.
Les enfants sont mélangés aux adultes. La salle d’urgence et de tri, quant à elle, m’a frappée par son étroitesse en contradiction avec la nature de son rôle : elle ne fait pas plus de 30 m2, simplement munie d’un bureau et d’une petite table dans un recoin.
 

Joséphine nous expliquait que ce système de « boîtes aux lettres » (ci-dessus sur la photo) séparant le couloir de l’extérieur était relativement récent. Avant cette installation, rien n’existait et la chaleur avait donc tout le loisir d’envahir les couloirs ainsi que …la poussière !

Les projets : augmenter la capacité d’accueil et ouvrir d’autres services tels que  la pédiatrie, l’ophtalmologie. Ce qui nécessite toutefois la venue d’un spécialiste tous les 15 jours en moyenne afin de consulter les malades. Les tiroirs frigorifiques manquent également cruellement, bien que les locaux à cet effet soient existants. Un projet d’agrandissement est plus qu’indispensable à établir, si l’on considère le chiffre d’ha. normalement gérable et ne devant pas dépasser les 50.000 ha pour un district. L’Hôpital de Sokone gère donc un district bien trop important et porté actuellement à 130.000 ha (le village compris). 
Nous verrons plus loin le but précis de notre visite au sein de cet Hôpital, et ce fut dans nos coeurs … »que du bonheur »    
                                                         …  Coeur rouge 
   (Retrouvons nous pour la suite, quelques mots plus bas)
                                         
 

Sokone : Noël 2009 – 2ème partie

Les « Soeurs de la Providence »
 
Soeur Xavier et Soeur Thérèse
 
Oui, je vous vois, tout comme nous nous le fîmes en pénétrant ce lieu… lever les yeux vers ce tableau
magnifique, symbolisant la paix et l’amour entre les peuples !
Il n’est sûrement pas là par hasard ! A mon sens, il reflète le quotidien de ces deux religieuses sereinement
assises, le visage rayonnant à la fois d’énergie et d’amour !!!
De les contempler aujourd’hui m’émeut infiniment car je repense à ce qui nous fut conté, de leur bouche, sur leurs
conditions précaires de démarrage…où ces mots tels que partage, humilité, courage , peuvent y donner l’écho !
 
Elles sont 2 à Sokone mais également 2 à Dakar.
Leur champ d’action est très vaste, allant du dispensaire au centre de formation , à la PMI, à l’animation
villageoise, au catéchisme, à l’ Education, aux problèmes de la population liés à l’hébergement à la santé ou à la nourriture et l’habillement, et à ceux  des
étudiants ne pouvant se prendre en charge au niveau hébergement, déplacements ou fournitures ….. »points de suspension, infiniment suspendus
                     à
la générosité de leur coeur
! » 
 
 
Notre voyage …sa naissance, son chemin !
 
Le Noël 2008, vous en souvenez-vous, nous avions voulu le fêter …tout près des murmures enchanteurs de notre
« Sumène » …
Nous rencontrâmes « Bruno » , le Président de l’Association « Skippy-Club » (dont je vous parle plus haut) à un stand de
poteries africaines se tenant en face des caisses de Super U  à Yssingeaux. Nous avions remarqué des jeunes aidant à chaque caisse au rangement des provisions dans les sacs. Nous
l’avons su plus tard par Bruno,  cette aide apportée aux vacances de Noël et de Pâques fait partie des actions servant à financer leur projet d’échanges avec l’Afrique. Nous n’avions pas eu
le temps avant notre départ de confectionner quelquonque cadeau et ces magnifiques terres cuites étaient l’occasion rêvée !  En quelques étincelles, sûrement celles d’une
passion ardente, nous fûmes entrainés par Bruno sur sa splendide dynamique humanitaire au Sénégal ! Il nous parla alors de la « Case Yssingelaise » se trouvant au sein d’une Ecole de
Promotion pour jeunes filles construite par leur soin, et accueillant les touristes solidaires … Noël avait toujours évoqué en nous des désirs profonds, voire enracinés, de partage,
de don de soi et de gestes d’amour sans avoir pu, jusqu’à là, leur donner vie !
Aussitôt, nous nous sommes donc vus projettés dans la case Yssingelaise de Sokone pour le Noël 2009 et ce
fut comme ……. »un véritable appel de l’âme » !
 
Je me souviens également avoir levé les yeux vers le ciel en souriant, le coeur mouillé d’émotion, et
prononcé une intense prière intérieure en guise de louange et de remerciement …Notre ange « Yoann » venait de s’envoler depuis 2 mois, et je ne pouvais que me souvenir ici de ses mots nous
engageant si souvent à aller connaître le monde et, plus particulièrement, cette Afrique qu’il avait connue enfant…Et, cette rencontre qui venait d’avoir lieu en ce Noël et sur
la terre qui l’avait vu naître,  n’était autre que son sourire, son chant d’amour, son « cadeau » ! 
 
Mais, que signifie vraiment être un « touriste solidaire » à Sokone, au sein de l’Ecole que dirige Joséphine,
aidée de Siré ?
C’est d’abord aider le village par le biais de l’argent que nous versons pour notre hébergement et,
Joséphine n’a pas son pareil pour partager et distribuer ces fonds à bon escient !
Joséphine qui n’a pas été que Directrice d’Ecole, en référence à quelques bribes de phrases glanées ça et là dans
les discussions. Joséphine a également travaillé à l’Hôpital en tant qu’aide-soignante, mais encore vivement aidé les Soeurs de la Providence…et, je suis sûre d’en oublier
… »Mille pardons, ma Joséphine, si c’est le cas ! »
Personnellement, ce que je peux déjà vous dire c’est que …
      Rose rouge Joséphine me semble née pour secourir, épauler,
partager  Rose rouge
 
Puis, puis….que faire d’autre ?  Tout simplement …laisser parler son coeur sur le terrain ! C’est ce que
nous avons fait en essayant d’établir un juste équilibre entre la force de nos émotions, les besoins réels et les moyens financiers dont nous disposions …
Non, ce n’est pas du tout chose simple et même l’un des versants (à mon sens) des plus vertigineux
!
C’est alors que je me suis sentie en proie à maintes et maintes réflexions à la fois idéologiques et humaines,
entrainant également maintes et maintes remises en cause personnelles et je dirai…qu’elles font partie du lot quotidien de la vie en Afrique ! Ces réflexions m’envahissaient déjà lorsque je me
trouvais en Centre Afrique comme elles le firent pour d’autres voyageurs de passage s’étant fervemment attachés à ce pays !
C’est ainsi également que nous avons hésité entre multiples démarches à effectuer de surcroît en un temps imparti
(dix jours …c’est très court !) : aller glaner une matinée avec les femmes de N’Diaffe (le temps nous a malheureusement manqué !), mener au vétérinaire cette pauvre « Bérou »  que
nous sommes entrain de contempler et qui semble tenir difficilement debout depuis son avortement…? (nous ne le ferons pas !). Une chose était toutefois certaine : nous irions à l’Hôpital
comme prévu !
Et, c’est au sein de cet établissement même que nous déciderons de loger notre participation, avec le règlement du
1er appareil pour radiographie ! Oui, certes, en y repensant, et comme je l’affirmais tout à l’heure, cette décision ne fut sur l’instant …que du bonheur ! Mais, aujourd’hui, même si nous
sommes toujours heureux ce n’est pas d’un bonheur « rassasié », car , dans ce domaine médical, je me demande combien de « gouttes d’eau » devront ainsi s’amonceler avant de combler l’océan
!
Allez, ne nous laissons pas aller au défaitisme, certains progrès (nous l’avons vu) ont déjà été réalisés et puis,
je me souviens des mots que j’avais inscrits sur mon carnet-fétiche, quelques jours avant de me rendre à l’Hôpital …
 » Suivons l’exemple de l’Afrique,
               DONNONS DONNONS
                   
ce que nous pouvons et même
                          
que ce que nous pouvons… » !
 
L’Afrique a tellement l’art de faire de la magie avec les ingrédients les plus simples !
 
Je me souviendrai toujours de mes premiers pas en Afrique et notamment du tout premier jour au sein du marché local
où mon coeur marchait « sur la pointe des pieds », comme s’il avait aperçu un enfant endormi sur les pages d’un conte de fées et qu’il craignait de le réveiller …j’avais presque honte d’être moi,
honte d’être blanche !!!
 
Je reste animée aujourd’hui par les mêmes idées d’avant mon départ pour le Sénégal, elles sont juste un peu
renforcées …
        « …Donnons à l’Afrique tous les moyens de faire développer ses
richesses, son propre patrimoine, mais, EN AUCUN CAS , ne l’européanisons ou rompons sa propre histoire… Faisons là au contraire scintiller au fil du temps …! « 
 
 

 

 Les moments forts
 
Chacun le fut, à sa manière !
Certains se sont peut-être serrés un peu plus fort contre ma poitrine … et je repense à nos mots échangés dans
l’avion, mon ange, qui m’ont fait oublier la peur et m’émerveiller un peu plus des nuages… je repense à la calebasse que m’offrit « Siré » ,   sans doute l’un des plus
beaux cadeaux reçus de l’Afrique en mémoire à tes joies d’enfant en Centre Afrique ,
                           
quand je l’ai vue m’attendant, posée sur la table du préau, je l’ai de suite bercée contre ma chair et j’ai alors trouvé que sa peau avait la douceur de ta joue, mon ange
 
 

  » ma petite Siré, j’espère que tu liras ces mots, et j’ai choisi la couleur de ses yeux pour te le dire
…Yoann te remercie du plus profond de son coeur resté « enfant » Rose rouge
 
Je me souviens encore de la messe de minuit , la jolie petite église était bondée et la chorale des jeunes
chantait accompagnée des tam tam…
Et cette église qui continue à faire couler dans ma mémoire une rivière de tendresse, m’imprégna de son histoire à
tout jamais l’avant-dernier jour de notre départ. Nous venions de rendre visite aux Soeurs de la Providence, accompagnés de Joséphine. Puis, juste avant de visiter son école, nous nous sommes
sentis le besoin de nous recueillir. Joséphine franchit la première le seuil de l’Eglise, je l’ai rejointe un moment plus tard, pendant que Patrick priait près de la Vierge dehors, dans le petit
jardin. Je suis restée un bon moment seule ensuite, à la fois parce que je ressentais ta présence, mon bel ange, et que j’avais aussi envie de me réimprégner des lieux, comme l’on
revient sur un lieu de souvenir particulièrement chargé d’émotion !  Je me suis assise exactement à la même place où nous nous tenions cette nuit du 24 décembre, contemplant à
maintes reprises le petit coeur bleu sur le mur puis, comme guidée par une main invisible, je me suis retrouvée devant cette crèche, qui ne m’a pas parlé de la même façon que les autres
 
 

Infiniment pardon pour le manque de détail dans la prise de vue (le frisson sans doute !) …et c’est à
« Michel » que je demande ce pardon, qui a fabriqué de ses mains toutes ces figurines ! Il les a pétries façonnées taillées peintes jusqu’à défaillir, de jour comme de nuit …jusqu’à
l’épuisement le plus absolu !  Comme s’il avait voulu y jeter toute sa misère, toute sa souffrance, et remettre toute sa vie entre les mains de Dieu …
Car, une fois cette oeuvre achevée, il s’est enfui sans laisser de trace, et sa famille ne l’a jamais plus revue
!
Sa famille, c’est (parmi les membres que nous connaissons) ses frères François et Jean-Bernard, sa soeur Joséphine
qui nous raconta cette histoire lorsque je sortis de l’Eglise et lui confia que « la crèche » m’avait créé un étrange bouleversement, que j’avais ressenti le besoin viscéral d’y confier mes pensées
tout en laissant mes mains appuyées contre l’écorce de la calebasse servant de support aux chandelles.
 
 

 Tous les êtres frappés de souffrance dans leur âme en profond désespoir  s’agripperaient-ils ainsi
à Dieu de toutes leurs ultimes forces … comme tu le fis aussi, mon ange adoré, au sein de la Cathédrale où tu passais le plus précieux de ton temps, y déversant larmes et
cris dans le plus douloureux des silences…
Et cet indomptable mal de vivre ferait-il imperturbablement errer dans le plus troublant des vides …comme tu le
fis encore peu avant de t’envoler vers un ciel de paix et de lumière,
              comme le fait toujours Michel, errant
sans but sur le sol impersonnel de rues et de routes inconnues !  Parfois, quelques personnes entrevoient son visage, mais, le temps d’un bref espoir réchauffant alors le coeur des
siens, il disparaît à nouveau dans l’infini du désarroi …Aussi,
      Arc-en-ciel PRIONS PRIONS, même un court instant, et joignons
tout ce qu’il peut y avoir en nous de vigueur et d’espérance afin qu’il revienne un jour au sein de la famille chérie qui ne cesse de l’attendre    Arc-en-ciel
 
Le jour du 25 décembre nous ouvrit également « l’une des plus belles pages de la fraternité » ! Nous la
passâmes chez François, en compagnie de sa famille et de ses amis.
 
 

Délicieusement perdue entre nos rires fantasques et des évènements drôles à n’en plus finir, entre de jolies images
aussi comme ces quelques grand-mères causant tranquillement par-terre assises au milieu des poules, ou les filles tirant l’eau du puits au milieu de la
cour
 …je revois avec infiniment d’affection ce gentil « papa Faye » (père de François, Joséphine,
Jean-Bernard …) assis sur une natte par-terre, au milieu de gravats, nous parlant de « Paix » ! j’avais conscience alors de le contempler comme l’on contemple un vieil arbre dont on s’abreuve de
la sagesse qui s’achemine entre les rides …
Et je revois Lola et Jean-Bernard se tenant par la main comme deux enfants et riant furieusement d’un rien tels
« deux incorrigibles bébés » …et
comme tout cela fut beau !
 
Sur la route nous amenant à Sokone, vous souvenez-vous de ces clichés ?
 
 
 

Nous avons traversé Kaolac et, un peu plus loin, entre deux champs d’imondices …nous verrons, à la fois stupéfaits
et éblouis, un groupe de jeunes s’appliquant à exercer, dans la plus grande des perfections, des mouvements de gymnastique !
On aurait pu facilement croire à un mirage, tel … un champ d’étoiles par-dessus un paysage dévasté
!
Cette vision aussi, somptueuse, me restera gravée comme l’une des plus belles…
 
L’un des plus grands moments forts fut, sans nul doute, le départ et, avec lui …une cascade déferlante de
souvenirs !
Et, alors que le bel oiseau aux grandes ailes d’acier n’était pas encore entré sur la piste, ma mémoire cheminait
déjà, le coeur battant … »serré » devrais-je dire, tel un étau !
Tout se bousculait alors, s’entrechoquait comme dans un film trop court …je repensais à nos pieds sur la pirogue
flottant librement dans l’eau, je revoyais les silhouettes épuisées des femmes en salle de travail à l’Hôpital, je ressentais la main de Joséphine dans la mienne sur la calèche nous ramenant
de Diamaguène à Sokone et réentendait sa voix me parlant en chemin de son enfance …Nous étions alors dans la salle d’embarquement et , comme pour m’agripper à la seule issue de secours et
éviter d’exploser en sanglots, j’ai téléphoné à François …Puis, la musique toute empreinte de nostalgie de Royal Air Maroc me nouera un peu plus la gorge ! En descendant de l’avion sur
Casablanca, Patrick qui aperçut une africaine encore assise sur son siège la salua d’un immense bonjour chaleureux , elle le regarda avec une passable stupeur « ..Eh non, Patrick …nous ne sommes
plus sur le sol de Sokone, où les bonjours pleuvent comme des bouquets de fleurs… » !
 
Je quitterai l’Afrique, comme l’on quitte une enfant à qui on a eu envie de tout donner…Et, c’est le plus
fébrilement du monde que je m’efforcerai de desserrer les doigts de cette enfant qui tiennent et allient nos deux mains, pour laisser filer nos deux silhouettes au lointain, chacun sur son propre
rivage …
        mais, aujourd’hui…mon coeur est encore sur son rivage !
 
Et, je me souviens, presque en permanence, des mots de « Bathie », rencontre des plus furtives mais infiniment
marquante, qui venaient compléter à merveille tout ce que nous avions déjà perçu de l’Afrique, je cite « …chacun ici, nous a-t-il dit, vit pour aider l’autre et prie pour garder
confiance…! »  MERCI pour ces mots, « Bathie » !
Et chaque sourire, chaque visage, chaque rencontre aura eu le reflet à la fois chaud et doré de ce langage, les
parant de la beauté du soleil qui s’étire et s’endort …
 
François est resté, quant à lui, le cordon ombilical nous reliant à l’Afrique …Il constitue, en quelque
sorte, ce qu’il fut auprès de nous et qu’il représente encore et toujours… »un arbre à paroles, un arbre à pensées …des plus magnifiquement enracinés ! » . Et, par lui, et par toutes
celles et ceux rencontrés, nous continuons à comprendre, partager et nous abreuver de
l’histoire de l’Afrique !
 
 
Chaque objet a son histoire
« histoire de la table sous le
préau »
 
Cette table, si je devais la comparer à quelque chose , ce serait à « une fleur aux mille pétales » …
Souvenez-vous encore …
« Marie Rose » y cousait, à la veille de Noël, de ses longs doigts de fée à la lueur de la lampe, notre ravissante
petite « Marie Cécile » s’y était endormie, et « Bâ » y installe chaque nuit matelas et moustiquaire pour se reposer tout en veillant sur les lieux de sa plus extrême vigilance …et cela me
rapproche avec émotion de vieux souvenirs d’Afrique, encore, et concernant les gardiens !
J’ai en effet toujours eu l’impression que les gardiens en Afrique détenaient en eux un sens du dévouement hors du
commun. Et, j’irai même jusqu’à affirmer qu’ils portent en eux l’instinct qu’ont les animaux sauvages à bondir sur leur proie, afin de protéger les leurs ! L’attitude de « Bâ » me l’a confirmée à
plusieurs reprises…
Et je me souviens de « Robert », 23 ans plus tôt, gardien du camping où nous nous trouvions, qui me racontait des
histoires dans la nuit, lorsque je ne parvenais pas  à dormir. Il s’empressait alors d’installer une chaise à ses côtés afin que j’y prenne place…les nuits étaient alors bien fraîches et
c’est très souvent cette fraîcheur même qui me réveillait. Et, dans le tumulte des cigales…il me semble réentendre sa voix douce et profonde qui me berçait et m’emmenait en ballade à
l’infini…
« Robert » avait, lui aussi, ce dévouement viscéral et cet instinct de protection mêlés d’une discrétion ancrée
que j’ai immédiatement reconnue en « Bâ » !
Robert qui s’était proposé, avant même que l’idée ait pu nous effleurer, de quitter famille et village pour se
faire le gardien exclusif de « Yoann » en pleine brousse, dans un campement de safari où nous devions partir travailler (le projet ne s’est malheureusement pas réalisé).
                                 
… je n’oublierai jamais …
 
                                                                                   
Arc-en-ciel   
Rose rouge      Arc-en-ciel
 
 Et, soudainement tout se noue en moi, exactement de la même façon que le jour de notre départ dans la salle
d’embarquement …et je me rends compte que je suis entrain d’achever ce récit, ma plume est entrain d’achever son voyage et s’apprête à ……
                                             »
quitter l’Afrique ! »
   Afrique de mon coeur, mangui dem ! Ba
bennen…
 
Vous vous souvenez la 1ère fois que j’aperçus Kaolac et ses environs, à un moment donné je n’ai plus su appuyer
sur le déclencheur de mon appareil photo …
Au retour, mon regard fut tout autre !  Et je n’ai vu au travers de ce paysage qu’un avenir prometteur, qui ,
forcément un jour, deviendrait « source de bonheur » …
Etait-ce donc cela « l’amour d’un pays » ? Je pense ardemment que oui, car il est aussi forcément
synonyme de …. »foi » !
Alors…ce qui voudrait dire que…
j’aime ce pays comme s’il était le mien !
 
Et, je ne puis que m’inciter à prier prier jusqu’à ce que … »ce » bonheur s’en suive !
Nous prions aussi, chaque jour, pour que ce beau projet (en cours d’élaboration) et qui naquit à la lueur des
eaux où se mirent nos « longues et élégantes dames mangroves » , puisse voir le jour dans l’éclosion des chants  des sourires et des espérances retrouvées, qu’il aboutisse sur une superbe
solution économique qui valoriserait parallèlement toutes la beauté et les richesses infinies de ce patrimoine magnifique ! 
 
 
 
 
Je me replonge la veille de notre départ…et c’est presqu’instinctivement que je lève à présent les yeux
sur ce que portent les femmes « …Ont-elles bien vendu aujourd’hui ? »
 
…Afrique, j’aimais tellement vivre au rythme de ta rue…
               et de tous ses élans
naïfs,
là où la main de l’hypocrisie, de l’égoïsme ou de l’enfermement sur soi
semble n’avoir encore rien façonné,
là où les fleurs de la sincérité, de la solidarité et de la fraternité
éclosent chaque jour  de tous leurs éclats !
 
Tu as fait de mes mots des nuées d’oiseaux
et de mon être une rivière…
 
 
        NRose rougeoRose rougeb    nRose rougeaRose rougelRose rougea  …           
  
                                                                       pour
Coeur rouge  
toujours  ! 
 
  
  
     
 
 

Veille du départ pour Sokone

Nous l’avons bu à votre santé !

A la santé de vos rêves et des nôtres, à celle de vos espérances et de la splendide fraternité que vous nous avez
témoignée tout au long de cette année !

Et, ce bon « miel de la mer » à la fois intense et doux, aux saveurs chaleureuses presqu »irréelles …nous vous
l’offrons en guise de partage, ainsi que ce beau nuage de couleurs qui flotte depuis hier au sein de notre demeure, aux reflets de notre exaltation profonde …

 

Vous l’avez remarqué …ma plume s’est parée des lettres d’or du soleil !
Et, les lumières du ciel, se sont mises à « griffonner » avec charme sur nos murs …et j’ai aussitôt compris
qu’il fallait que je vous offre aussi leurs ébauches en guise de cadeaux lumineux et naïfs !
Lola qui, quant à elle, rêve depuis toujours de porter des boubous, des sarouel aux mille couleurs, de caresser à
l’infini le sol de ses pieds nus, et de manger avec les mains…n’a pu résister au plaisir de transformer nos étoffes en « poésie du voyage » !
Et la maman, toujours à l’affût d’instants délicieux à immortaliser en images, n’a pu quant à elle résister au
plaisir de capter, toujours en images … « les mots » de cette poésie, tout en vous faisant découvrir une superbe esquisse,(celle qui semble regarder si tendrement Lola
!).
Il y a longtemps que je voulais vous en parler mais, plutôt que de figurer dans ma rubrique « Côté atelier « , elle a choisi de parer vos regards aujourd’hui , car elle porte en elle …
« une si belle histoire » !
Quand…(c’était en octobre 2007) Lola et ma soeur « Cathy », (vous vous souvenez ? « ce peintre bohême à
l’esprit voyageur » !), se sont mises à mêler leur passion sur le chevalet…naquit l’esquisse que j’aime à vous faire contempler aujourd’hui !
Elle naquit sur le vif, l’espace de quelques cris intérieurs…retraçant en quelques minutes à
peine tous les traits des visages, des sourires et des paysages qu’elle traversa en « émotions » lors de son inoubliable voyage au Sénégal au printemps de la même année !  Et je
sais que toutes tes pensées s’envoleront à nos côtés, soeurette de mon coeur (et, de 4 ans, mon aînée). Eh oui, je suis « la petite soeur » …Qui vient de dire « …et fatalement la
plus chipie ? Pensif… » ,
ma légendaire règle en bois n’est pas en vacances et n’a pas quitté son pupitre d’écolier, alors « Prenez toujours garde à vos doigts » !!! ( Embarrassé)
 
Nous avons parlé …Art, couleurs, partage … tout ce que j’avais envie de vous distribuer, de vous lancer avec
force dans les bras comme on lancerait le plus magique des ballons et j’y ajoute
   « les grandes secousses du coeur »
A l’image, sublime, blottie dans l’une des trames les plus étincelantes de mes souvenirs …celle de toi « mon
ange » parti à l’âge de 3 ans déjà humer les couleurs et les senteurs « uniques » de cette terre africaine …c’était en « Centre Afrique » …et il y a 23 ans déjà…
                       nous partirons
demain
          tes mains serrées dans les nôtres
!
 
Oui , et …que de
« déjà » … car c’est « déjà » demain, lundi 21 décembre, que notre avion décollera de l’Aéroport de Bordeaux à 12H45 en direction de Casablanca, pour repartir ensuite à 19H40 pour Dakar,
où nous atterrirons à 23H20.
Nous avons su, il y a 2 jours, que ce n’est pas notre ravissante « Joséphine », Directrice de l’Ecole de « Promotion
pour jeunes filles » de Sokone, qui viendrait nous accueillir, mais son frère « François ».
Joséphine est en effet submergée de travail car le village de Sokone est en pleins préparatifs pour l’inauguration
de ses « 40 ans d’existence » …nous allons débarquer en pleine fête, YOUPI !
J’employais le mot « ravissante » à l’instant, en parlant de « Joséphine », car « Bruno » notre contact en Auvergne 
et Président de l’Association « Skippy-club » (par qui notre projet a pris naissance) nous a envoyé une photo d’elle… dans son boubou 
                            « vRose rougeeRose rougerRose rouget   tRose rougeeRose rougenRose rougedRose rougerRose rougee«  
Mais, avant de vous la montrer, je lui en parlerai et lui demanderai l’autorisation de la faire figurer sur mes
pages de blog.
 
 
Pour célébrer les fêtes de Noël, j’ai choisi …cette photo
 
 
 
Ces adorables bougeoirs en forme de « coeur » nous ont été offerts par ma soeurette (la même que j’évoquais tout à
l’heure…je n’en ai qu’une !) lors du baptême et de la 1ère communion de Lola célébrés cette année.
Et depuis…
Que d’amour, d’échanges, de rencontres et de thèmes différents ont été gravis autour de leurs
flammes …   
Coeur rougeils ne sont, certes, décorés ici d’aucune guirlandes ni paillettes pour l’occasion…les plus belles guirlandes et paillettes
étant, à mon sens, gravées dans le coeur et les mémoires !  Coeur rouge
 
Tendez encore vos bras … je vous envoie du … »voyage »
 
 

                      
… et, avouez que je vous comble !
Entre mer et montagne…que vos yeux s’éblouissent « d’extrêmes » , avec ces cartes postales que nous venons de
recevoir de « Maria » notre amie et pèlerine slovène (rencontrée au gîte de « Jean Marc et Marie » à St Privat d’Allier),
 et de nos enfants « Gwen et Lilian »
qui semblent savourer, en oiseaux libres et légers …ce « chez-eux » (je reprends les « mots de ma fille »),
véritable paysage de rêve !
 
Avez-vous aimé la « hotte de bonheur » que je vous ai concoctée ?
 
Que vos jours soient emplis de guirlandes de rires, de rêves et de baisers
    aux couleurs de la paix, de la tolérance et du partage !
 
Hier, c’était …
cette tendre mélodie d’hiver qui nous berçait les yeux …
 
Demain sera …
un autre ciel, d’un autre langage, d’une autre ferveur …aux parfums de l’Afrique !
                Promis ! je me
consacrerai au retour à vous y plonger les yeux !
 
                         
Passez un Noël …des plus   Arc-en-ciel magiques Arc-en-ciel  

Les emplettes du bonheur

Mercredi dernier fut une journée toute enveloppée par les flammes d’un soleil doux comme un
foulard, une berceuse, et chaud comme le voyage, gravant sur notre chair le plus pur des emblèmes

                                    
« le bonheur » !
 
Et Coeur rougejamais Coeur rougenous ne reçûmes Coeur rouge plus beau cadeau de Noël Coeur rouge
que celui-ci…
 
 

Ce mercredi, vous l’aurez deviné, fut le jour des premiers achats consacrés à notre « imminent » départ vers
Sokone, au Sénégal. Le seuil de notre porte à peine franchi, j’ai eu irrésistiblement envie de réaliser cette photo, représentant un échantillon de chacun des produits que
nous emmènerons, tellement elle représente déjà pour moi (pour nous) le tout début d’une… »grande histoire » et, surtout, l’évocation en image de cette échelle du bonheur cité plus haut et qui
fut, ce jour-là et en nous … « extraordinairement surdimensionnée » !
Oui, il manque …des cahiers, et des crayons !  Oubli des plus grottesques quand on se
souvient que  …je travaille en école (!!!). Bon, le 1er qui rigole se prend …un bon coup de règle en bois sur les doigts …!!! 
Je sais aussi …j’aurais dû conserver ces intenses et inoubliables instants de bonheur pour la fin mais, ces
emplettes ont fait de nous
                     des enfants
tellement emportés, comme ivres d’allégresse, et aussi de paix …
       car  Coeur rougeil n’y a pas plus beau cadeau reçu Coeur rougeque celui Coeur rougequi nous fait ouvrir sans limite le  coeur
Coeur rougeau partage
…..
 
Pour ceux et celles qui auraient ouvert ce blog en cours de route et n’auraient pas encore eu le temps de
cheminer sur tous les écrits, vous découvrirez la façon dont est né notre projet de partir à Sokone dans la  rubrique « Rencontres » sur le billet intitulé « Renaître avec
2009 »                             
                                   
Soleil Rose rouge Soleil

 

Autre emplette du bonheur, également synonyme de « rêve d’enfant » !

Partir un jour aux côtés des pêcheurs sénégalais faisait partie d’un de mes rêves secrets, et, parmi tous ces petits
tiroirs où mes aspirations aiment à se blottir, j’en ouvre un de plus ici ; elle a un prénom léger comme la robe de son fruit, et son feuillage, d’une exquise fraîcheur, se déploie en un
long manteau de sommeil où jolies lèvres vermeilles se glissent ça et là …elle s’appelle
                                                   
« treille »
                          
et rime avec   « merveille » !
 
 

 Ah ! Que de mots ma plume va pouvoir faire naître sous cette généreuse alcôve bâtie dans le ciel
!
Elle partira dans le prolongement de la terrasse jusqu’au sapin, s’étirant sur 4 mètres de longueur par 3
mètres de largeur…
                      et je
revois les innombrables treilles, maintes fois croisées, et égayant les jardins de la Galice ! Ce sont d’ailleurs elles qui nous ont décidé à laisser s’échapper enfin mon rêve de son tiroir
secret…
 
                  
Aujourd’hui, le vent qui souffle entre nos pierres ressemble à s’y méprendre à celui entendu au « Domaine du Sauvage » en Aubrac (et l’on retourne, une fois de plus,
sur le Chemin de St Jacques !),
et il nous faisait penser 
aux « Hauts du Hurlevent » …
 
 
 
Aujourd’hui, abrités sous cette antre craquant de toutes parts des colères de l’hiver, et, d’ici 9 jours à peine,
dans une case …sur un autre continent !
 
            Comme nos doigts
sur le sable, libres et fous,
              nous pouvons dessiner sur nos
vies
             autant de sillons, de formes et de
visages
            que nos coeurs auront envie de nous dicter
 
                 Passez un
splendide week end
                     entre
…une « forêt de dessins »  !  
 

La « Haute Loire »..suite et fin.

 

 

 

Un premier long billet vient d’être créé et consacré à ce pays fantastique !
Je t’invite d’ores et déjà à aller le parcourir , afin de pouvoir entreprendre .. »le début du voyage » !
 
                                                                                                 Mouton noirArc-en-cielNoteSoleilParapluieEscargot
 
 
                  Suite et fin du voyage en Haute Loire …et vers notre port d’attache!
 
C’est aussi là, dans ce petit camping rural qui porte le nom de sa rivière « la Sumène », que je repris nos pas du Puy en Velay à Figeac, en composant mes toutes premières mémoires parlant du Chemin de Compostelle.
Que ce furent cartes postales ou souvenirs de vacances, ma plume a toujours aimé écrire sous ce grand hangar à foin regardant la forêt, et s’est tant de fois laissée emmener de plaisir en extase et d’extase en démesure !
 
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                            et, à deux pas de là, un petit hameau perdu entre grandes orgues et troglodytes
                                                                             Autour d’Eynac
 
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              C’est dans ces grands prés perdus
              Entre orgues et troupeaux
              Qu’il aimait aller respirer les fagots,
              La pluie froide ou le foin …
              Ne se lassant jamais de cet univers
              Il appelait les rapaces
              Ou écoutait sa rivière
              Chanter entre les pierres …
              En attendant le retour joyeux
              Des chiens de bergers. 
                                                                  A Yoann
                                                           » L’enfant des volcans »
 
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Ami auvergnat, je t’offre enfin cette magnifique chanson de Charlebois …
                        parce qu’un auvergnat revient toujours à sa terre, qu’il ne quitte viscéralement jamais !!!

 
 
 
 
                                                                                             
 

La »Haute Loire », en Auvergne

 

LA HAUTE LOIRE en Auvergne…voyage dont mon coeur n’est jamais revenu !

 
 
                              Pour moi: mots, images et musique forment les fleurs d’un même jardin d’émotions…
aussi, je t’invite à le découvrir déjà un peu par cette vidéo purement superbe…puis je t’en parlerai …
 
              
 
                                                                       
 
 
Vieillards, artistes, bergers, enfants …rencontrés sur ta terre, tous m’ont imprégnée d’une saveur authentique, et je me souviens d’eux comme de l’épaisse brume qui s’évapore de tes monts . Pays aux senteurs équines et de résine survolant murets, cascades, ravins et toits de lauze …Pays de colère, de la foudre et de la burle…Pays des légendes d’où jaillissent des eaux miraculeuses et toute la force d’un passé d’entre tes pierres sulfureuses …tu es pour moi le plus beau !
 
 
 
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img127 Rencontré sur un col très très froid, dont j’ai oublié le nom : il voulait se faire photographier avec des moutons, et avons échangé son sac de champignons contre une bourriche d’huîtres.
 
 
img151 Pas loin du beau lac du Bouchet : un grand père promenant « toute sa famille » !
 
 
img156img169 L’un est un jeune berger en Mézenc, et l’autre jouait dans Monedeyres ; petit village situé au pied du Grand Testavoyre, le plus haut massif du Meygal.
 
 
 
img170 « Julien et Sandrine » , deux magnifiques âmes d’artistes !
lui à la forge et elle à la poterie
 
 
img162img163img164img166img167img168  Qu’ils soient du Puy, de Chamalières sur Loire, de Versilhac, de Bonnevialle, de Villelonge ou de Fay sur Lignon…ils ont arrêté un instant d’écouter le battement de l’horloge pour nous donner de la tendresse, nous émerveiller ou nous raconter un peu de leur histoire !
 
 
img188  Je dédie cette photo à mon fils Yoann : prise à la volée dans le « vieux Puy en Velay », alors qu’il n’était encore qu’une petite graine dans un jardin. Cette »Photo culte » m’a suivie de partout..
 
 
La haute loire vers un « paysage caméléon » : L’emblavez
Entre l’étang de la plaine et le château de Mounès, des nids de rapaces en pleine forêt nous ont fait lever et tournoyer sans cesse la tête … je me souviens de sentiers à chèvres qui sentaient bon, du reflet rose des ruines de St Quentin, des véritables sculptures que formaient les pins de boulange …dans un univers tout paré de pierres et d’horizons lointains, aussi doux que sauvage !
 
 
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La Haute Loire vers les majestueuses forêts du  « Haut Velay »
Du grand Felletin à 1300 mètres d’altitude, nous fûmes éblouis par la vue du Jura, du Pilat et du Mont Blanc. A Sarcenas, près du Tracol, un chien vêtu d’un splendide manteau de hyène, nous regarda longuement partir… et il m’a semblé l’entendre dire : »Revenez vite me voir, ici les hivers sont parfois si longs… »!
Autour de St Bonnet le Froid, qui porte bien son nom, ou vers Montregard …tout semble rimer avec le mot « poète » : le joli ruisseau « la St Bonnette » auprès duquel s’abritent les quatre toits d’un petit hameau, ou le sympathique moulin « de Rochette » pour qui la nature aime à déballer parfois sa palette de vert !
Et combien j’enviai St Régis d’habiter si près du ciel, le regard attentif et paternel scrutant un horizon fait de sapins et fougères enchevêtrés !
 
 
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La Haute Loire …là où coule l’Andrable !
A Chalencon, un beau visage de pierre écoute et se laisse envoûter …par le frétillement fou de l’eau sous le pont du diable et l’esquisse sublime de ses dalles !
A Montarcher, dans le petit cimetière à nu blotti contre l’horizon …on y trouve une tombe portant l’indication VC !
Merci pour ces fantastiques destinations médiévales que tu nous offris …Andrable futé ! Toi qui, avec ton compagnon de jeux « le Bezan » forma un jour une si belle cascade qui creusa le rocher ! Mais, espiègles autant l’un que l’autre …combien il est difficile de vous trouver, ruisseaux charmeurs, même en empruntant les pas des pêcheurs !!!
 
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La Haute Loire vers une âme prodigieuse … »le Mézenc »
…autour des Estables…
Par toutes saisons, la solitude y est …majestueuse !
Nos yeux s’ennivreront de cette gentiane si généreuse et des chants d’enfants s’échapperont parfois d’une roulotte vers le Mont Alambre et le Rocher Tourte, prodigieuse manifestation volcanique!
Un peu plus loin, un grand père contemple, nostalgique, son moulin à eau vieux de 500 ans où, il y a une bonne quinzaine d’années depuis nos jours, s’y faisait encore 55 tonnes par an de grains moulus pour les bêtes !
 
 
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… vers Chaudeyrolles et St Front…
Alors que, sur la route de Chaudeyrolles, des bouquets fuschias envahissent les découpes irréelles du Mont Gerbier-de-Jonc et du Suc de Sara, et que vers les berges du Lignon une paix salvatrice entoure les troupeaux …Vers « Rochan Haut » la neige attend de recouvrir le paysage sur parfois 1m50 de hauteur !
 
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…autour des Vastres …
Perdu dans les courbes d’un paysage magnifiquement grandiose…un grand père veille encore au grain !
Alors qu’il regardait les bêtes revenir sagement vers lui, il m’a semblé entendre ceci : « ..Oh! combien je vous aime, vous qui m’avez tant donné! »
 
 
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…notre ascension vers le Mont Mézenc …
Nous voulions te garder « inaccessible » et à la fois te mériter!
Alors, au lieu d’emprunter le chemin touristique, nous avons pris ce chemin tout en friches, sûrement jamais parcouru, gravi toute la forêt…et monté à pic jusqu’à ta croix, pour enfin pouvoir te toucher !
 
 
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La Haute Loire et sa voisine de mêmes racines … »l’Allier »
Nous avons longtemps contemplé l’Allier scintiller sous les feux du soleil près de Notre Dame des Chazes …Un pèlerin de Compostelle qui passait par là, nous parla d’un « rendez vous incontournable » à faire dans un petit village…
Sur le chemin qui nous y mena, nous croiserons un beau cheval blanc magnifiquement planté entre les grands chevrons d’une scierie en plein air et l’abondante fumée d’un feu de joie …nous nous sommes alors crus : dans un autre temps!
   …Et voici St Cirgues sur Allier, ses ruelles en galets et ses lanternes, gros quadrillages de fer qui nous invitent au Moyen Âge …Voici St Cirgues que j’ai bien envie d’appeler : »le village aux pétales de roses », tant il y avait de roses trémières, d’un beau rouge lumineux ; comme on peut l’être de honte ou de colère…mais elles ne l’étaient que par pudeur, comme le sont les coquelicots !
Merci à toi, pèlerin, qui nous fit partager tes émois !
 
 
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La Haute Loire et … « le coeur des hommes »
Oh! temps béni où la béate de Treyches poussait encore cette porte, où les bêtes en grand nombre venaient boire dans le large abreuvoir des Salles, et où les moulins tournaient encore de leur belle roue sur la route des Coudercs …
 
 
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Rassure toi, Ami,  ce pays n’a rien perdu de sa croyance, et la nature rien de ses colères lorsqu’elle déracine ou dépouille les arbres ..et la Loire se fait toujours entendre du Mézenc tout en servant de miroir au beau donjon de Polignac !
 
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Et il y a toujours …………le coeur des hommes !
 
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Que ton art et ta science ne meurent jamais .. splendide sabotier ! 
 
img142Il rempaille et sa voix a l’incroyable écho de la montagne!
                            Elle danse et ses doigts font de la dentelle !
 
 
 
Dans une forte odeur de café fait comme autrefois…j’entends encore crisser la paille, la scie du bûcheron se déchaîner, et les coups de mailloche du maréchal ferrant précis comme une horloge !
 
 
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Je revois le grand ciseau du berger glissant habilement sur la laine.. le regard appliqué des femmes sur leurs pas de danse, pendant que les hommes martèlent le plancher de leurs sabots !
 
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…c’était une journée d’été , à St Julien Chapteuil.
 
Et, partout et ailleurs, fusent des âmes d’artistes …qu’ils soient sculpteurs, conteuses ou meneurs de chevaux …
 
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img193« loulou Etien et ses chevaux » rencontré pour la 1ère fois à la grande fête équestre de Royan, où il mena la même horde avec la même fougue, mais …avec une jambe dans le plâtre !  
 
 
 
En écoutant battre le soufflet de la forge, dans des senteurs entêtantes de braise et un tumulte de batailles…Malheur à ceux qui craignent la potence, les chansons paillardes ou le vin préféré de Rabelais aux saveurs très épicées .. »l’Hypocras » de son illustre nom !
 
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… c’était une journée d’été, à Allègre !
 
 
img235img240 et « Julien » forgeron tout à l’heure…devenu gueux et cracheur de feu !
 
 
 
La Haute Loire …et notre port d’attache !
 
A St Julien Chapteuil, village perdu entre sucs et rivières, il est un petit camping rural qui porte le nom de sa rivière « la Sumène ».
C’est là qu’une vieille histoire est née, âgée déjà de 10 ans, devenue de plus en plus belle d’année en année : « notre rencontre avec Odette et Jean ! »
De nombreux pèlerins ont déjà franchi leur seuil, et le franchiront encore, laissant de splendides témoignages sur le livre d’Or …
 
 
 
 
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